La guerre, c’est à plusieurs
Quand on teste un jeu avant qu’il ne sorte, il n’y a pas encore grand monde en ligne. Souvent d’autres testeurs de différents pays. Cela ne permet pas de se rendre totalement compte de la qualité du multi. Pourtant, sur ce Gears of War Judgment, plusieurs évidences ressortent. La première est que le level design a été manifestement pensé pour le jeu en coopération. Très peu de couloirs, on ne se marche pas dessus, et les niveaux permettent des approches diverses dans toutes les situations, anticipant les différentes façons de jouer, du bourrin fonceur qui pourra toujours trouver un chemin pour le corps à corps, au fieffé sniper qui gardera sa position. Le plaisir de jouer s’en trouve immédiatement décuplé.
En multi, on retrouve les modes de jeu classiques, avec deux petits nouveaux. Free for all (soit chacun pour soit) ne va rien révolutionner, mais par contre le mode OverRun (rebaptisé survie chez nous) est juste incroyablement fun à jouer. Le principe est le même que dans l’ancien mode Horde : il faut se défendre contre des vagues d’ennemis toujours plus puissants. Ce qui change, c’est qu’on devra protéger une zone particulière, et surtout qu’on devra choisir une classe parmi quatre. L’ingénieur placera les protections et pourra les réparer, le soldat est en première ligne, l’éclaireur a la possibilité de grimper un peu partout pour prendre des positions de sniper ou pour surprendre l’adversaire en leur tombant dessus, et enfin le médecin peut créer des zones dans lesquelles ses amis se remettent de leurs blessures. Très rapidement on arrive à des phases de jeu soutenues où la communication entre les différents joueurs est indispensable. Chacun a son rôle et doit le tenir pour aller jusqu’à la victoire. Cela donne un jeu très intense, les joueurs ne cessant de s’appeler (« INGENIEUUUUUR, y’a plus balles dans la tourelle ! », « ECLAIREUUUUR, il me faut une couverture, VIIIIITE ») dans un joyeux bordel qui doit pourtant rester organiser pour que tout le monde s’en sorte.
Quelque soit le mode de jeu, on ne peut qu’applaudir la qualité des cartes proposées, manifestement très étudiées pour permettre des parties variées. Ainsi, elles sont suffisamment grandes pour que les situations de combats soient diversifiées, sans trop l’être pour que les joueurs se courent après pendant trois plombes. Le multi de ce Gears a toutes les cartes en main pour rester très joué pendant un bon moment (au moins jusqu’à la prochaine génération de consoles !), et est un indéniable atout pour le jeu.