Série culte par excellence la saga Street Fighter revient sur le devant de la scène avec un quatrième opus attendu au tournant par bon nombre de fans qui restent dubitatifs depuis l’annonce du projet en 2007. Réalisation nouvelle génération avec un gameplay à l’ancienne, les promesses de Capcom sont alléchantes mais le résultat est-il à la hauteur ? Perfect ou K.O direct, réponse dans le test…
Round 1…fight !
On avait peur, il faut être honnête, à l’annonce de ce nouveau Street Fighter : les premières images étaient il est vrai plutôt déstabilisantes et peu engageantes surtout pour les fans de la première heure qui, c’est bien connu, sont les plus durs à convaincre quand il s’agit de toucher à un monument comme Street Fighter. Monumentale erreur ? Oh que oui et franchement, parfois ça fait plaisir de se tromper.
Dès le premier combat, on voit à quel point les développeurs ont eu raison d’aller dans ce sens et la première chose qui frappe lorsque l’on commence à jouer c’est la beauté du jeu qui fourmille de détails hallucinants. On devine assez rapidement que la modélisation des personnages tout comme leurs animations ont représenté une priorité pour Capcom ; alors certes le nouveau design de certains combattants ne fera pas l’unanimité, provoquant peut-être même des polémiques inutiles, mais ce détail est vite balayé une fois la manette en main quand on les voit bouger au milieu des différentes arènes qui nous sont offertes comme terrain de jeu. Des zones de combats un peu inégales, parfois trop vides mais parfaitement mises en valeur par les très nombreux effets visuels du jeu.
Il suffit de se lancer dans un combat de nuit pour admirer la remarquable gestion de la lumière dans le soft : les couleurs nous sautent à la figure, les coups spéciaux éclatent, s’entrechoquent éclairant décors et personnages, rien n’est laissé au hasard, même les effets d’ombres souvent anecdotiques dans les jeux de baston sont ici plus réussis qu’à l’accoutumée. Street Fighter IV a donc du style et ce nouveau passage à la 3D lui a en plus donné une ampleur inédite, les développeurs utilisant la puissance des nouvelles machines avec intelligence pour apporter une vraie mise en scène dans les affrontements, chose que n’avait pas réussi Capcom à l’époque avec la série des Street Fighter EX… dur souvenir. Il y a en effet une utilisation vraiment judicieuse et dynamique de la caméra qui colle à chaque action allant de la chope traditionnelle à la furie dévastatrice. Tout cela, couplé aux excellents bruitages, donne un punch incroyable aux affrontements, d’autant plus que la violence de chaque coup porté est accentuée par le visage des combattants qui sont plus expressifs que jamais. Et oui un Hado-Ken n’a jamais fait aussi mal qu’aujourd’hui, mais encore faut-il pouvoir le sortir... reste à savoir si c’est aussi facile qu’avant car c’est pas tout d’être beau tout en 3D Ryu, mais est-ce que t’en a encore dans le ventre ?
