Test - Max et les Maximonstres

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Pour ceux qui l’ignorent, Max et les Maximonstres (Where the wild things are) est un livre d’illustration de Maurice Sendak qui raconte comment un petit garçon vit des aventures palpitantes dans sa tête. Ce livre a bercé l’enfance de vos parents, et peut-être également la vôtre. L’adaptation au cinéma, réalisée par Spike Jonze, en est très libre, ne gardant que l’identité visuelle du livre, mais traitant de sujets bien différents. Film étrange, ambitieux et intelligent, il a laissé perplexe le public habitué à des divertissements pour enfants plus basiques. Enfin arrive le jeu, à nouveau une adaptation très libre du film, n’en conservant une nouvelle fois que les visuels. Autant dire que le rapport avec le livre d’origine n’en est que plus léger !

Mes amis les monstres

Le jeu commence par l’arrivée de Max, dans son beau déguisement de félin blanc, sur l’île des monstres. Il fait très vite connaissance avec eux, et ces derniers décident de le tester pour voir s’il ferait un roi convenable plutôt que de le manger. Comme dans le film, donc… et c’est là le dernier point commun avec le long métrage ! Dans l’aventure qui nous est proposée ici, Max va devoir sauver tout le monde d’une étrange menace qui risque d’engloutir l’île. En effet, le néant se répand sous forme d’araignées qui semblent faites d’une sorte de pétrole suintant. Dans les faits, cela se traduit par une succession d’explorations aux objectifs plus ou moins bien définis, avec parfois l’aide des gros monstres mignons. Il va falloir grimper et sauter comme dans un Tomb Raider pour juniors et frapper sur tout adversaire se trouvant sur le chemin (divers insectes, et ces fameuses araignées noires). Histoire que Max puisse prouver qu’il peut être un vrai roi, il y aura même quelques épreuves à dos de monstre ou en bateau où il faudra savoir foncer sans se cogner. Un gameplay en théorie varié, mais qui dans les faits ne l’est pas vraiment. Les niveaux se suivent et se ressemblent beaucoup. Au cours de sa progression, Max collectera divers objets qui serviront aux monstres à fabriquer des choses dans le village, une façon sympa de le voir s’étoffer entre deux expéditions.

L’histoire, un peu confuse et franchement légère, n’est pas vraiment l’atout maître du jeu, qui s’appuie plutôt sur quelques bonnes idées comme l’utilisation de plumes pour voler, ou arroser des plantes pour atteindre de nouvelles zones.

Tout est clairement orienté pour les plus jeunes, et même en normal ils n’auront pas une grande difficulté à vaincre l’adversité. Les environnements reprennent fidèlement ceux du film, et une ambiance agréable se dégage de l’ensemble. Les enfants accrochent bien, et ce n’est pas une souffrance pour les plus grands.

Avant tout pour les enfants

Les graphismes du jeu sont son principal atout. Il n’y rien d’extraordinaire d’un point de vue technique, mais l’ensemble est soigné, plutôt joli, et tient bien la route. D’ailleurs, d’une façon générale, la réalisation du jeu est dans une bonne moyenne. On peut reprocher quelques rares baisses de framerate, mais en dehors de ça, l’animation est plutôt bonne, tout comme la maniabilité du petit Max. Pas grand-chose à reprocher non plus à un environnement sonore correct, que ce soit pour les dialogues ou pour les musiques. C’est peu ambitieux, voire un peu léger, mais au moins cela ne gâche pas le reste du jeu. On n’en dira pas autant des angles de vue choisis. Le problème du positionnement de la caméra est récurrent depuis l’apparition des jeux en 3D, et il n’existe toujours pas de solution miracle. Et ce n’est pas ce titre qui la trouvera, car on peste plus d’une fois après un saut dans le vide à cause d’une perspective difficile à lire. C’est le syndrome typique des jeux qui manquent de finition. Mettons nous bien d’accord, cela ne rend pas le titre injouable, loin de là, mais dans un jeu destiné à être joué avant tout par des enfants, ces soucis de caméra restent handicapants.

Ce n’est en fait pas l’aspect technique du jeu qui en limite l’impact, mais plutôt sa construction. Les niveaux se suivent, sont construits sur un même schéma, et s’apparentent la plupart du temps à une aimable balade dans la forêt plutôt qu’à une épopée. Ce n’est pas désagréable pour autant, mais il est difficile de vraiment s’impliquer quand l’histoire est presque inexistante et que les épreuves sont trop basiques et similaires. Une fois le jeu terminé après une petite douzaine d’heures, on n’y reviendra pas.

Bilan

On a aimé :
  • Graphismes agréables
  • Ambiance réussie
  • Correctement réalisé
On n’a pas aimé :
  • Peu ambitieux
  • Pas original
  • Caméra capricieuse
Ballade avec les monstres

Max et les Maximonstres est un jeu plutôt sympathique, plaisant pour les plus jeunes, et pas désagréable pour les adultes, surtout pour ceux qui ont lu et relu l’œuvre originale et qui retrouveront avec plaisir les personnages de leur enfance. L’ambiance onirique et bucolique est bien retranscrite, et on avance dans le jeu sans se forcer. Par contre, cela reste clairement un jeu de commande, sans imagination et se contentant d’appliquer un cahier des charges standard du jeu d’action/plate-forme. Il y avait sans doute beaucoup mieux à faire dans cet univers très riche, mais cela aurait demandé des moyens autrement plus importants. On a déjà vu des jeux exploitant une licence bien pires que celui-là, qui se trouve plutôt dans le bonne moyenne, mais difficile d’être enthousiaste. En bref, Max et les Maximonstres est classique et moyen, et ne donnera satisfaction qu’à ceux qui aiment l’univers dont il s’inspire.

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Max et les maximonstres

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Warner Games

Développeur : NC

Date de sortie : Automne 2009