Plus de tout
Comme c’est la moindre des choses, Gears 3 débarque avec quelques nouveautés sympathiques. Rien de révolutionnaire dans le gameplay, on garde toujours cette logique si efficace de couverture, de canardage intensif et de finition au corps à corps. De nouvelles finitions font leur apparition, toujours plus spectaculaires (et violentes, bien entendu). De nouveaux ennemis, bien costauds, sont également de la partie histoire d’élargir un bestiaire qui commence à être bien fourni. Enfin, de nouvelles armes vont sans doute vite trouver des adeptes. Je pense entre autres à mes deux préférées : le rétro-lancer, qui remplace la tronçonneuse du flingue de base par une baïonnette, permettant d’empaler les ennemis, et le fusil à canon scié, sorte de fusil à pompe qui explose tout ce qui est à courte portée. Pas du tout précis, mais jouissif à utiliser. Ce ne sont que quelques exemples, et le panel d’arme, auquel on peut ajouter les existantes qui ont été revues, est imposant et garantit que tout joueur trouvera forcément son arme de destruction favorite. L’exosquelette qui permet de devenir une sorte de Ripley dans Aliens est également très fun. Si on se déplace très lentement, on gagne une puissance de feu délirante qui donne un sentiment de puissance assez grisant.
Mais la véritable nouveauté concernant le gameplay vient de la possibilité de jouer à 4 en coopération. L’impact sur le level design est évident, puisque cette fois tout est bien prévu pour qu’on se marche le moins possible sur les pieds, avec des terrains de jeu qui limitent les couloirs étriqués. Il faut reconnaître que dans les précédents épisodes, même à deux joueurs, certains passages n’étaient pas vraiment appropriés pour le coop. La poursuite en véhicule du 2, aussi spectaculaire soit-elle, n’a aucun intérêt pour le joueur qui ne contrôle pas la sulfateuse. Cette fois, il est évident que tout a été pensé pour le coop, pour un résultat équilibré et passionnant. Jouer jusqu’à 4 apporte franchement au jeu, y ajoutant une pincée de stratégie.
Même le solo bénéficie de cette façon d’aborder le jeu, puisqu’on sera de toute façon en permanence accompagné de trois acolytes, qui se comportent avec une IA très correcte. Et si on n’est pas satisfait de leur façon d’agir, on peut toujours leur désigner une cible prioritaire dont ils s’occuperont. Ils ne se contentent pas de traîner avec Marcus : on pourra à tout moment échanger notre arme avec eux, ce qui revient à évoluer avec un arsenal vivant. Enfin, et de façon très logique, s’il y a plus de gentils, il y a plus de méchants, ou tout du moins ils sont plus coriaces. L’IA adverse est très au point, et il faudra vider un paquet de chargeurs sur des ennemis qui ne sont pas du tout décidés à se laisser faire.
Comme si toutes ces bonnes choses ne suffisaient pas, un mode Arcade fait son apparition et allonge encore l’intérêt de la campagne. Ce sont les mêmes niveaux, mais le but est cette fois de faire le meilleur score, en alignant les cartons (le multiplicateur de score augmente) sans se retrouver blessé (il redescend, et il redescend vite !). Au fur et à mesure des parties on débloque des options supplémentaires qui facilitent ou corsent la difficulté. L’air de rien, ce mode change la donne ! Dans Gears, derrière un aspect bourrin, on sait très bien que foncer tête baissée au milieu des ennemis ne donne pas grand-chose…Là il va falloir s’adapter et enchaîner le plus vite possible en prenant des risques. Amusant seul, c’est surtout à plusieurs que le mode arcade trouve sa place, aiguisant l’esprit de compétition. Un ajout mineur au reste du jeu, mais franchement sympathique et qui mérite qu’on s’y arrête quand même.