De ce fait, les actions d’Oswald sont automatisées, ou bien on se contentera d’appuyer sur une touche pour l’appeler et réclamer son aide. Cela ne retire rien aux autres qualités du jeu, mais quand on joue seul on prend d’autant plus conscience que cet Epic Mickey est avant tout conçu pour deux joueurs.
Disney World
La majorité du jeu se déroule dans des environnements en 3D, avec des passages réguliers en 2D dans certains niveaux. La maniabilité est classique et simple, même si certains joueurs préfèreront régler la sensibilité de la caméra, un peu trop vive par défaut. Aucun problème n’est à signaler quand on joue en coopération, alors qu’en solo, on pestera régulièrement après Oswald qui ne fait pas toujours ce qu’on voudrait.
L’histoire peut se boucler en probablement une petite dizaine d’heures. Probablement car il n’est pas possible de résister à la construction du jeu, basée sur une multitude de quêtes qui se débloquent pour un oui ou pour un non pratiquement à chaque fois qu’on parle à quelqu’un. C’est d’ailleurs avec ce schéma que l’on reconnait le mieux la pate de Warren Spector, papa des Deux Ex. Sans même s’en rendre compte, on arrive à oublier l’histoire pour parcourir des niveaux très bien conçus qui regorgent d’objets à trouver, de coffres à ouvrir ou bien de photos à prendre. Voilà qui est un gage de la qualité du jeu : on se sent bien dans cet univers, et on a naturellement envie de l’exploiter à fond en se pliant à toutes les demandes que peuvent nous faire tous ceux qu’on croise. La qualité du level design n’est pas étrangère à ce phénomène : les environnements ont l’air à priori plutôt simples, et révèlent leur richesse dès qu’on commence à se balader en fouillant d’un peu plus près. On retrouve ce double niveau de lecture au niveau du challenge proposé. Plutôt simple pour juste avancer dans l’histoire, mais par contre plus corsé quand on cherche à exploiter pleinement le jeu. On doit par exemple prendre des photos de représentations de Mickey ou Oswald dans les niveaux, et même en se procurant des cartes indiquant leur localisation, les repérer est parfois loin d’être évident. Cela fait un jeu parfaitement accessible pour un enfant, mais qui fera surtout un jeu parfait quand il est accompagné de Papa ou Maman (ces derniers continuant de jouer ensemble en toute discrétion quand le mouflet est couché).
Comme un dessin animé
Techniquement, le jeu ne fait preuve d’aucune prouesse particulière. Pas de textures bluffantes, pas de scrolling sur une multitude de plans, pas d’animations qui laissent pantois. On a à l’écran un rendu très propre, sans défauts, qui ne cherche pas l’esbroufe mais qui est par contre un excellent support pour un niveau artistique qui sort de l’ordinaire.
Il y a eu de façon flagrante un travail énorme pour donner l’impression de vivre dans un dessin animé. Les couleurs sont éclatantes, et les graphismes toujours harmonieux, dans le plus pur esprit Disney des années passées.