L’important c’est le jeu...
Même si on a l’impression de jouer au même PES lors des premières minutes, ce sentiment disparaît rapidement dès la fin de la première mi-temps. L’équipe de Seabass a apporté un soin tout particulier au gameplay de la série. Sans faire table rase sur le passé de la série, ils ont opéré un remaniement drastique de celui-ci qui déroutera les fans de la première heure et les poussera à visiter de façon assidue le menu entraînement. Les changements sont nombreux, techniques et loin d’être anecdotiques !
A commencer par la défense qui essaye de s’approcher des sensations procurées par la concurrence. En maintenant le bouton A enfoncé, notre défenseur suivra les déplacements de l’attaquant, ralentissant sa course tout en lui permettant de pouvoir bondir afin de lui subtiliser la balle. Le jeu est par ailleurs moins rapide que l’opus 2012, plus posé, plus agréable à jouer, plus fluide aussi sans atteindre la quasi perfection du concurrent. L’animation des joueurs a subi un lifting très agréable à l’oeil même s’ils subissent encore quelques à-coups au niveau des contacts et de l’enchaînement de certaines actions. Outre l’aspect défensif, PES 2013 offre au joueur un contrôle total du joueur et de la balle. On aura la possibilité de passer du mode “manuel” à celui “d’assisté” durant le match à la volée et de ce fait de pouvoir placer de façon précise sa balle où on le souhaite, ce qui est fort appréciable.
De plus, en maîtrisant le timing d’extraterrestre de certaines actions, on pourra réaliser des tirs flottant de tueurs, des amortis à la Zidane, des passements de jambes, des petits ponts, des coups du sombrero et on pourra même soulever un peu la balle dès sa réception pour effectuer une reprise de volée somptueuse. Sur le papier les possibilités sont impressionnantes, dans la pratique, le timing demandé est tellement serré que seuls les plus patients, les plus persévérants et les plus doués d’entre nous réussiront à utiliser ces capacités à bon escient. Réussir toutes les épreuves proposées par l’entraînement sera déjà un véritable parcours du combattant, non aidé il est vrai par des explications parfois nébuleuses. Le mode entraînement a par ailleurs abandonné les épreuves ludiques récompensées par des coupes pour n’être qu’une série d’action à réaliser.
L’Active AI de PES 2012 a été remplacé par le Pro Active AI, à savoir que l’intelligence artificielle de vos coéquipiers a été, elle aussi, peaufinée par l’équipe de Seabass. Et force est de constater que le travail de Konami dans ce secteur là a porté ses fruits. Nos coéquipiers hésitent moins à partir sur les ailes, à prendre les intervalles et à nous proposer des solutions offensives. On n’évite malheureusement pas encore certaines errances mais il y a du mieux et le jeu devient plus technique, plus agréable à se mettre en place et ce sans forcément passer par le contrôle du coéquipier avec le stick droit assez laborieux à maîtriser. Les gardiens n’ont pas été oubliés et ont eux aussi eut droit à une amélioration de leurs IA et un éventail de mouvements étoffés. Même s’ils sont loin d’être des assurances tout risque, les grosses fautes de mains sont beaucoup moins présentes et on n’a pas remarqué de grosses carences dans leurs montées et leur capacité à se saisir des ballons qui peuvent traîner dans la surface. Dans l’ensemble, même si on ne peut que saluer les améliorations apportées au gameplay on regrettera un léger déséquilibre entre les défenses et l’attaque, ces dernières étant largement favorisées par les améliorations mentionnées.