Prey

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Tester un jeu sorti déjà depuis un bon moment est un exercice périlleux : depuis sont sortis sur Xbox 360 des titres techniquement beaucoup plus élaborés, et la majorité des joueurs ne va pas s’intéresser en premier lieu à ce titre. Seulement il est maintenant en vente à 30€ en neuf, ce qui fait que le cas de Prey mérite d’être examiné.

Tommy sort de sa réserve

Vous incarnez un indien, parqué dans sa réserve, qui ne rêve que de s’échapper et qui refuse l’héritage culturel de son ethnie, malgré les discours de son grand-père, et bien que l’élue de son cœur ne souhaite pas quitter ses terres. Alors que vous débattez de la question dans une longue introduction, des rayons pulvérisent le bar où vous vous trouvez, tracté vers un immense vaisseau votre grand-père, vous même et votre dulcinée. Vous vous retrouvez attachés à des croix de métal, immobilisés, dans un décor métalo-organique cauchemardesque. Alors que ces croix, montées sur des rails vous emmènent vers une funeste destination, un incident se produit et vous libère. Vous n’aurez de cesse, non pas de sauver le monde, mais de retrouver votre compagne.

Pour une fois, ce fps a un véritable scénario, alors autant en profiter. Le héros n’est pas une brute sans âme, mais un personnage torturé qui va prendre conscience est fur et à mesure du jeu de l’importance de son héritage culturel. Au départ cynique, notre avatar va évoluer pour devenir héroïque. Le mixe entre univers de SF et l’univers traditionnel indien prend très bien, et le résultat est définitivement original. Le travail sur les personnages est rarement aussi abouti, et devrait être montré en exemple à tous les développeurs, tant cela facilite l’immersion dans le jeu.

Suivez le guide

Les motivations des aliens ne sont pas très claires, mais une chose est acquise : ils ne veulent pas du bien aux hommes, les trucidant avec acharnement. Le principe de jeu, lui, est extrêmement classique : un fps comme on en connaît beaucoup. Très vite, un arsenal prend forme, constitué d’armes aliens visuellement très originales, mais en pratique très équivalentes aux armes habituelles (un pompe, un sniper, un bazooka, des grenades…). Le jeu est parsemé de tout un tas d’originalités sur lesquelles je vais revenir dans la partie suivante, mais souffre aussi de nombreux défauts. Le premier concerne la structure même du jeu, très linéaire dans ses niveaux. Un seul chemin possible, et un schéma répété de façon systématique : progression, combat, énigme. Ensuite, le concept même du jeu limite la diversité des environnements. Tout se passe dans le grand vaisseau, et les quelques voyages dans le monde des esprits sont les seuls moments où on s’échappe d’un décor qui ne varie que très peu. C’est un peu comme si le jeu n’était qu’un seul immense niveau. Maintenant, au niveau de la réalisation, le jeu souffre de son très long temps de développement et est loin des productions actuelles sur notre console. Pour vous donner une idée, la réalisation est du niveau de Doom 3 sur Xbox, et seuls ceux qui disposent de la HD auront l’impression d’être sur un jeu next gen. Ce n’est pas désagréable à regarder malgré tout. Enfin, l’IA de nos adversaires n’est pas un modèle du genre, et les ennemis sont souvent très statiques.

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Prey Xbox 360

Prey Xbox 360
PEGI 0

Genre : FPS