Halo 4 fait immédiatement partie des plus beaux FPS sortis sur consoles, se hissant au niveau des meilleurs sans pour autant tricher en affichant de jolis décors lointains qui n’ont d’autres fonctions que, justement, d’être des décors. La surface de jeu reste très importante, et si cela semblait limiter les précédents jeux de la franchise, cette fois il n’en est rien. Qui plus est, on n’a pas seulement une répétition d’environnements similaires, mais une belle variété dans les niveaux. On pourra toujours chipoter en remarquant que les explosions manquent d’ampleur, cela est largement compensé par une multitude d’effets de particules ou de lumières.
C’est bien là que se situe la patte de 343 industries, qui exploite merveilleusement la bonne vieille Xbox 360 pour un rendu somptueux. Mieux, le style graphique a légèrement évolué, pour aller vers quelque chose de moins flashy, de plus sombre, tout en respectant pourtant parfaitement l’univers de Halo. Un équilibre difficile à trouver, et pourtant atteint sans problème, puisqu’après seulement quelques minutes de jeu on ne voit même plus cette différence, la trouvant très naturelle. Certains continuent de trouver que le design de Halo est vieillot ? Et bien qu’ils jouent à autre chose ! Ce design met côte à côte de façon très pertinente et logique les architectures des différentes races illustrées. Halte à la xénophobie !
Pas la peine de s’arrêter sur la façon dont tout cela bouge, on retrouve la fluidité habituelle des Halo. On s’attardera plus volontiers sur la partie sonore du jeu, qui a toujours été un point fort de la série. Bonne nouvelle, ce n’est pas pour cet épisode que cela va changer ! A part l’étrange bruit du moteur du Warthog qui ressemble à une bonne vieille mobylette, c’est un sans faute. Les musiques sont superbes, les dialogues sont bien joués, correctement étalonnés (c’est tellement fréquent que ça ne soit pas le cas que ça mérite d’être souligné), et les bruitages dans leur ensemble sont convaincants : un très beau travail.
La réputation des Halo s’est aussi faite sur l’IA des adversaires, et on retrouve sans surprise les routines utilisées jusque là. Peut-être est-ce un peu plus simple qu’avant, mais dès qu’on monte la difficulté on doit faire face à ces satanés Covenants dont les réactions ne sont pas prévisibles, qui se cachent, qui fuient, qui contournent. Rien de nouveau, mais comme on n’a pas vraiment fait mieux depuis, cela reste un excellent point. On l’aura compris, c’est bien le formidable niveau de sa réalisation qui est l’atout majeur de Halo 4. Alors que le jeu sort à un moment où la console s’approche de sa fin de vie, on a là le gros jeu typique d’une fin de génération, sur une console parfaitement maîtrisée qui cherche à prouver qu’elle en a dans le ventre.