Le gamer sur le dancefloor
En dehors de ces nombreux modes de jeu, la force de Dance Central 3, c’est son gameplay qui est ce qui se fait de mieux pour un jeu de danse. Les niveaux de difficulté sont bien étudiés : en facile, on pourra faire de très bons scores dès le premier essai, en normal il faudra bien se concentrer pour atteindre les 5 étoiles, et en difficile…à vrai dire je n’ai pas osé m’attaquer sérieusement au difficile, car ça l’est vraiment ! Dès qu’on dévie du mouvement à reproduire, la partie du corps qui n’est pas en phase avec le danseur est soulignée en rouge, ce qui permet de se corriger de façon très précise, Kinect étant d’une efficacité redoutable. Le jeu s’autorise une certaine permissivité qui laisse la possibilité aux amateurs de thé dansant de s’amuser, mais pour devenir une star en allumant cette cinquième étoile, le droit à l’erreur s’amenuise… Cet équilibre entre fun et technique n’est pas loin de la perfection, ne laissant personne en route, tout en donnant un sacré challenge à ceux qui veulent être les meilleurs. Que les gamers aigris rangent dans leur poche leur mépris pour le prétendu « casual-gaming » de Kinect, et qu’ils viennent essayer de taper de hauts scores, on verra alors que Dance Central 3 n’est pas seulement un jeu pour toute la famille, mais aussi un titre calibré pour donner du fil à retorde à toute personne qui se croit invincible !
Si on disait tout à l’heure que les chorégraphies sont sans doute plus fluides dans Just Dance, le gameplay de Dance Central, de son côté, lui est nettement supérieur : plus pointu, plus précis, sans jamais pour autant que cette précision ne sacrifie le fun de l’opération.
Miroir, mon beau miroir
Un autre gros point fort de Dance Central 3 est à chercher du côté de sa réalisation qui est une véritable vitrine pour Kinect. Graphiquement, les personnages sont détourés d’un trait noir donnant un effet BD pas désagréable, et les décors, tout comme les danseurs, sont suffisamment variés pour que l’œil ne se lasse pas. Si le très léger temps entre chaque mouvement donne cette impression de « presque fluide mais pas tout à fait » aux chorégraphies, les différents pas sont décomposés dans une animation parfaite. Mais c’est bien entendu les performances de Kinect qui sont à l’honneur. Alors que certains jeux souffrent d’une certaine latence, rien de tout ça dans Dance Central 3, ou bien de façon tellement imperceptible qu’il faut être focalisé sur ce point pour s’en rendre compte. On ne prendra pas le jeu en défaut : s’il nous indique que notre jambe n’est pas bien placée, pas la peine de discuter ou d’accuser le périphérique, c’est que notre jambe est mal placée !
On peut se mouvoir avec aisance dans les menus, en particulier grâce à une reconnaissance vocale qui fonctionne formidablement bien. Et l’air de rien ça change tout. En quelques phrases on lance une partie, tout en réglant le niveau de difficulté. Un petit coup de fatigue ? « Xbox, pause », et on va boire un coup. Plus besoin de sélectionner ce qu’on veut jouer avec nos paluches, il suffit juste de le dire. On prend tellement vite l’habitude de piloter les options à la voix qu’on peste quand un ordre vocal n’est pas prévu ! Il y a encore une étape à franchir pour que tout puisse être contrôlé à la voix, mais on n’en est plus très loin. Cette simplicité donne une liberté et une immédiateté aux parties qui est plus qu’appréciable et qui renforce l’impression de réellement être dans une soirée. Dans la même logique, l’application Smartglass qui permet de sélectionner ses morceaux sur son mobile pourra permettre de jouer les DJ, mais cette option n’étant pas encore fonctionnelle, elle n’a pas pu être testée.