Dans un bateau, il y a le haut de la vague et le bas de la vague...
Dans Risen 2 c’est pareil. On va commencer par le creux de la vague avec le système de combat qui traîne comme un boulet le principe d’augmentation des compétences. L’expérience -points de gloire- du héros sans nom s’acquiert à chaque combat gagné et à chaque quête réussie. Ces points permettent d’augmenter une aptitude sur les cinq proposées : Lames, Armes à feu, Résistance, Ruse et Vaudou. Suivant votre niveau dans ces aptitudes vous allez pouvoir demander à un maître de vous apprendre de nouvelles compétences moyennant finances. L’or s’avère être le nerf de la guerre et le jeu se révèle particulièrement difficile sans augmenter la ruse qui vous permettra de crocheter les serrures, vous déplacer discrètement, faire les poches des PNJ, etc. Le jeu vous oriente de par ses mécanismes vers cette aptitude centrale que vous vous efforcerez à augmenter en premier lieu au détriment des autres. Or de base, sans aucune augmentation, le système de combat est d’une nullité sans nom plombé par l’absence de la moindre esquive. Les premiers combats s’apparentent à du bourrinage de boutons sans aucune subtilité avec quelques allers-retours dans l’inventaire pour récupérer de la vie. Les combats ne commencent à être intéressants qu’après avoir monté les compétences nécessaires ce qui prend beaucoup de temps, près d’une demi douzaine d’heures si on privilégie la ruse.
C’est un véritable problème de jouabilité que subit là Risen 2, un problème qui poussera le joueur à baisser la difficulté du jeu en facile pour éviter la frustration de ces combats ineptes. La version PC a eu un patch rectificatif de la part des programmeurs introduisant l’esquive. Ce qui change tout. Dans la liste des doléances, on pourra aussi ajouter une principe de cartes globales qui ne permet pas de voir du premier coup d’oeil les endroits visités et ceux inexplorés. On regrettera aussi la gestion des sauts catastrophique et qu’ils soient maintenant scriptés (on ne peut s’accrocher qu’à un seul type de plate forme dans tout le jeu). L’absence de petite capture d’écran sur les sauvegardes est aussi l’un des éléments gênants surtout pour un jeu de rôles.
Malgré ces gros défauts, Risen 2 regorge aussi de bonnes idées comme celle de pouvoir contrôler un petit singe qui vous permettra d’atteindre des endroits inaccessibles, gardés ou vous ouvrir des passages secrets dans des temples en ruine. La possibilité d’envoyer un perroquet pour perturber un adversaire et prendre l’avantage lors d’un combat. Les mini-jeux proposés comme le tir au pistolet, le concours de boisson et le crochetage sont réussis et sympathiques. Vous aurez aussi la possibilité de recruter divers personnages pour compléter l’équipage de votre navire. Ils n’auront pas vraiment d’incidence particulière mais l’un d’entre eux pourra vous accompagner lors de vos sorties et être d’un grand secours par moments malgré l’IA grandement perfectible. Sachez qu’il ne sera jamais un compagnon muet et vous fera part régulièrement de remarques sur l’avancée de la quête principale.