And some Blood
Vous l’aurez compris, la couleur dominante est le rouge, et il ne sera pas rare de voir Rick entièrement recouvert de sang, et encore moins de constater cela sur l’écran, même si cela reste visible, pour ne pas gêner le joueur. La difficulté est progressive, avec un début assez aisé et les derniers niveaux plutôt ardus avec des formations d’ennemis assez redoutables de temps en temps couplés avec des demi-boss gigantesques. Ne vous étonnez donc pas de vous voir par moments amputé d’un bras ou avec les os visibles approximativement aux endroits où vous vous êtes fait blesser. De même que n’avoir plus qu’un seul bras, ampute temporairement (le temps que ça repousse ou que vous vous soignez) vos aptitudes : perte de vitesse, impossibilité d’effectuer de combo... Le jeu propose quelques phases « à l’ancienne » avec un scrolling horizontal, faisant un digne hommage à ses ancêtres avec des pièges ; des ennemis un peu moins coriaces qu’à l’accoutumée rendent ces phases assez simples. Ajoutez à cela une phase en chute libre, des mini jeux de massacre via des mécanismes (installer des ennemis encore vivant sur des pieux, expulser des ennemis sur des cibles...), proposant ainsi un peu de variété dans ce monde de brute.
Mais malgré tout cela, le jeu se bouclera en moins de huit heures de plaisirs sadiques. Un peu plus si vous voulez débloquer toutes les capacités de Rick (en l’échangeant contre du sang) et récupérer tous les morceaux de photos cachés çà et là sur les 12 niveaux assez courts, mais intenses, du jeu. A côté de cela, le jeu propose un mode Survie. Ce dernier permet d’affronter des hordes d’ennemis par vagues jusqu’à la fin de ces dernières. Vous pourrez aussi effectuer des objectifs secrets (10) pour chaque arène, ainsi que récupérer des morceaux de photos dans ces modes, histoire de prolonger un peu la durée de vie. De plus, au fil de votre progression dans le jeu, vous débloquerez les 3 épisodes originaux de Splatterhouse sortis il y a très longtemps. On fera l’impasse sur le premier et le second, plutôt injouables et très raides, et on se penchera un peu plus sur le troisième qui se rapproche plus de ce qu’on a avec le jeu principal, même s’il conserve encore quelques séquelles de ses grands frères. Néanmoins, cela ne restera pour la plupart qu’une curiosité pour voir comment toute la série a évolué au fil du temps car visuellement et techniquement ils restent à la ramasse vu leur millésime.
Après, le jeu n’est pas non plus tout rose, puisqu’il est tout rouge. Non mais lecteur, suis un peu bon sang de bon soir ! A commencer par la caméra qui suit la progression d’une manière un peu lente rendant les combats assez confus par moments. Un autre gros défaut vient de ralentissements pas super gênants en règle générale, mais assez nombreux pour venir entacher la réalisation globale du titre assez correct. Votre massacre sera agrémenté d’une bande son très metal qui colle bien avec l’action et qui vous rappellera qu’il est préférable d’être du bon côté du poing.