La légende de Beowulf

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Tiens, comme c’est original…une adaptation de film (lui-même adaptation d’un poème épique) ! Le film, entièrement en images de synthèses, semble propice à une adaptation, puisqu’on y parle (en résumé) d’un gros viking balaise qui va s’employer à frimer un maximum en racontant ses exploits, et également (c’est la moindre des choses) à défourailler un maximum de monstres hargneux et vraiment, vraiment pas gentils. Le film a rencontré un certain succès public, voire critique (votre humble serviteur l’a vu, et l’a détesté, mais bon, chacun ses goûts !). Il a comme particularité d’être la retranscription exacte de ce qu’ont fait des acteurs plein de capteurs de mouvements sur le corps. Alors pourquoi ne pas avoir filmé directement les acteurs ? Plusieurs raisons à ça : la première est que le réalisateur, Zemeckis, pense profiter de la 3D pour faire ce qu’il veut de sa caméra (pour un résultat, avis personnel à nouveau, très discutable). La deuxième est qu’on a pu ainsi gonfler la poitrine d’Angelina Jolie, et montrer ses fesses. Rien que pour cette dernière raison, il est regrettable de ne pas avoir eu les acteurs en « live » ! Quoi ?...Si je vais vous parler du jeu ?...Oui, bon, ça va, je m’y mets !

Un peu de brutalité dans un monde de poésie

Vous avez bien noté que je vous ai parlé dans l’introduction d’un poème épique…C’est surtout épique, plutôt que poème, qu’il faut retenir ! Le jeu s’attache donc à suivre peu ou prou la trame du film, en l’étoffant tout de même largement : une initiative heureuse car il ne se passe pas grand chose dans le long métrage, et avec seulement 4 ennemis, le jeu aurait eu une durée de vie singulièrement réduite ! Bref, vous allez devoir, accompagné de vos fidèles et brutaux compagnons, affronter des monstres marins, des barbares, des créatures de l’ombre, jusqu’à un titanesque dragon destructeur. Là, comme ça, on dirait un programme particulièrement chargé, mais pour un héros comme vous, cela relève du hobby. Le jeu est centré sur l’action, l’action, et un peu d’action encore, les niveaux étant séparés par les traditionnelles séquences tirées du film pour faire avancer l’histoire. Visuellement, l’influence majeure est celle de God of War, avec des adversaires imposants que vous devrez réduire à l’état de viande froide. Il y a plus mauvaise influence ! Malheureusement, la liberté d’action et de déplacement n’existe pas, puisque le jeu suit un couloir et ne laisse pas vraiment de choix au joueur. Naturellement, pour que ce type de jeu fonctionne, il est absolument impératif que la jouabilité soit parfaite, afin qu’on ressente la toute puissance de notre avatar ! Et bien c’est ce que nous allons voir immédiatement.

Baston + Singstar

Petite surprise : il y a quelques tentatives pour varier le gameplay et pour que la lassitude, presque inévitable dans un beat’m all, de base ne s’installe pas trop vite. Le cœur du jeu reste bien entendu le fracassage de crâne, le concassage de cage thoracique, l’énucléation à la petite cuillère (ah, non, en fin de compte ils n’ont pas gardé cette option. Dommage.). Sans aller jusqu’à dire qu’on peut réaliser des enchainements ultra variés, il y a tout de même moyen de se battre de bien des façons. Non pas grâce à des combinaisons de touches savantes (la plupart du temps vous pilonnerez le X, appuyant de temps à autre sur Y pour un enchainement), mais du fait que vous aurez la possibilité d’attraper vos adversaires pour les achever de diverses manières, ou bien de leur dérober leur arme. Les armes étant bien fragiles, vous serez amené à en changer souvent, ou bien à vous battre à mains nues. Dans les faits, tout cela est bien confus, et pas vraiment fluide. Le fait que votre avatar ne soit pas très rapide ne joue pas non plus en sa faveur. Si on ajoute à cela des armes (légèrement) variées, mais avec bien peu d’incidence sur le combat, on arrive à une jouabilité très classique, et pas vraiment excitante. Sans doute conscients de cette carence, les développeurs ont cherché à intégrer quelques variations dans le gameplay. Ainsi, vous pourrez exhorter vos troupes au combat, décuplant leur efficacité, après avoir rempli la jauge adéquate. Vous pourrez également passer en mode Berserk, où c’est votre propre force qui est décuplée pendant un temps limité, aux dépens de vos ennemis et même de vos alliés. De bons principes, mais qui ne changent malheureusement pas grand chose au problème de base, et qui ont bien du mal à dynamiser la mollesse du personnage. Quand c’est un boss qui se présente, le schéma est un peu différent, puisque le principe (toujours le même) consiste à lui donner quelques coups, et à profiter de la moindre ouverture pour l’agripper et déclencher ainsi un QTE (le fameux Quick Time Event, appelé comme ça depuis Shenmue, qui consiste à appuyer le plus vite possible sur les touches qui apparaissent à l’écran) spectaculaire ! Afin de varier les plaisirs, à certains moments vous devrez également matraquer les touches pour diverses actions. Mais cela est bien mal amené et ralentit encore le jeu plus qu’autre chose (impossible de prendre une arme sur un râtelier sans appuyer comme un damné sur le B !). Plus amusant, vous devrez par moment participer à un petit jeu musical plutôt simple, tout à fait dans l’esprit du film. Ainsi, pour attirer Grendel, le premier adversaire « sérieux » que vous affronterez, toute la troupe doit entonner un chant guerrier de plus en plus fort. C’est dans l’esprit du film et de l’époque, et ça s’intègre bien dans le déroulement du jeu, et surtout ça change un peu de la monotonie de la baston.

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La légende de Beowulf

La légende de Beowulf

Genre : Action

Editeur : Ubisoft

Développeur : Tiwak

Date de sortie : 15/11/07