You’ll never fly alone
Lançons nous maintenant au cœur de la bataille. Epaulé de vos coéquipiers, vous aurez toutes les cartes en main pour nuire à vos ennemis grâce aux différentes possibilités que vous offre le contrôleur. En effet, toutes les touches de la manette seront mises à contribution pour arriver à votre but. Les gâchettes supérieures vous serviront d’accélérateur et de freins alors que les touches directionnelles vous permettront de donner des ordres à votre escadron. Côté armement, RB enclenchera le tir de base alors que LB actionnera votre tir secondaire que vous pourrez switcher grâce à la touche X pour passer du missile à tête chercheuse au rayon laser. Ces armes pourront être modifiées grâce à une sorte de magasin dans lequel vous pourrez faire vos emplettes grâce aux crédits gagnés par vos prouesses de haute voltige. De plus vous aurez la possibilité d’utiliser des coups spéciaux en maintenant enfoncé Y. Ces coups spéciaux, aux nombres de 3 peuvent s’avérer dévastateurs mais affaiblissent votre protection en cas d’une sur-utilisation. Un menu alléchant me direz-vous. Je vous répondrai par la positive mais cela suffira t-il à enflammer les petits gamers que nous sommes ? La réponse un peu plus bas.
Et le jeu dans tout ça ?
Autant les premiers épisodes de la série s’avéraient novateurs pour ce genre de jeu, autant ce Project Sylpheed est loin d’épater nos petites mirettes. Non pas que graphiquement le jeu soit moche, mais plutôt assez loin de ce que peut offrir le support. Les vaisseaux sont plutôt jolis, même si certains designs sont discutables. C’est plutôt au niveau de l’environnement que le bas blesse. Les décors se résument…à l’espace. Un fond noir, des étoiles, quelques planètes assez éloignées et le tour est joué. Si bien que le fait d’enchaîner les missions s’avère être très répétitif. On aurait apprécié le survol de quelques zones terrestres ou d’étoiles. Mais pour ça il faudra repasser. Malgré le fait que les environnements se révèlent assez sobres et vides, l’écran est lui régulièrement submergé d’explosions, indications en tout genre ou traînées laissées par l’ensemble de la flotte spatiale. Si bien que le tout devient rapidement surchargé et brouillon, provoquant même des ralentissements insupportables par la même occasion. De plus il n’est pas rare d’assister à des bugs de collisions. L’environnement sonore à base de musique dance/techno dépassée depuis des dizaines d’années s’avère lui aussi et malheureusement exécrable et vous donne rapidement envie de mettre votre propre CD.
L’essentiel n’étant pas la musique, tournons nous vers le gameplay. Le gros point fort du titre est sans aucun doute sa jouabilité. Une fois toutes les combinaisons et possibilités maîtrisées, c’est un vrai plaisir d’enchaîner les figures acrobatiques. Malheureusement, et une fois de plus, le fun n’est pas vraiment au rendez-vous. On se contente de détruire les vaisseaux ennemis et d’enchaîner les missions sans euphorie particulière.
L’absence d’un mode Xbox Live est également lourd de conséquence, puisque la durée de vie du solo est plus que moyenne. De plus, une fois le dizaine d’heures de jeu achevée, il paraît difficile d’y retourner. A condition toutefois, de vouloir l’achever une première fois… Il va de soi que les fans de la première heure et les aficionados du genre devraient apprécier. Cependant, j’ai bien peur qu’ils seront les seuls à jubiler devant Project Sylpheed.
Bilan :
On a aimé :
- clairement adressé aux fans de shoot
On a pas aimé :
- Réalisation plutôt faible
- Pas de jeu en ligne
Petit shoot entre amis
Non pas que Project Sylpheed soit un jeu médiocre, mais devant la quantité de défauts et le peu d’originalité qu’il propose, il est difficile de lui trouver un quelconque engouement. Ce jeu est à réserver uniquement, aux fans de shoot. Pour les autres ou les curieux, je vous conseille de patienter jusqu’à la sortie de Ace Combat 6, qui même s’il ne joue pas tout à fait dans même catégorie, reste une valeur sûre.
