Les premiers pas à l’extérieur de l’abri et dans la première ville donnent une idée plus précise du niveau technique du jeu. Si ce n’est pas exceptionnel au niveau graphique et si on note certains défauts (des bâtiments qui apparaissent d’un coup, notamment), quand on rapporte ça à l’immensité de ce qu’il y a à parcourir, on ne peut qu’applaudir le travail fait par Bethesda. Bien que le système de jeu soit très proche d’Oblivion, avec des quêtes qui s’empilent et qu’on peut sélectionner, celles-ci s’enchaînent avec plus de naturel, obligeant le joueur à découvrir la philosophie du jeu. Ainsi, dès le départ, il sera nécessaire de gagner de l’argent, et pour ce faire on n’aura d’autre choix que de partir à l’aventure en nous écartant des sentiers battus. Rapidement, la curiosité s’installe, et la trame principale, plutôt simple, s’enrichit très vite d’une multitude d’histoires qui donnent à ce monde une grande densité. Tout est fait pour que l’immersion soit maximum, et à ce titre les dialogues, très nombreux, sont un vrai plaisir. Les acteurs jouent juste, et contrairement à la majorité des jeux où on a tendance à les passer, on écoutera ce qu’ils ont à nous dire ! Il n’y a pas de mystères, rien de tel que des dialogues bien écrits pour motiver les comédiens. Et ceux de Fallout 3 le sont : souvent irrévérencieux, très marqués suivant les personnages et naturels, ont est à des kilomètres des dialogues habituels de trop de jeux de rôle (en particulier les japonais) qui se contentent de délivrer bêtement les informations. Les personnages ont de l’épaisseur, et du coup on se posera de véritables cas de conscience sur notre comportement, car nos actions auront des conséquences sur nous, naturellement, mais aussi sur les autres. Il est bien entendu qu’on peut faire tout ce qu’on veut, puisque notre liberté est totale.
Après 10 heures de jeu
Cela fait seulement quelques jours que je suis à l’extérieur, et j’ai pourtant l’impression d’être depuis toujours un de ces voyageurs qui errent dans ce monde gangrené. J’ai presque oublié pourquoi j’ai quitté l’abri 101. Mon but se réduit maintenant presque seulement à survivre. J’ai rapidement compris comment fonctionnaient les choses ici. C’est chacun pour soit. La vie n’a pas grande importance pour qui que ce soit, chacun essayant juste de voir le jour suivant. Terminés mes principes et ma bonne volonté. Ici, tout à un prix, et je ne fais plus rien sans une contrepartie. Je suis également beaucoup plus prudent quant à mes choix. J’ai déjà failli payer cher le fait d’avoir aidé un connard qui cherchait à m’arnaquer. Ah oui, je parle comme eux également. Pour se faire comprendre par la majorité de ces putains de résidus d’humains, mieux vaut soit faire parler son flingue, soit parler comme un de ces déchets de mutants.