Test - Gears of War 3

«L’Apothéose» , - 31 réaction(s)

La série Gears of War fait partie de ces rares jeux qui ont marqué l’histoire des jeux vidéo en inventant un genre. Les TPS (third person shooter) existaient avant, mais Gears a trouvé sa niche avec un gameplay et un rythme n’ayant pas d’équivalent. Même chose pour le jeu en ligne avec le mode Horde, désormais célèbre et recherché par les joueurs, qu’on retrouve décalqué dans pléthore de jeux. Comment clôturer une saga qui a une telle réputation sans décevoir ? Epic a trouvé la solution avec talent : en faire un aboutissement de l’existant, et dans le même temps apporter juste ce qu’il faut d’innovation pour offrir une nouvelle expérience qui sera elle aussi à n’en pas douter copiée. Je sais bien que ce n’est que l’introduction, mais vous vous en doutez sans doute déjà, Gears of War 3, au sens propre comme au sens figuré, est une véritable tuerie.

Chasseur ou Gibier ?

Après la destruction de Jacinto dans Gears 2, les hommes étaient partis trouver refuge sur des îles éloignées, espérant trouver un semblant de paix dans un monde dévasté.

Entre les deux bras

On se retrouve deux ans plus tard, alors que le Président Prescott, de retour surprise, montre à Marcus une vidéo prouvant que son père serait toujours vivant, confirmant ainsi ce qu’on avait pu voir à la fin de Gears 2. Dans le même temps, l’île sur laquelle vivaient les survivants est attaquée par des Lambents, monstrueux mutants qui feraient passer les Locustes pour des enfants de cœurs, et le jeu s’ouvre donc sur une fuite éperdue avec un retour sur le continent…L’occasion pour Marcus, épaulé par ses amis dont le tour de bras du plus gringalet est supérieur à celui de ma cuisse, de chercher à retrouver son père, tout en essayant à nouveau de sauver ce qui reste de cette planète en ruines.

Bon...On y va ?

Le scénario de Gears 3 est de la même veine que celui du 2 : il y a une base vaguement sentimentale qui sert de lien en faisant rebondir l’histoire de scène d’action en scène d’action. Banal, pas vraiment profond, mais cela n’a jamais été la force de la série. En revanche, autant l’histoire est banale, autant elle est très bien racontée et comme d’habitude bien mise en scène, ce qui fait qu’au final on la suit avec un véritable intérêt, embarqué avec les héros dans cette quête qui semble vaine avec des révélations sur les personnages et des surprises régulières : on sent qu’on se dirige vers la conclusion de la série, mais difficile de deviner le chemin qui sera emprunté. On a peut-être encore plus l’impression dans ce troisième opus d’être dans un monde où on se débat dans un combat perdu d’avance, en opposant une résistance dérisoire à des adversaires ayant déjà remporté la partie. Le chaos des décors, couplé à l’attitude des héros qui refusent d’abandonner alors que tout pousserait à ce qu’ils baissent les bras, renforce magnifiquement l’ambiance de fin du monde si caractéristique de la série. Cet épisode est encore plus sombre, plus désespéré, et après une grosse dizaine d’heures il nous mène vers une conclusion définitive que je vous laisse le soin de découvrir.

Quand la fin survient, on a cette fameuse sensation qu’on ne ressent que pour les jeux avec lesquels on a partagé quelque chose d’intense : la joie d’être arrivé au bout, mais aussi la tristesse de se dire que c’est bel et bien terminé…Et des images dans la tête.

Pas une gueule de porte-bonheur

Epic maîtrise parfaitement le rythme de son jeu, meilleur que dans les épisodes précédents qui souffraient de phases plus inconstantes. Peut-être qu’il y a moins de scènes misant sur le grand spectacle (et encore…), mais l’intensité des combats est incroyablement soutenue, donnant l’impression de ne jamais être en sécurité, et poussant l’adrénaline à un niveau dangereux pour notre santé. Lâcher la manette est une souffrance, on vit ces scènes intenses de guerre comme rarement. Et cela uniquement grâce à la construction des niveaux, à leur variété et à leur mise en scène…Ce n’est pas du script qui s’enchaîne, mais bien uniquement du gameplay totalement maîtrisé. Du grand art.

Bilan

On a aimé :
  • L’intensité de l’action et l’ambiance « Gears »
  • Le level design
  • Maniabilité parfaite
  • La réalisation fantastique
  • Les nouveautés qui amènent vraiment quelque chose
  • Le jeu en ligne addictif et ultra-complet
On n’a pas aimé :
  • Euh…
  • Voyons…
  • On aurait aimé des personnages plus expressifs
La nouvelle référence

L’année dernière, Reach était une sorte d’aboutissement de la série Halo, un jeu ultra-complet poussant la série très loin. Gears of War 3 fait encore plus pour la franchise, en apportant des nouveautés qui poussent le jeu plus loin qu’on ne l’aurait imaginé. Le coop à 4 a entraîné une refonte de la logique du level-design pour le meilleur, et le jeu en ligne compile les nouveautés qui offrent une expérience de jeu inédite. Un grand bravo à Epic qui aurait pu se contenter d’un décalque de Gears of War 2. Une simple copie n’aurait pas empêché des ventes énormes étant donnée la popularité de la saga, et ils ont fait tellement plus… Si Gears of War 3 était le seul jeu exclusif à la Xbox 360, il justifierait à lui seul l’achat de cette console. C’est la référence du TPS guerrier, le meilleur jeu de cette catégorie jamais sorti, d’une intensité incroyable et poussé par une réalisation hors normes. Tout simplement indispensable.

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Gears of War 3

Genre : TPS

Editeur : Microsoft

Développeur : Epic Games

Date de sortie : 20/09/2011

Prévu sur :

Xbox 360

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31 reactions

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blackops33

22 déc 2011 @ 20:27

Moi,si je faisais un top 50 des meilleurs jeux de l’année 2011 ; je le mettrais 9ième