Manger, maintenant
Concernant le mode multijoueur, puisqu’il faut bien en parler, rien de fondamentalement nouveau. La même formule qui marche depuis quelques années maintenant est reprise ici, ce qui fera l’enchantement des uns et le désenchantement des autres, forcément.
C’est toujours la même mécanique de jeu, vous commencez niveau 1 avec des armes très moyennes puis vous débloquerez au fil de votre progression un nouvel arsenal qui fera très certainement de vous un tireur plus efficace, si vous avez la patience de débloquer quelques niveaux de prestige. Petite nouveauté tout de même concernant le système de déblocage de votre équipement : exit les CoD points, cette fois vous gagnez un jeton de déblocage pour chaque niveau atteint. Ces jetons s’utilisent pour débloquer les armes, les grenades ou encore les atouts. Et bonne nouvelle, tout le reste se débloque en fonction de votre niveau ou de vos actions effectuées en ligne. Ainsi, les accessoires d’une arme se débloquent si vous cumulez les frags avec celle-ci, les cartes de visite s’obtiennent grâce aux défis qui vont seront proposés ou bien encore, créer ou rejoindre un clan ne vous coûtera rien du tout, un retour à la normale qui contentera bien des joueurs. Une dizaine de cartes sont proposées ; de taille variable elles présentent toutes le même problème : que ce soit fait exprès ou non, elles imposent de toujours rester en mouvement ce qui pour un joueur occasionnel est une véritable plaie. Les équipements n’étant pas équivalents, passer les premiers niveaux est toujours aussi énervant car on peut très bien affronter des joueurs de très au niveau, ayant une connaissance aiguë du terrain, avec pratiquement aucune chance de l’emporter. Quasiment aucune stratégie n’est possible à mettre en place du moins pour un joueur solitaire, du coup pour certains, la personnalisation de l’équipement peut très vite s’avérer superflue. Avoir le meilleur fusil de chasse sera rarement un atout sur des cartes qui ne sont pas prévues pour les tirs longues distance, tout comme le fusil à pompe qui ne vous sera d’aucune utilité ailleurs que dans les angles. Le système est peut-être pensé pour éviter à tout prix les campeurs qui sont la bête noire des fans endurcis des FPS mais qu’en est-il de ces joueurs qui posent des mines dans chaque recoin de la carte ? Difficile de trancher mais le plaisir de jouer se trouve clairement attaqué, la meilleure option possible étant d’avoir le fusil mitrailleur le plus efficace à moyenne portée. Call of Duty semble ainsi s’enfermer de plus en plus dans un style de jeu qui a fait son succès, mais qui perdra forcément des joueurs en route à la longue, qui abandonneront cette licence pour une autre où les éléments de jeu seront conçus pour permettre à chaque partie de jouer différemment, ce qui n’est définitivement pas le cas pour ce Black Ops 2.
Ou alors, il reste le mode zombie, de retour avec cet épisode, qui au moins à le mérite d’être original, pour le plus grand bonheur de ses fans. Il ne propose que 3 cartes assez petites, avec moins de détails mais en “monde ouvert” et une grande nouveauté appréciable pour l’une d’entre elles est la possibilité de pouvoir se déplacer dans différentes zones, à l’aide d’un bus (dans un premier temps) qui vous déposera en divers coins jouables de la carte, que vous ne pouvez pas relier autrement. Le bus est lui-même assailli par des ennemis lorsqu’il roule et à l’instar des pièces que vous défendez d’ordinaire, vous devrez protéger ce bus et surveiller les attaques de zombies ainsi que réparer les fenêtres pour les empêcher de vous atteindre.
Un point noir au mode de cet épisode qui mérite d’être signalé : chacune des cartes montre une croûte terrestre craquelée de part et d’autre et laisse s’échapper de la lave qui enflamme aussitôt votre joueur si vous vous en approchez de trop près, ce qui est vraiment, très énervant à la longue. Petite déception encore, lorsque l’on sait que les deux autres cartes sont jouables dans la première, les premiers DLC à venir devront intégrer de nouvelles cartes pour le monde zombie qui devient lassant bien plus vite que dans les épisodes précédents.