Tuer ou être tué
Le gros point fort de Rage c’est son gameplay, il foisonne de bonnes idées. Déjà en mode moyen, ça n’a rien d’une partie de plaisir et en difficile, on se sent perdu au milieu d’ennemis qui débordent de « rage ». Dans votre malheur, vous bénéficiez d’un défibrillateur intégré, une sorte de QTE qui vous permet de vous réanimer une fois et une seule. Cet outil est bien plus utile qu’on ne le croit et ne vous permet pas de rester en vie plus que de mesure. Effectivement, il doit se recharger après chaque utilisation et comme les ennemis courent dans tous les sens, sautent, se mettent à couvert et que vous en revanche n’avez que votre saut et votre arme comme alliés, les choses se compliquent quelque peu. Vous avez bien lu : pas de cover, pas de course, vous êtes en face à face ou presque avec une flopée d’adversaires. Alors bien sûr, les petit gars de chez Id sont intelligents et vous offrent, en plus des armes, des instruments étranges et mortels comme le Wingstick qui vous permettra, si vous visez bien, d’élaguer le passage. D’autres encore plus mortels sont à disposition comme la tourelle de défense ou la sentinelle, une araignée mécanique redoutable. Le tout donne donc un gameplay très nerveux vous obligeant à toujours être en mouvement pour éviter les attaques frontales et punir ces personnages trop zélés. La musique d’ambiance participe totalement à l’immersion de ces endroits stressants et au caractère agressif de leurs occupants. Un cocktail éprouvant qui mettra donc vos nerfs à rude épreuves, mais permettra surtout de vous faire oublier que vous êtes ici pour récupérer le bout de papier qu’un citoyen a oublié sur la table. Un système de création d’objets est à votre disposition pour diluer vos achats et vous forcer à explorer les salles en quête de matériel. Bien réalisé, il permet d’équilibrer vos finances et surtout de vous sortir de quelques mauvais pas lorsque, par exemple, vous constatez avec inquiétude que vous n’avez rien pour ouvrir la porte au trésor sur votre gauche.
L’inutile est indispensable
L’autre gros point positif c’est le soin donné à l’univers. Même si le tout manque un peu de vie, après tout on est dans un monde post-apocalyptique. L’ensemble est logique et bien pensé, la première vraie ville vous offre des courses de véhicules aux objectifs divers. L’une vous demandera de battre un temps tandis que l’autre sera une sorte de survival avec à la clé comme récompense des points à dépenser en customisation. Mitrailleuse ou lance-roquette à rajouter sur votre carcasse à roue en passant par le pneu à pointe voir un moteur plus puissant. A plus haut niveau, vous changerez même de voiture pour un modèle plus brutal et nerveux. Dans les rues vous pourrez aussi croiser des jeux d’argent aléatoires ou non comme le jeu du couteau ou encore un jeu de cartes type “Magic The Gathering”, que vous pourrez étoffer avec des cartes rares disséminées çà et là dans le paysage. Outre les ajouts sur votre passage (saluons Mutant Bash TV) vous évoluez dans une arène filmée au milieu de pièges vicieux et de monstres sanguinaires, un moment fort sympathique qu’on regrettera de n’avoir qu’une seul fois même s’il est possible de le recommencer.