Tiens, un jeu un peu différent de ce qu’on l’habitude de voir ! Peu habituel sur console de voir un jeu de sous-marins, qui plus est avec une approche simulation. Le public de la Xbox 360 peut-il être intéressé par un tel jeu ? Peut-être, mais à la condition première, naturellement, que le jeu soit bon.
Le silence des profondeurs
Naval Assault nous propose de prendre les commandes d’un sous-marin américain pendant la seconde Guerre mondiale. L’histoire prend place alors que l’Allemagne est en position favorable dans le conflit, et s’apprête à déployer ses forces marines pour s’en prendre aux américains. Il va falloir commencer par se défendre, avant de parcourir les mers pour couler les forces teutonnes.
Les missions, qui se veulent variées, reviennent un peu toujours au même : faire sombrer les bateaux, abattre les avions, et couler les sous-marins ennemis. La seule différence, au fil des niveaux, viendra d’une opposition toujours plus forte et organisée, demandant au joueur d’être un habile stratège pour s’en sortir. Le scénario qui accompagne le joueur existe, mais s’oublie aussi vite énoncé, les enjeux s’effaçant face aux étendues froides de l’océan (ndr : pas mal, cette phrase, tiens !).
L’œil rivé sur le sonar, il faudra se faufiler en toute discrétion entre les bâtiments adverses, savoir quand plonger pour se faire oublier, et prier pour que les torpilles atteignent leur but, la lenteur de l’ensemble accentuant le stress, car si la décision est mauvaise, il sera difficile de fuir.
En ligne, jusqu’à quatre joueurs peuvent s’affronter dans des missions spéciales où il faut intercepter des communications. Si le test n’a pas révélé de soucis de connexion, on peut tout de même s’interroger sur l’intérêt du jeu en ligne, bien mou. Il y a fort à parier que le jeu ne sera pas beaucoup joué sur le live.
E2 : Touché
Rassurez-vous, ce n’est pas une simple bataille navale, mais bien un jeu avec un peu plus d’ambition. Il y a deux façons d’abattre les adversaires : avec le canon de pont (avant tout pour abattre les avions), ou bien au moyen des torpilles qu’on peut légèrement diriger une fois lancées. Le sous-marin peut descendre dans les profondeurs, où il sera plus ou moins indétectable si ses moteurs tournent au ralenti, juste sous le niveau de la mer, le périscope sorti, ou bien en surface. La carte est accessible à tout moment, et le sonar est toujours présent à l’écran, signalant qui a détecté la présence du submersible, et qui continue de voguer avec insouciance sans se douter qu’une torpille ne va pas tarder à lui défoncer le…l’arrière. La maniabilité est simple, et le jeu se prend en main en quelques minutes. Si tout est simplifié, accessible à tous, c’est bien un angle réaliste qui a été choisi. Ainsi, les torpilles mettent du temps à se recharger, le sous-marin, même le modèle le plus rapide des quatre disponibles, et même à pleine vitesse, ne va vraiment pas vite, et au fond de la mer on ne voit absolument rien tellement il fait sombre. Voilà qui va enchanter les amateurs de sensations authentiques, mais qui va provoquer l’ennui des habitués des jeux d’action. En effet, tout est lent. Très lent. Le but est de faire passer au joueur la tension qu’on peut avoir dans un sous-marin, où chaque action doit être soupesée, mais ce choix exclut tous ceux qui ont l’habitude d’aligner les frags. Pour apprécier le jeu, il faut être patient, posé, et également sans doute passionné.
Ce n’est donc pas une critique en soit de la maniabilité, elle ne pose pas de soucis, mais il faut bien savoir à quoi s’attendre.