Près de 3 ans après le dernier opus de la série des Top Spin, et après 2 ans sans jeu de tennis potable sur Xbox, voilà arriver une nouvelle mouture des 2 séries concurrentes majeures, Virtua Tennis et Top Spin. La première a fait ses armes en tant que jeu d’arcade pur et a su trouver ses fans il y a déjà plus de 10 ans dans les salles obscures puis sur la défunte Dreamcast alors que la seconde s’est proposée comme alternative de choix, bien plus tournée vers le réalisme, en signant une arrivée alors très remarquée sur la Xbox première du nom en 2003. Depuis, les épisodes se sont succédé avec un troisième volet vraiment réussi ; autant dire que ce retour de la simulation était attendu de pied ferme par les fans, d’autant plus que la sortie de Virtua Tennis 4 est très proche elle aussi, et que lui sera compatible Kinect…
Point…
Dès le premier Top Spin, la série s’est demarquée de Virtua Tennis, grâce à un gameplay d’une précision redoutable qui s’est affiné au fil des épisodes. A l’image de la série des PES, c’est plus par l’enrobage que péchait un peu le jeu : un casting parfois jugé trop limité et ne prenant pas en compte tous les premiers mondiaux, des licences pas forcément exhaustives… Bref, et c’était là l’essentiel, c’est le plaisir manette en main qui importait.
Et vous serez ravis de constater que la donne n’a pas trop changé de ce côté, ajoutant même quelques têtes vraiment connues dans les joueurs à disposition, malgré le récurrent manque de personnages disponibles. Ainsi, vous retrouverez certaines des grosses pontes du domaine comme Federer, Nadal, Djokovic, Murray, Roddick, Davydenko, Simon, Blake, Wawrinka, Tomic ( ??!! ) pour les hommes, Serena Williams, Wozniacki, Ivanovic, Safina, Jankovic, Zvonareva, Bouchard pour les femmes. Exit les éventuels Soderling, Ferrer, Monfils, Bartoli, Venus Williams, Clijsters pour ne citer qu’eux. Pour compenser ce choix très réduit de 17 sportifs, les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter d’anciennes stars des courts, uniquement des hommes, dont le nom rappellera de beaux souvenirs à certains et évoquera de légendaires histoires à d’autres : Agassi, Sampras, Borg, Becker, Lendl, Rafter, Chang et Courier. Mentionnons tout de même que dans l’ensemble, les joueurs sont vraiment bien modélisés, avec, comme il est de coutume dans la saga, les mouvements spécifiques à chacun (le coup droit fouetté de Nadal, le service de Roddick, ...). Quant aux lieux de vos affrontements, c’est sur une quarantaine de terrains que vous pourrez démêler vos différends, et les licences ne sont toujours pas exhaustives, avec la sempiternelle absence du regretté tournoi du grand Chelem de Londres, Wimbledon (remplacé par un court situé à Dublin). Les stades restent néanmoins tout aussi peu vivants que les années précédentes, avec un public répétitif et un arbitre à peine présent (grosse nouveauté tout de même, il lui arrive désormais de demander le silence !). Les bruitages contrastent avec ce vide auditif, et à l’instar des animations des joueurs, sauront ajouter du réalisme aux actions avec discrétion : le bruit de la raquette qui racle le sol lorsqu’un joueur arrive en fin de course, les cordages qui se tendent sur les frappes plus puissantes, ... Mais au diable ces détails, nous avons la coupe, nous avons le vin, avons-nous l’ivresse ?!