Test - Happy Feet 2

«Tenue de pingouin obligatoire» , - 0 réaction(s)

Comme toujours, quand on voit le nom d’un film sur une jaquette de jeu, on craint le pire, tant les adaptations sont abonnées à la médiocrité. Pourtant, pour peu qu’on ait des enfants, on se doit de s’y intéresser : après tout, ces jeux leur sont adressés, et c’est une bonne façon de faire de notre Xbox autre chose qu’une machine PEGI 18. Le film étant basé sur la danse et la musique, il n’est pas très difficile de deviner son contenu à l’avance. Donc on chausse ses chaussures de claquettes, on enfile une doudoune, et c’est parti pour Happy Feet 2.

Il faut sauver Maman

A la poursuite des notes

Le jeu reprend grossièrement l’histoire du film, puisque la finalité sera de sauver le peuple des manchots menacés par de méchants et voraces rapaces. Pour ce faire, on prendra le contrôle de Mumble, d’abord à la recherche de son fils Erik, le petit manchot qui cherche à s’émanciper, puis en quête de l’aide d’autres animaux de la banquise. En chemin, on croisera bien entendu les personnages les plus marquants du film. A part quelques courses pour rejoindre le chapitre suivant, tout tourne ici autour de la danse. Ainsi, accompagné de son meilleur ami, Mumble va chercher à enchaîner les niveaux en entrainant dans son sillage des copains manchots hypnotisés par son sens du rythme. Ce sera l’occasion de résoudre quelques énigmes dont il est pratiquement impossible de ne pas trouver la solution ! Ainsi, pour détruire la pierre, il faut rallier un gros manchot, et de nombreux passages nécessitent que les deux personnages jouables se séparent pour se faire progresser mutuellement. Tout ce qu’il y a de plus simple, avec l’impossibilité de mourir tellement le danger est faible, sauf si on insiste vraiment, vraiment beaucoup.

QTE rythmique contre les boss

On devra de temps en temps se battre contre des boss divers…Enfin, des boss…Ces épreuves consistent à danser en rythme (traduction : appuyer sur les bonnes touches au bon moment, en rythme) pour les impressionner, les charmer ou leur faire peur. Bref, on peut trouver une solution à tout en dansant. D’ailleurs, après avoir joué à ce jeu, l’armée française songe à donner des cours de Salsa à tous les soldats. Le jeu est clairement conçu pour les enfants, et même, pour être plus précis, pour un adulte jouant avec un enfant. Sans pression, on passe un bon moment grâce à une ambiance très fun et dynamique, alors que le jeu lui-même est dénué de toute trace de violence et est très calme. Le jeu en coopération est correctement pensé, avec des niveaux poussant les joueurs à se parler pour avancer. L’enfant s’amusera bien, l’adulte se lassera plus vite face à la répétitivité de l’ensemble. Et puis ce sera toujours l’occasion d’expliquer à votre enfant la différence entre un manchot et un pingouin. Pour mémoire, le pingouin vole et n’a pas du tout la même tête qu’un manchot.

Dessin animé pour petits

La prise en main du jeu est d’une simplicité qui montre que les développeurs ont bien compris qui était leur cible. Un bouton pour sauter doucement, un autre pour danser, et un autre pour taper des mains, ce qui ne sert à rien mais qui amuse beaucoup les enfants. Les instructions sont répétées souvent, et quand il faut appuyer sur un bouton, celui-ci est apparent sur l’écran jusqu’à la fin du jeu, au 50ème niveau.

Seul changement dans le décor : des éclairages différents

Graphiquement, le jeu est plutôt réussi, agréable à l’œil, mais offrant un contenu très limité. Le long de tous les niveaux, le décor est le même. La banquise est plus ou moins éclairée, mais ça reste de la banquise du début à la fin, avec les mêmes obstacles, les mêmes difficultés et les mêmes ennemis. Les animations sont tellement simples que sans peine elles sont bonnes, parfois même réussies quand les manchots attaquent des pas de danse endiablés. Tout cela est propre, mais surtout très quelconque ! On regrettera que la caméra ait parfois du mal à savoir où se positionner quand les deux personnages s’éloignent. On regrettera surtout qu’elle mette un temps fou à réagir pour resserrer les cadrages et pour suivre l’action. D’accord, c’est un jeu pour les enfants, mais ils auraient sans doute pu survivre à une caméra un petit peu plus vivace !

Course en glissade

Le vrai point du fort du jeu se trouve dans sa bande son, variée et très pêchue. Il y a une vingtaine de morceaux à débloquer, et la vraie bonne idée est que ces morceaux ont plusieurs niveaux (7) qui sont autant d’évolutions de la musique. Ainsi, quand on choisit une chanson, on a d’abord seulement un rythme, puis une guitare au niveau 2, puis un autre instrument, jusqu’aux chants qui viennent enfin s’ajouter. Le concept est sympa et donne envie d’avoir le maximum de chansons complètes. C’est un peu juste pour faire de ce jeu un titre à avoir absolument, mais cela montre toutefois que les développeurs se sont un minimum appliqués pour cette adaptation.

Bilan

On a aimé :
  • Bien calibré pour les jeunes enfants
  • Les musiques évolutives
  • Coopération correctement traitée
On n’a pas aimé :
  • Un seul décor
  • Répétitif
  • La caméra fainéante
Ca glisse sur la banquise

Happy Feet 2 est l’illustration du jeu auquel on ne peut ni reprocher grand-chose, ni tresser des lauriers. Adressé aux enfants, il répond au cahier des charges, avec une réalisation propre et une ambiance agréable, pour 6 à 8 heures de jeu. Le jeu en coopération, pas mal fait, est également un vrai atout pour ceux qui veulent jouer avec leur petit dernier. Tout cela est correct, certes, mais il est difficile de s’enthousiasmer pour un jeu ne proposant qu’un seul décor et un gameplay répétitif. On ne s’ennuie pas en jouant à Happy Feet 2, mais quand le jeu glisse en dehors de la console, il ne laisse que très peu de souvenirs.

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Happy Feet 2

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Warner Bros Interactive Entertainment

Dévelopeur : KMM Games

Date de sortie : 01/12/2011

Prévu sur :

Xbox 360, PS3, Wii, DS, 3DS