Annoncé à l’E3 cette année, Forza Motorsport 3 n’a pas surpris grand monde puisque les rumeurs étaient assez insistantes, mais ce qui a plutôt étonné, c’est que le jeu serait dans les rayons dès cette fin d’année, le 23 octobre. Les développeurs de chez Turn10 ont donc mis les bouchées doubles sur ce nouvel opus...
Au lancement du jeu, on arrive sur un menu assez classieux sur fond blanc avec des lignes très épurées, ce qui donnera le ton du reste de l’interface : l’ambiance est plutôt feutrée et l’ensemble est bien classe. On a donc le choix entre trois parties : on peut lancer le cœur du jeu (mode carrière, etc), se rendre sur le marché Xbox Live ou bien lancer « jeu libre », ce qui nous permet de choisir n’importe quelle voiture du jeu pour la conduire sur le circuit de son choix. Et autant dire qu’on a le choix puisqu’on a accès à plus de 400 voitures pour une centaine de circuits (en comptant les inversés) sur 22 environnements. C’est également en jeu libre qu’on choisira de jouer en écran partagé avec un ami sur la console. Bien sûr, la force de Forza 3 ne se trouve pas dans ce mode de jeu là qui donne accès à tout dès le départ mais bel et bien au mode carrière vraiment conséquent.
Un gros mode carrière
Le principe du mode carrière est simple : on commence par choisir un mode de difficulté et l’une des voitures offertes au début. Ce choix de véhicule déterminera déjà dès le départ les courses qui nous seront proposées ensuite. Si on choisit une voiture européenne, on commencera par des courses avec d’autres voitures de cette catégorie là. Et ça aura également un impact sur le reste de la saison.
Forza Motorsport 3 comporte six saisons en tout pour 220 épreuves (qui comportent plusieurs courses...) au total sur le calendrier. Autant dire qu’il faudra des dizaines et des dizaines d’heures de jeu pour venir à bout du mode carrière. Comme nous l’avons vu précédemment, les épreuves qui seront proposées pendant les saisons se feront en fonction des voitures dont on dispose. C’est pourquoi certaines épreuves nous passeront sous le nez, faute de voiture adéquate. Qu’on se rassure tout de même, on aura l’occasion de faire ces épreuves quand on veut via le menu qui répertorie toutes les épreuves du jeu sur une grille.
Quand on réussit des courses, on obtient plusieurs choses : des points de compétence qui permettent d’augmenter le niveau du pilote que nous sommes (ça permettra de débloquer des épreuves), parfois des réductions sur certaines pièces ainsi que des crédits qui nous donneront la possibilité d’acheter des voitures ou de les améliorer. Ces courses seront assez faciles au début (surtout pendant la première saison) mais évidemment, les choses se corseront un peu plus par la suite. Les circuits seront parfois plus longs, il y aura plus de courses à faire par épreuve et l’intelligence artificielle ne rigolera pas. L’IA est en effet très agressive et il ne faut pas croire qu’elle nous laissera passer facilement sur la piste assez étroite du circuit de Suzuka par exemple. Il n’est pas rare de devoir batailler plusieurs virages pour passer devant un concurrent sans encombre, et c’est vraiment un atout du jeu. L’IA ne suit pas du tout la même trajectoire tout le temps. Ça arrive assez souvent de voir deux véhicules gérés par l’IA devant nous se fritter pour se passer devant et perdre un peu de peinture sur la carrosserie au passage. Elle peut également se planter complètement en ratant un virage pour finir dans les graviers. Tout ça contribue vraiment au plaisir de courir et rend les courses vraiment dynamiques et prenantes, d’autant plus que la fluidité du jeu est exemplaire et que l’impression de vitesse est excellente.
On ne peut pas non plus laisser de côté la réalisation du jeu qui fait un gros bond en avant par rapport à l’épisode précédent. Un tel bond qu’on dirait que Forza 2 est sorti sur la première Xbox. Ici, nous avons droit à des véhicules à la modélisation vraiment soignée. Si en course, on n’a pas vraiment le temps de s’attarder sur certains détails, les amateurs de jolies voitures appuieront volontiers sur le bouton « start » en pleine course pour activer le mode photo. La course s’arrête et on peut ainsi se balader à peu près où on veut pour admirer les voitures en course sous tous les angles (sauf en vue intérieur malheureusement). Comme avec un appareil photo, on peut jouer sur le cadrage, zoom, mise au point, vitesse obturateur, exposition, contraste, couleur et j’en passe. On peut facilement passer plusieurs minutes à trouver la pause parfaite et sauvegarder la photo ensuite pour la partager avec d’autres joueurs en ligne.