Créé par le duo Buronson et Tetsuo Hara, Hokuto No Ken est une œuvre majeure qui a connu un succès fou au travers du monde, et qui encore aujourd’hui reste fortement ancrée dans le cœur des otakus.
Son pendant vidéoludique, par contre, est un peu à l’opposé : assez discret et affublé de quelques bons jeux de bastons arcades perdus parmi des calamités.
C’est alors qu’il y a quelque temps de cela, Tecmo Koei a sorti à l’Omega Team : “Hey, les cocos ! Pour votre prochain jeu, on veut un truc pour des mecs, des vrais des durs, pas un truc de tatas, sinon on vous vire !”.
Et qui dit tata, dis forcément Hokuto No Ken, rendu célèbre par les cris de pucelles qui accompagnaient les coups à peu près de cette manière : AAAAATATATATATATATA.
C’est ainsi que naquît naturellement Fist of the North Star : Ken’s Rage qui sorti chez nous fin 2010.
Un peu plus de deux ans plus tard, le chaos, les tatas et la terreur reviennent dans une suite.
True Story.
You are shock !
Fist of the North Star : Ken’s Rage est un Beat Them All basé sur le moteur de la saga Musou, comprendre par là Dynasty Warriors. A croire que l’Omega Team ne connaît que ce moteur de jeu et n’a jamais appris à en développer de bons. Si le premier opus ne frisait pas le génie, le second, brisons le suspense de suite, est assez... Pour savoir qui de Kenshiro ou de Star Platinum donne l’illusion d’avoir plus de bras que l’autre en frappant tout en criant comme un neuneu, il suffit de... ...médiocre. Hein ? Ce que c’était que ce changement de sujet brusque ? Mais c’était un des nombreux écrans de chargement, mon cher ! Et puisque j’en ai bouffé un sacré paquet durant ce test, je ne vois pas pourquoi je vous épargnerais ma souffrance. Sauf que comme je suis sympa, je vous met des trucs à peu près intéressants pour combler la minute que dure chaque chargement. Nous nous retrouvons donc, avec un jeu visuellement très proche du premier. Comprenez par là que les graphistes de l’Omega Team devaient être en congé sabbatique sur toute la durée du projet, puisque c’est toujours aussi pauvre avec des décors vides, et des personnages assez simplistes. Parfois, on se demande même si ça n’aurait pas régressé un peu... Heureusement, les codeurs, eux, ont arrangé les méchants bugs du premier qui empêchaient de continuer l’aventure sans avoir à redémarrer le jeu. Mais ils ont oublié cependant de le finaliser. Le vrai nom de Raoh est Grégoire, le vrai nom de Kenshiro est Eugénie, Toki se nomme en réalité Chad Kroegger, Batt est un des nombreux alias de Totoro...
Et y’avait de quoi faire ! À commencer par une énorme carence de rythme. C’est bien simple, vous avez un chargement d’une minute toutes les deux minutes environ. Vous êtes arrêté en plein combat de boss (et ils sont nombreux) pour vous taper un chargement d’une longue minute afin de faire apparaître une cinématique sous forme de manga. Cinématique, qui manquera généralement d’intérêt à cause de longueurs et de son aspect figé, pour finir par un autre chargement d’une minute avant de reprendre le combat, non sans avoir préalablement subi une autre séance « Évènement ». Cette catégorie de séquences est faite avec le moteur du jeu, où les persos parlent pour ne rien dire et dans lesquelles on aurait l’impression de voir les interlocuteurs à 50 kilomètres hurler leurs paroles tant les délais de latence entre chaque dialogue est énorme (ce n’est que la vitesse du son après tout). Le reste du jeu subit le même châtiment, à savoir dans chaque chapitre, vous avez des petites missions à faire, genre buter tant de mecs, ou buter le maximum de sbires dans le temps imparti, avant de se retaper des chargements pour poursuivre la mission principale. Je crois bien que la palme du ridicule vient au fait que le jeu prend encore une bonne minute de chargement pour afficher un écran noir avec le titre du chapitre en rouge orangé, pour se taper dans le foulée une nouvelle minute de chargement. Et je ne vous décris même pas la chose si le jeu n’est pas installé.