Avec F1 2011, voilà un nouveau venu dans la liste des jeux qui sont programmés pour connaître une sortie annuelle. La série de Codemasters est née sous les meilleurs auspices avec l’année dernière un premier jeu bourré de qualité, et ne souffrant en fin de compte que de quelques défauts. Cette version a pour objectif avoué de les corriger. Mission réussie ?
Pole Position
La première impression est d’avoir sous les yeux exactement la même chose que l’année dernière. Menus très similaires, et mêmes options, si ce n’est que des défis font leur apparition (des chronos à réaliser dans des conditions diverses). Le cœur du jeu reste donc la carrière, qu’on pourra poursuivre sur 3 à 7 saisons (ce qui conditionne l’accession plus ou moins rapide aux écuries les plus fortes), en commençant par une petite écurie. Pour chacune des 19 épreuves du championnat (incluant le nouveau circuit d’Inde), on pourra choisir de courir sur une épreuve rapide, ou bien de passer toutes les étapes, des essais à la course en elle-même. Bien entendu, toutes les données concernant les écuries et les pilotes ont été mises à jour pour qu’on puisse vivre la même compétition que la saison en cours.
Heureusement pour nous, le jeu ne pousse pas la fidélité jusqu’à retranscrire la domination outrageuse des Redbull, et si les différences de performances entre les voitures sont évidentes, le plateau est beaucoup plus compact qu’en réalité, donnant à la version vidéoludique le minimum de suspense qui manque cruellement à la réalité. Les courses sont toujours aussi spectaculaires et réussies, avec une immersion de tous les instants. On regrettera juste l’absence des podiums qui auraient pu remplacer avantageusement les séances d’interview redondantes.
En ligne, les courses peuvent accueillir jusqu’à 16 joueurs dans une belle fluidité, et on pourra même mener une carrière complète avec un ami en écran splitté (et personne ne trouvera rien à redire aux consignes de course !). Étrangement, alors que l’écran splitté, nouveauté de F1 2011, est efficace et agréable à jouer, on ne pourra pas mener de carrière en coopération hors-ligne.
Comme l’année dernière
Quand une nouvelle version d’un jeu débarque, ce qui intéresse tout le monde est de savoir ce qu’elle apporte par rapport à la précédente. On commencera donc par ce qui ne change pas, car les nouveautés ne sont pas forcément flagrantes au premier abord. Déjà, techniquement, les jeux ne sont pas loin d’être rigoureusement identiques. Il aura fallu que je remette F1 2010 pour me rendre compte que c’était un nouveau jeu que je testais. Graphiquement c’est la même chose, au niveau du son également, il n’y a qu’au niveau de l’animation qu’on peut voir une légère amélioration (surtout visible sous la pluie, les quelques ralentissements n’existant plus). Il faut dire que la base est franchement bonne, avec des voitures très bien modélisées, tout comme les circuits. Les points faibles restent les mêmes, avec des personnages pas très jolis.
L’impression de vitesse est toujours aussi impressionnante dans le cockpit, et toujours un peu en retrait en vue extérieur. Au rayon « c’est pareil », on rangera tous les mécanismes de jeu. La carrière se déroule exactement de la même façon. Même interface, mêmes points de passage, même paddock…tout pareil. Les similitudes ne s’arrêtent pas là, en particulier pour les joueurs qui recherchent la facilité et qui pilotent avec beaucoup d’aides activées. En effet, on a l’impression que les voitures se conduisent exactement de la même façon. A part quelques différences qu’on va détailler plus loin, la sensation pour ces joueurs d’être plus ou moins face au même jeu qu’il y a un an est inévitable.