Autant le dire tout de suite, il va être compliqué de rédiger ce test sans mentionner Mario Kart toutes les deux lignes. Cela va donc être le défi du jour : éviter au maximum de nommer le jeu de Nintendo !
Petite course entre amis
Au moins, je ne vais pas avoir à vous pondre un long paragraphe à propos du scénario du jeu : vous devrez faire des courses et les gagner. Une fois le jeu lancé, on se retrouve face à des options d’un classicisme total qui fait que tous les habitués du jeu où un moustachu plombier fait des courses s’y retrouveront tout de suite. Il y a des championnats (compétitions sur quatre courses), des courses simples, contre la montre, et même des missions, qui sont une série de défis à relever. Plus intéressantes, les options multijoueurs, que ce soit en local ou bien en ligne (nous y reviendrons). Enfin, une icône « emplettes » pour débloquer tous les personnages (une vingtaine), tous les circuits (pas moins de 24), et une ribambelle de musiques, en échange des points (rapidement) gagnés au cours des parties.
Au niveau du gameplay, c’est très proche d’un certain jeu où des pilotes au look enfantin lancent des tortues, avec en même temps quelques particularités qui le différencient légèrement, et pour le mieux. En effet, les circuits sont en moyenne plutôt tortueux, et encouragent au maximum les joueurs à déraper dans tous les sens afin d’accumuler des turbos et de foncer à la moindre ouverture. On doit naturellement ramasser divers bonus qui sont autant d’avantages et d’armes, calqués à l’identique sur un fameux jeu sur Wii qui se joue avec un volant en plastic pour nains. Cette absence d’originalité est regrettable, mais ne se fait pas trop ressentir, car contrairement à son concurrent que nous ne nommerons pas, les courses sont beaucoup moins aléatoires ! Les armes ne touchent pas toujours les cibles, et le talent des pilotes est bien l’arme la plus importante pour remporter la mise.
Tous les pilotes peuvent avoir la chance de trouver l’objet qui les passera en mode « All Star ». Cette chance augmente si on est en queue de peloton, afin qu’on ait une chance de refaire notre retard. Le pilote se transforme alors et utilise des capacités spéciales qui lui sont propres pour foncer comme un fou et dégommer au passage les autres concurrents. C’est en général insuffisant pour prendre la première place, mais ça permet de bien se replacer.
Les 24 circuits prennent place dans l’univers de Sonic, de House of the Dead, de Billy Hatcher, de Samba de Amigo et enfin de Jet set Radio. Ils sont presque tous excellents, propices à des courses endiablées, et suffisamment variés pour que la lassitude ne pointe pas le bout de son nez. Etrange et dommage que chaque pilote n’ait pas « son » circuit, ce qui aurait pu donner des résultats intéressants et originaux quand on voit le panel proposé. En effet, on peut prendre le contrôle de tous les personnages habituels de la clique Sega, dont certains plutôt originaux : Ryo de Shenmue sur sa Harley, Banjo en invité spécial, Alex Kid, Crazy Taxi, ou bien même les oubliés Bonanza Brothers. Cerise sur le gâteau, vous pourrez contrôler votre avatar, qui pour le coup deviendra pour quelques minutes un Sega all star aussi. Les véhicules ont des caractéristiques propres, mais autant avouer que ça n’a pas une grosse incidence en course. Ici, on choisit avant tout celui qu’on trouve le plus joli à l’écran !
Avalanche de couleurs
Sega a bien fait les choses et le jeu est très joli, avec des couleurs qui saturent l’écran (en particulier dans l’univers de Sonic, de Billy Hatcher et de Samba de Amigo). Seules les courses dans le monde de House of the dead sont un peu en dessous, trop sombres et avec quelques textures discutables. Mais quel plaisir d’avoir enfin un jeu de kart en HD, avec une réalisation digne d’aujourd’hui. L’animation n’est pas en reste, très fluide, et on pourra tout juste reprocher quelques collisions discutables, heureusement rares et peu significatives. L’identité de chaque univers d’inspiration est parfaitement retranscrite, et c’est un vrai plaisir que de se plonger dans ces environnements qui rappellent de bons souvenirs.