Test - Prison Break

«Et sans remise de peine» , - 2 réaction(s)

Prison Break a été une série qui a déclenché un vrai raz de marée lors de sa première diffusion. Un concept ravageur (une évasion de prison détaillée sur une saison complète), un rythme haletant, des personnages hauts en couleurs et un scénario malin et astucieux plein de bonnes idées. Les saisons suivantes, cherchant à capitaliser sur le succès original, ont logiquement sombré dans la médiocrité en cherchant à prolonger un concept qui s’arrêtait une fois l’évasion réussie. C’est sur la première saison que se concentre le jeu, pour nous faire revivre les aventures palpitantes de Scofield.

Fox River, l’enfer des taulards

Ce n’est pas le contrôle du héros de la série que vous allez prendre, mais celui de Tom Paxton, agent du Cartel, et infiltré dans la prison pour veiller à ce que tout se passe bien. Enfin, que tout se passe bien…Pas pour Lincoln Burrows, le frère de Scofield. Accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis, ce que vous ignorez, il doit passer sur la chaise électrique. Et votre job, c’est de vous assurer que cela va bien arriver, et donc de déjouer les plans du frangin sauveteur. Paxton ne manque pas d’arguments. Il est costaud, bagarreur, malin et plein de ressources.

Au cours de son enquête, il va découvrir le plan de Scofield en croisant les personnages les plus connus de la série (T-Bag, Sucre, Abruzzi, Bellick…), et vivra les moments majeurs en étant même parfois un acteur discret des événements. Le suspense concernant l’issue du jeu n’est pas très intense, on se doute bien que Paxton ne va pas changer le cours de l’histoire, mais le tout fonctionne plutôt bien !

C’est d’ailleurs ce qui est le plus réussi dans Prison Break. Le jeu est définitivement destiné aux fans de la série, à ceux qui connaissent par cœur le déroulement de l’histoire. Découvrir comment cette aventure parallèle peut se mêler à la trame établie aiguise la curiosité de l’amateur et maintient son intérêt éveillé. Si l’histoire développée est sans surprise, elle reste bien huilée et astucieuse. Par contre, son évolution est terriblement laborieuse, et afin d’arriver aux 10 heures de jeu réglementaires on l’étire dans tous les sens, obligeant le joueur à des allées et venues répétitives. On regrettera aussi qu’aucun choix ne soit laissé, et que tout soit très balisé.

Le microcosme de la prison

En pratique, le jeu se décompose en trois phases bien distinctes. Dans la première, on discute beaucoup pour trouver des objets, obtenir la protection d’une faction, ou bien juste en apprendre plus. La deuxième, qui sera celle qui vous occupera le plus, consiste en des phases d’infiltration dans la prison. Et ce n’est pas très réussi, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est pas très compliqué de passer sous le nez des nombreux gardes ou agents de sécurité, mais c’est surtout terriblement répétitif. Les lieux se ressemblent beaucoup, et les schémas sont toujours les mêmes.

Passer par un soupirail, contourner les gardes en se planquant derrière une caisse (incroyable le nombre de caisses dans cette prison !), on passe sous une caméra et on crochète vite fait une porte avant qu’un rondier ne se pointe. Du classique pour de l’infiltration, si ce n’est qu’aucun choix n’est laissé au joueur. Il n’y a qu’un chemin à suivre, et les actions possibles s’affichent à l’écran. La surprise est grande quand on se rend compte qu’on ne peut pas passer au-dessus d’une caisse, entrer dans un soupirail ou crocheter une porte si cela ne fait pas partie du trajet établi à découvrir !

Enfin, des combats agrémentent le tout, que ce soit dans la cours, pour vous distraire, ou bien dans la progression de l’histoire. Ils sont très simples, et surtout très mous du genou. Pas vraiment de combos, juste un coup fort, un coup faible, une parade et une esquive. Franchement tristounets, ils bénéficient pourtant d’un mode de jeu complet où deux joueurs peuvent s’affronter en un contre un. Je me demande encore si un seul joueur sur Terre perdra son temps avec un ami là-dessus. En bonus, des QTE pointeront le bout de leur nez de temps en temps, histoire de faire comme tout le monde. Mauvaise idée, ils n’ont aucun intérêt, et vont même parfois jusqu’à souligner des scènes dont on se serait passés sans regrets. Le seul avantage qu’on peut trouver à cet ensemble de gameplay foireux, c’est la facilité de l’ensemble, idéale pour le joueur pressé souhaitant juste retrouver l’univers de sa série.

Bilan

On a aimé :
  • La série bien respectée
  • Les voix officielles
  • Fox River comme en vrai
On n’a pas aimé :
  • Réalisation datée
  • Très répétitif
  • limité
Est-ce que t’as le teeeeeeeemps ?

Soyons clairs, Prison break, le jeu, cumule les mauvais points et provoque l’ennui en un rien de temps. La courte durée de vie semblera déjà bien assez longue comme ça. A moins que ce ne soit fait exprès pour motiver le joueur à s’échapper et pour lui faire profiter au maximum de sa liberté au générique de fin. A éviter donc, sauf pour une petite minorité de joueurs qui sont fans de la série. Eux passeront sans doute sur les nombreuses faiblesses du jeu, juste pour revivre les plus grands moments de la première saison et pour profiter des voix officielles. Comme souvent avec les adaptations, on peut avoir pas mal de regrets, car le sujet se prêtait à un jeu qui aurait pu être vraiment passionnant. D’habitude, la simplicité des adaptations s’explique par des impératifs de date de sortie, mais pour celui-ci, en sortant 5 ans après la diffusion de la série, peut-être aurait-il été possible de prendre le temps. A moins que l’équipe de développement n’ait travaillé sur le jeu en appliquant la consigne beuglée du générique français : « J’ai pas le temps, mon esprit glisse ailleurs ».

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Prison Break

Genre : Action/Infiltration

Editeur : Deep Silver

Développeur : ZootFly

Date de sortie : 26/03/2010

2 reactions

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Snoop92220

14 avr 2010 @ 20:42

Vous avez était gentil avec la critique du jeu.

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thegnou

15 avr 2010 @ 09:42

pas le temps faut y aller. :o)