On sera plus circonspect sur l’arrivée de QTE, heureusement rares. Le QTE, ce niveau 0 du gameplay utilisé avec abondance dans tant de jeux qui usent de cette facilité pour offrir du spectacle bon marché, est un drame pour le monde des jeux vidéo, et si Halo doit s’inspirer d’autres jeux, ce n’est vraiment pas cela qu’il faut prendre ! Laissons cela aux joueurs qui considèrent qu’appuyer sur une touche quand on le leur demande est quelque chose d’évolué, et gardons cette série vierge de cette faiblesse.
Plein comme un œuf
Il y a du bon à vouloir garder les traditions d’une série. Ainsi, ce Halo 4 est, comme d’habitude, généreux en contenu.
On commencera par la spécialité de la série : ce bon vieux coop toujours aussi agréable à jouer. Peut-être que l’ensemble est un peu moins propice au jeu à plusieurs que Reach ou Halo 3, qui proposaient des scènes clairement dédiées à cela, mais ne boudons pas notre plaisir, c’est toujours aussi efficace. Quel pied de s’attaquer au jeu dans son mode de difficulté le plus élevé possible en s’entraidant ! On joue un peu des coudes dans les passages étroits, mais dès que la zone de jeu s’élargit, le fun prend sans peine le dessus. Halo est la série qui propose l’expérience en coopération la plus riche, et cette bonne habitude perdure avec Halo 4. L’adage « à plusieurs, c’est meilleur » est une fois de plus vérifié.
Ca se vérifie à nouveau avec le mode Spartan ops, successeur du mode Firefight. Successeur, mais aussi supérieur car maintenant des objectifs viennent s’ajouter à la résistance de hordes toujours plus féroces. Le principe de mise en ligne d’épisodes réguliers, en plus, pousse à s’y replonger régulièrement.
On retrouve également le mode Forge pour construire ses propres niveaux, qui ne change pas vraiment. Malgré les efforts d’ergonomie de l’outil, seuls les plus patients arriveront à inventer des tableaux convaincants. Ca tombe bien, des accrocs à la construction de niveau, il y en a quelques-uns.
Le multi, de son côté, va peut-être faire grincer quelques dents. Histoire de faire comme tout le monde, en particulier comme une célèbre série qui truste à la fois la première marche des ventes, mais aussi la tête des jeux les plus joués sur le live, Halo intègre la notion de passage de niveaux permettant de gagner divers bonus. Vous savez, ce fameux concept qui fait que dans ce jeu qui commence par Call et qui finit par Duty, on passe son temps à mourir lamentablement pendant un long moment avant d’être à armes égales avec les habitués du jeu.
Heureusement, Halo y va timidement, et cela ne devrait pas créer de trop gros déséquilibres. Dommage tout de même d’entrer dans le rang de la pensée unique du FPS en ligne. On se consolera par contre avec les cartes vraiment excellentes, clairement bien étudiées, permettant une multitude de tactiques et des parties diversifiées. Du vrai bon boulot qui devrait plaire aux fans des bastons en ligne, ceux-ci retrouvant les modes de jeu habituels.
Plein les yeux
Ce qui saute au visage quand on commence à jouer à Halo 4, c’est la beauté du jeu. Reach avait fait un pas en avant par rapport à Halo 3, cette fois ce sont plusieurs paliers qui ont été franchis pour un résultat tout bonnement magnifique. La cinématique d’introduction pose les bases du niveau technique du jeu, avec des visages superbement modélisés, et le jeu se calque sur ce très haut niveau tout du long.