Test - Dark Sector

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1987, quelque part au large des côtes russes. Opération de sauvetage en pleine tempête. Une épave de sous-marin surgit des flots, un soldat monte sur le pont lorsque soudain 3 bruits sourds retentissent des entrailles du bâtiment. L’homme s’avance près d’un trou béant à l’avant du sous-marin et là, c’est le drame, un cri retentit, l’obscurité envahit l’écran, le suspense est à son comble… Mais voilà, c’est tout, fin de l’histoire. Une minute treize secondes montre en main. Dark Sector donne dans l’intro minimaliste. Je m’attendais à être plongé au cœur d’une histoire sombre avec une grosse ambiance, ça commence mal.

  Hayden, on a un problème

Le premier chapitre du jeu s’ouvre donc tout de suite avec l’arrivée d’Hayden au goulag de Vosro (ne cherchez pas de transition avec l’intro, il n’y en a pas). Mais avant d’attaquer l’histoire, commençons par faire les présentations (il faut bien rattraper les lacunes des développeurs…). Hayden Tenno, le personnage que vous incarnerez, bosse pour la CIA. Le jeune homme, insensible à la douleur des suites d’une maladie, va rapidement s’imposer comme le meilleur élément de l’Agence. Sa principale fonction : des missions de nettoyage aux quatre coins du globe. Mais voilà, au bout de quelques temps, las de son travail, Hayden commence à faire des erreurs. C’est pourquoi la CIA décide de l’envoyer pour une ultime mission à la hauteur de son talent dans une ville dévastée par un mystérieux virus : Lasria.

Lasria est une ville vraiment charmante où l’on aimerait bien passer un petit week-end touristique. Ses entrepôts désaffectés, son cimetière, ses rues battues par le vent et des pluies torrentielles (de fait, n’espérez pas apercevoir un coin de ciel bleu), ses petits sacs poubelles jaunes maculés de sang qui s’entassent dans les moindres recoins de la ville, ses habitants qui vous accueillent à bras ouvert (c’est qu’ils nous boufferaient les salauds) et surtout, surtout, son virus qui a fait toute sa réputation.

Car oui, toute l’histoire de Dark Sector tourne autour de ce mystérieux virus, dit Technocyte, qui transforme tout être vivant en bête meurtrière et qu’Hayden va lui aussi contracter. Le virus ne va cesser d’évoluer au cours même du jeu faisant subir au héros des mutations qui lui donneront, en temps voulu, tous ses pouvoirs. Ne perdez pas de vue que vous n’êtes pas seul dans cette ville et que les habitants victimes de l’infection vont eux aussi muter et devenir de plus en plus coriaces (ce qui vous permettra de faire preuve de votre talent à jongler entre les armes, le Glaive et les pouvoirs d’Hayden). Les principaux éléments du scénario étant posés, revenons à notre début de partie.

  Dix chapitres

C’est désormais classique dans les jeux vidéo, le premier niveau vous servira de tutorial afin de vous familiariser aux mouvements d’Hayden. Si la caméra est très fluide, Hayden lui est assez rigide, surtout lorsqu’il court ! Classique, efficace et simple à prendre en main, encore plus dans les premiers niveaux où Hayden ne possède pas encore toutes ses capacités, le héros se manipule sans prise de tête et vous vous débarrasserez aisément des deux-trois soldats éparpillés sur le niveau. Personnellement je regrette l’impossibilité de ne pouvoir se baisser ou même de sauter, actions que l’on ne pourra effectuer que dans certaines situations et qui démontrent en tout cas le faible niveau d’interactivité dans le jeu.

Bilan

On a aimé…
  • Le Glaive et ses pouvoirs
  • La transformation du héros
  • La fin du jeu, géniale
On n’a pas aimé…
  • Le jeu long à devenir intéressant
  • Les phases de jeux très scriptés
  • Le multijoueur pas au niveau
  • Le potentiel du jeu n’est pas
Pour trancher

Après tant d’années de développement, Digital Extremes nous livre un jeu assez inégal dans la réalisation comme dans le gameplay. Le Glaive et ses diverses capacités restent le seul argument que Dark Sector peut mettre en avant pour marquer sa singularité. Si les premiers niveaux sont assez ingrats en terme de plaisir, le joueur persévérant sera récompensé par les derniers chapitres, où les phases d’actions et les boss (très inspirés de certaines scènes cultes du cinéma) s’enchainent pour enfin nous satisfaire. Le scénario n’échappe pas non plus à la règle et aurait mérité un peu plus de soin pour une meilleure immersion. Malgré tout, Dark Sector laisse un bon souvenir.

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Dark Sector

Genre : TPS

Editeur : D3 Publisher

Développeur : Digital Extremes

Date de sortie : 11/04/2008

Prévu sur :

Xbox 360, PS3