Aujourd’hui encore, les passionnés de rugby regardent encore d’un œil chargé d’émotion et de nostalgie un vieux jeu sorti en 1997 sur Psone. Son nom arborait celui de l’une des plus grandes stars du rugby mondial et sûrement la première d’entre elles : Jonah Lomu. Le monstrueux ailier néo-zélandais dont le jeu -tout en puissance- a impressionné et fait rêver au delà même des frontières rugbystiques. Depuis, les amateurs de ballon ovale et joueurs de jeu vidéo, ont rongé leur frein sur de rares jeux mineurs, « moyennasses » et souvent ratés, jusqu’à cette année de coupe du monde et de l’arrivée de la suite spirituelle du plus grand jeu de rugby de tous les temps. L’attente est à la hauteur de l’espoir engendré par le retour ce jeu légendaire : énorme.
Le rugby est le seul sport dans lequel les hommes se rencontrent. Dans les autres sports, ils se croisent
Alors que toute la planète Ovalie avait le regard tourné vers la Nouvelle Zélande et cette coupe du monde chaotique pour la France, mais finissant sur une finale mémorable, le ballon ovale eut l’immense honneur de voir ce noble sport être décliné sur nos consoles de salon. Deux jeux de rugby la même année, c’est suffisamment rare pour être signalé, même en une année de coupe du monde de rugby. Le premier à arriver fut le jeu officiel de la coupe du monde néo-zélandaise. Bien que assez accessible et résolument axé arcade, sa réalisation anecdotique, ses errements dans sa jouabilité, son manque de licences majeures et son contenu famélique n’ont offert qu’un encas bien amer à tout les amoureux de ballon ovale. Amoureux qui tournèrent très rapidement la tête vers le deuxième arrivant dont le nom, faisait frémir à lui seul l’échine des passionnés.
Pour la première fois dans l’histoire de ce sport, il allait y avoir un match sur le terrain vidéoludique. Au rugby, l’entame de match est essentielle, elle détermine l’engagement des deux équipes et l’ascendant peut être pris très rapidement par l’une d’entre elles, juste sur les premiers plaquages et la première prise de balle. Jonah Lomu Rugby Challenge fait très mal et ce dès le début des hostilités. La modélisation des joueurs enfonce carrément celle de Rugby World Cup 2011, on a même l’impression qu’il s’agit là de deux jeux issus d’époques différentes. Et cela se confirme en cours de match, l’animation, la mise en scène, le positionnement des caméras, tout respire l’amour du rugby, la passion, tout est fait pour retranscrire au mieux ce jeu et ses fondamentaux.