Plein les yeux
La série Gears of war est une vitrine technologique de la Xbox 360, et ce troisième épisode ne déroge pas à la règle. C’est tout simplement splendide visuellement, que ce soit esthétiquement avec un monde hyper travaillé propre à la série, ou techniquement avec une profusion de détails à l’écran qui laisse bouche bée.
Pendant les combats, il y a des ennemis parfois très grands et en quantité, des décors gigantesques, et des explosions dans tous les sens. Pas des explosions pré-calculées résultant du déroulement d’un script habile, mais bien des tonnes d’effets spéciaux qui sont la conséquence de nos actions ou de celles de nos adversaires. Et tout ça avec des textures superbes, pas de ralentissements, sauf en de très rares occasions quand l’écran est tellement surchargé qu’on a envie d’en repousser le cadre. Si on veut chipoter, on peut reprocher à Gears 3 d’être un peu déficient dans les scènes « d’émotion », les personnages n’affichant qu’une mine monolithique qui convient parfaitement pendant les échanges machos, mais qui peine à faire passer d’autres émotions. A part ça, on se trouve à un niveau exceptionnel, à ce qui se fait de mieux aujourd’hui en jeux vidéo. Par rapport au deuxième, qui reste un jeu magnifique encore aujourd’hui, ce troisième opus gagne en profondeur de champ, et va encore plus loin dans la perfection des éclairages.
Tout est du même niveau, avec en particulier un environnement sonore incroyable. Les musiques sont toujours appropriées et collent au jeu, mais ce sont surtout les bruitages qui sont fantastiques, retranscrivant l’ambiance du champ de bataille avec un impact stupéfiant. Si on pousse un peu l’ampli du 5.1, les vitres tremblent, et on a irrésistiblement envie de faire une roulade sur le côté pour éviter les explosions de toute part. Si on y ajoute les grognements et autres borborygmes des ennemis, on arrive à quelque chose qui frôle la perfection.
La VF est au diapason, dans la même lignée que pour les précédents jeux de la série, avec des acteurs concernés et justes dans leur jeu. On regrettera toutefois que la synchronisation labiale ne soit pas vraiment de la partie avec précision. Dommage, tout comme pour le manque d’expression des personnages, c’est à nouveau dans les scènes qui cherchent à faire passer des émotions autres que la rage ou la colère que c’est le plus préjudiciable. Cela fait bien peu de reproches : ce Gears en met plein les yeux et plein les oreilles.