Supreme Commander

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Et voilà un nouveau RTS (Real Time Strategy) qui débarque sur Xbox 360 après une carrière bien remplie sur PC. Sur ordinateur, ce genre est sur-représenté, et pour se différencier, chaque titre doit être capable de se singulariser. Certains misent sur une licence, d’autres sur leur complexité ou encore sur leurs factions… Supreme Commander, de son côté, se présente comme un jeu un peu élitiste permettant de manier des armées d’une multitude d’unités sur des champs de bataille gigantesques.

La bataille des planètes

L’action prend place dans un futur pas si lointain, à une époque où les hommes se sont répandus dans la galaxie. Quand le Dr Brackman a découvert le moyen d’implanter des puces électroniques dans le cerveau d’humains, le cours de l’histoire a radicalement bifurqué. Ces hommes modifiés ont été exploités, comme des esclaves, par l’humanité « pure » représentée par la FTU (Fédération Terrienne Unie). Et ce qui devait arriver est alors arrivé. Ce nouveau peuple, les Cybrans, s’est révolté pour libérer leurs compatriotes du joug de l’oppresseur. Dans le même temps, une race extraterrestre totalement pacifique a été découverte. Quoi ? Pacifique ? Une doctrine inacceptable pour le FTU qui pratique alors un génocide conduisant à leur extinction totale. Un groupe d’humains n’a pas apprécié et le fait savoir en s’organisant pour faire perdurer cette belle philosophie, et forme une faction indépendante : les Aeons. Leurs méthodes s’apparentent pourtant beaucoup plus à celles de fanatiques ayant oublié leur objectif premier, puisqu’ils souhaitent purifier le monde connu pour repartir sur des bases saines…

Le jeu commence alors que la FTU est en difficulté et souffre des assauts des autres clans. Trois factions, mais des méthodes comparables, voilà qui est plutôt original ! En effet, il n’y a pas ici de « gentils » et de « méchants ». Les humains sont des esclavagistes, les Cybrans ne reculent devant rien (même si eux ont quand même une excuse), et les Aeons sont des psychopathes ! Chacune des factions a sa propre campagne immédiatement accessible : libre à vous de choisir quel camp vous allez aider. Les campagnes s’ouvrent sur une cinématique racontant le début de l’histoire, puis, entre chaque mission vous vous contenterez d’un écran de briefing vous exposant votre mission. Installez-vous confortablement, vous en avez pour un bon moment avant de pouvoir crier victoire.

Puissance et stratégie

Comme dans de nombreux RTS, il sera nécessaire de gérer ses ressources, mais cet aspect est réduit à sa plus simple expression. Le robot dans lequel votre avatar se trouve devra simplement construire des bâtiments de collecte de « masse » (l’énergie locale) à des endroits fixes et des centrales éléctriques. Par la suite, si les constructions demandent de l’énergie, celle-ci se renouvelle très vite et vous ne serez pour ainsi dire jamais gêné aux entournures. A noter que les trois factions procèdent de la même façon. Ce n’est d’ailleurs pas leur seul point commun, et si visuellement les unités sont différentes, il y a bien peu de spécificités propres à chacune. Regrettable car on joue peu ou prou de la même façon avec le FTU, les Aeons ou les Cybrans : on est très loin des différentes classes d’un Starcraft. Au début de chaque mission, vous aurez en général largement le temps de construire une base solide et une armée conséquente avant de passer à l’action, et à chaque fois que vous accomplirez un objectif (libérer des alliés, aller à un endroit donné, et surtout casser la tête à une base ennemie), la carte s’agrandira, découvrant de nouvelles zones à explorer, jusqu’à atteindre des dimensions impressionnantes ! Pour se diriger dans cette immensité, on a en permanence la possibilité de dézoomer et rezoomer à loisir : un effet très bien rendu et très agréable à utiliser. On a vite fait de prendre le coup et d’aller d’un bout à l’autre du champ de bataille en une seconde. Ce principe de carte évolutive est intéressant, mais demande une utilisation habile de la sauvegarde en cours de jeu ! Les missions sont longues, et on ne sait jamais d’où va venir le danger. Ce serait dommage de perdre parce qu’on a déployé un mur de tourelles à l’Ouest alors que le danger vient de l’autre côté ! Comme dit en introduction, le jeu mise beaucoup sur la constitution d’armées énormes. Et le résultat à l’écran est impressionnant ! Vous pouvez envoyer à l’assaut plus de cent véhicules de toute sorte et constituer des bataillons de chars, de vaisseaux, etc… Quand les missions avancent, on provoque des batailles homériques ! Supreme commander n’est pourtant pas vraiment un jeu d’action, mais un vrai jeu de stratégie d’une grande richesse. Il faut savoir utiliser tous les véhicules, organiser des convois pour se rendre rapidement dans les points chauds, composer des armées équilibrées et adaptées aux situations, mais aussi percevoir où sont les points stratégiques à contrôler, et comment les défendre. Le didacticiel, bien qu’instructif, est très insuffisant pour bien jouer, et la lecture de la notice ainsi qu’un peu d’expérience seront nécessaires. Les missions en elles-mêmes ne sont pas d’un intérêt capital (l’histoire de fond n’est pas passionnante, et les missions manquent parfois cruellement de rythme), mais les nombreuses possibilités et la richesse stratégique du jeu donnent malgré tout envie de relever le challenge.

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Supreme Commander

Supreme Commander

Genre : STR

Editeur : 505 Games

Développeur : Hellbent Games

Date de sortie : 25/09/2008