Test - Dragon’s Dogma

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Le Dragon ne se déplace jamais seul

Les voyages de nuits disposent d’une ambiance opressante et de très beaux effets de lumière.

C’est donc sans votre cœur que vous allez partir découvrir Gransys mais pas sans compagnons. Votre départ de Cassardis sera motivé par votre nouveau statut de sauveur -on vous appellera maintenant “l’Insurgé” - et par l’apparition d’un étrange compagnon et de son statut de “pion”.

Les pions seront vos compagnons de route, vous aurez la possibilité d’être accompagné par trois d’entre eux, deux créés par d’autres joueurs et un qui vous sera propre et qui vous accompagnera durant toute l’aventure. Choisissez bien, prenez votre temps car vous ne pourrez créer qu’un seul pion pour votre partie et mieux vaut en choisir un qui soit le plus complémentaire possible avec la classe de votre personnage principal. Vous allez pouvoir le faire évoluer comme bon vous semble et il gagnera de l’expérience et montera de niveau comme vous. Il restera sous le contrôle de sa très correcte IA durant tout le jeu, une IA qui pourra être influencée pour voir son pion plutôt vous protéger, ramasser des objets, être plus ou moins loquace, attaquer les adversaires puissants en priorité, etc. Il y a de quoi faire et, le cas échéant, on pourra toujours lancer des ordres à ses pions durant les combats comme “à l’aide”, “par ici” ou “en avant”, simple mais efficace.

Les cyclopes sont impressionnants !

Mais le coeur de ce système de pion réside dans son mode en ligne, accessible quel que soit votre abonnement. Le jeu en ligne permet l’échange des pions créés entre les joueurs. Votre pion pourra être utilisé par d’autres joueurs et vous utiliserez les pions d’amis ou d’inconnus pour vous aider durant votre périple. Le système de recherche de pions, disponible auprès d’une pierre de faille, est très complet et permet de trouver le pion idéal très rapidement. On pourra aussi rencontrer des pions au gré de nos voyages et les recruter sur le tas. Ces pions étrangers n’augmentent pas de niveau avec vous et vous serez dans l’incapacité de récupérer leur équipement. Il sera donc nécessaire de changer de compagnons régulièrement pour garder une équipe compétitive. Les pions de niveau équivalent ne coûtent rien à enrôler ce qui ne sera pas le cas avec les pions de niveaux supérieurs, bien utiles mais assez onéreux en cristaux de faille.

L’aspect le plus intéressant de ces échanges reste toutefois le partage d’expérience. En effet, chaque pion gagne les connaissances acquises dans sa partie principale et dans les autres parties. Vos pions pourront donc vous renseigner sur certaines quêtes qu’ils auront déjà faites au cours d’une autre partie, vous prévenir de certains danger, vous indiquer un lieu, vous mener vers l’un des personnages de quête etc. Ils gagneront aussi de l’expérience dans les combats et seront plus efficaces contre certains types de créatures.

Une petite ballade sur les toits permet de découvrir des coffres inaccessibles.

Lorsque vous vous séparez d’un pion, vous aurez le loisir de lui offrir un présent et de le noter voire de le placer dans vos favoris pour pouvoir le reprendre plus tard lorsqu’il aura monté de niveau dans sa partie principale. Les autres joueurs feront de même avec votre pion. Lorsque votre pion part dans la partie d’un autre joueur il ne le fait pas vraiment, vous le gardez avec vous et n’aurez le résultat de sa virée après chaque nuit passée à l’auberge.

Le principe des pions et l’échange entre joueurs marche très bien et s’avère très rapidement agréable à utiliser de par la véritable communauté que l’on croise indirectement. C’est un peu une sorte de mode coopératif de substitution qui n’aura malheureusement jamais la chaleur de celui-ci. Et c’est justement de là que vient la faiblesse de ce système de pions. Il est certes intéressant, bourré de qualités mais le manque de charisme et de caractère des pions qui nous accompagnent est préjudiciable. Dans un RPG, les personnages non-joueurs servent aussi à asseoir l’univers du jeu, à rendre la quête du personnage principal épique car partagée avec des personnages charismatiques auxquels on s’attache tout au long de l’aventure. A contrario, une aventure solo ne devient passionnante et homérique qu’avec un personnage principal fort au caractère bien trempé. Ce qui ne sera jamais le cas dans Dragon’s Dogma avec son personnage principal muet et ses pions assignés au rôle de simples pantins...

Mais cela tombe bien car Dragon’s Dogma n’est pas un RPG.

Bilan

On a aimé :
  • La direction artistique dans son ensemble
  • La fureur des combats
  • L’exploration la nuit
  • Le système des pions
On n’a pas aimé :
  • Les quêtes préhistoriques
  • Une quête principale inintéressante
  • La gestion de l’inventaire lourdingue
  • La sauvegarde unique
Prendre le dragon par le bon bout

Dragon’s Dogma est un beat them all/hack and slash passionnant, doté de combats épiques, d’un système de pions intéressant et innovant, d’une direction artistique réussie et cohérente et se déroulant dans un monde ouvert. On est réellement happé par le jeu et on peut arriver à mettre de côté ses nombreux défauts pour se concentrer sur son action frénétique et ses combats contre des créatures mythologiques. On peut les mettre de côté mais pas les oublier, son histoire principale pèche par sa platitude, son système de sauvegarde est une aberration, ses quêtes sont inintéressantes et mal écrites, son inventaire est chaotique. Mais on arrive à faire abstraction de ceux-ci si l’on prend Dragon’s Dogma pour ce qu’il est : un concentré d’action dans un monde ouvert avec un bestiaire formidable. Ce n’est qu’après de nombreuses heures de jeu que la machine commence à tourner à vide et que le soufflet retombe irrémédiablement. Mais qu’importe car ces heures auront été mémorables et passionnantes...

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Dragon’s Dogma

Genre : Action RPG

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 25/05/2012

Prévu sur :

Xbox 360, PS3