Les même phalanges mais en mieux...
Les nouveautés de UFC Undisputed 3 ne sauteront pas directement aux yeux des connaisseurs. Certes, le jeu s’avère beaucoup plus riche que ses prédécesseurs avec près de 150 combattants (Apparition des catégories légères), de nouvelles animations (coups, techniques, soumissions et aux abords de la cage) et un enrobage enfin à la hauteur du jeu (les athlètes sont saisissants de réalisme, l’ambiance sonore a été améliorée, de même que les alentours de l’octogone). Techniquement, le fossé s’est réellement creusé vis à vis de l’épisode précédent.
Ce sera du côté des soumissions qu’il faudra chercher pour trouver l’une des principales nouveautés de gameplay de cet opus. Lors de celles-ci, un octogone apparaîtra à l’écran et chaque joueur devra jouer au chat et à la souris avec une bande de sa couleur (rouge ou bleue) dans un laps de temps limité (suivant sa forme physique et ses capacités) afin d’échapper à la prise ou la réussir. Le système est plus cohérent que l’ancien, plus lisible, mais ne convainc toujours pas, les soumissions pouvant se déclencher sans réellement le vouloir après un contre mal négocié et l’apparition intrusive de l’octogone nuit au réalisme froid et sans atours des combats. Les autres nouveautés viendront de l’ouverture du jeu aux joueurs débutants, qui auront la possibilité d’opter pour un système simplifié en ce qui concerne le changement de position au sol et lors des prises. Un seul mouvement haut ou bas du stick droit suffira au lieu des traditionnels quarts de tours ou demi-tours. La difficulté a été aussi revue à la baisse avec 5 niveaux, celui par défaut équivalant au mode facile du précédent épisode.
Les contres et les esquives ont aussi été enrichis d’animations supplémentaires qui donnent un surplus de dynamisme aux combats et les rendent encore plus techniques. Ces quelques ajustements de gameplay opérés, avec l’ajout de nouvelles animations, coups et contres, sans être une véritable révolution, rendent le jeu plus fluide, plus accessible, plus équilibré et d’autant plus riche. Chaque partie du corps a maintenant sa propre jauge de résistance et le combat pourra s’arrêter après une fracture de la jambe d’un des deux combattants ; s’acharner sur les jambes de son adversaire pourra être tout aussi décisif dans la victoire qu’un gros uppercut dans la mâchoire.
La dernière grosse nouveauté de UFC Undisputed 3 est l’apparition de la licence Pride. Le Pride Fighting Championship était la compétition de Mixed Martial Arts Japonais, un championnat réunissant différents combattants de toutes disciplines. Les règles du Pride diffèrent de l’UFC, à commencer par l’arène : il n’est plus question de combattre dans une cage octogonale mais bel et bien sur un ring traditionnel, ce qui enlève d’emblée toutes les prises où l’on coince son adversaire contre le grillage. Pour le combat en lui-même, il est interdit de donner un coup de coude à la tête, de projeter son adversaire hors du ring, de sortir intentionnellement du ring, de frapper l’arrière du crâne ; il est toutefois toléré de donner des gros coups de pied à son honorable adversaire au sol et de lui fracasser la tête à coup de genou. C’est comme ça au pays du soleil levant, on aime recevoir et surtout donner. La licence Pride Fighting Chamionship fut rachetée en 2007 par l’UFC. Les meilleurs combattants du Pride ont migré vers l’UFC ne laissant derrière eux qu’une coquille vide, une histoire et une série de combats mythiques. Il ne reste aujourd’hui plus rien de ce championnat dont la licence et les stars se retrouvent dans UFC Undisputed 3. Une petite tranche de nostalgie en somme, égayée par l’ambiance Japonaise et la brutalité des combats.