La royauté est quelque chose d’assez complexe à cerner puisque sa valeur se dévalue au fil des années, faisant place à des démocraties, autocraties, dictatures... Mais les monarchies restent cependant assez présentes dans la culture humaine avec le Roi Lion, le roitelet, le désarroi, et bien évidemment, le trop répandu roi des cons. Il reste heureusement des lignées au sang pur qui sauront faire vibrer les cœurs de leur cour, et le Roi Des Combattants en fait partie avec son treizième héritier. Saura-t-il conserver toute sa royauté, ou se sera-t-il mélangé sanguinement à quelques roturiers et gueux ?
Rez De Chaussée
King Of Fighter XIII reprend le désormais reconnu principe de combat en équipes de trois combattants qui lui avait valu en partie son succès à l’époque. Dans cette mouture, nous avons droit à un peu plus d’une trentaine de persos répartis dans une dizaine d’équipes de 3 combattants. A vous de choisir si vous voulez conserver l’équipe entière, ou en composer une de toutes pièces parmi vos personnages fétiches des jeux SNK (désormais Playmore). Trente personnages, c’est peu, surtout quand on a vu des opus précédents avec bien plus de castagneurs dans leur casting. Cependant, on n’a pas ce sentiment de redite, même si c’est une chose extrêmement rare avec cette série. On retrouvera donc parmi ce panel de personnages avec plaisir Joe Higashi, Kyo Kusanagi, Iori Yagami, Ryo Sasaki, Athena, les frères Bogart, ainsi que la très rebondissante Mai Shiranui.
- Le mode de personnalisation de perso avec des couleurs supplémentaires gagnées, mais, il reste toutefois incomplet et assez peu aisé à manipuler pour une customisation efficace
Le jeu propose une suite fidèle dans le gameplay, à savoir des combinaisons assez techniques de manipulations à entrer suivies d’un ou plusieurs boutons pour sortir des techniques ou coups spéciaux. A cela, rajoutez une barre de garde (qui vous met hors garde si elle est vidée), une de furie, et une de Cancel (pour annuler ses coups en cours de route) pour rendre les choses plus intéressantes. Ces barres se remplissent et se vident sous différentes conditions au fur et à mesure des combats, donc soyez alerte ! Concrètement, on se retrouve devant un jeu pas trop mauvais aux graphismes au style très coloré, avec un léger effet de Cell Shading et aux animations plus que correctes. Malheureusement, il n’est que « pas trop mauvais » à cause d’un certains nombre de défauts fort embêtants. Et ce ne sont pas les décors qui vont me contredire.
Ramasses Donc Ca
Comme d’habitude, les jeux de baston, c’est pas ça à la manette 360, même si ces derniers temps, certains jeux ont fait des efforts pour compenser ce souci. Ce n’est malheureusement pas le cas ici, puisque la prise en main déjà assez « technique » du titre (comprenez une suite de manipulations longues et/ou complexes) devient assez agaçante en rajoutant le paramètre de la manette 360. Il n’est que trop conseillé d’investir dans un contrôleur adapté, encore plus qu’à l’accoutumée, pour profiter pleinement de l’expérience King Of Fighters. Le deuxième point noir vient des personnages. Si, comme indiqué plus haut, le casting est finalement assez limité, la présence de certains personnages est assez contestable alors qu’il y avait tant de prétendants pour des orgies de bourre pif à la fois intenses et excitantes (mais où sont passés les Geese et autres boss ?).
Le troisième point, et non des moindres, vient de la partie solo. Je n’ai rien contre les jeux de baston qui n’ont pas de scénario. Mais lorsqu’on en propose un, faudrait voir à le faire correctement ! Ainsi, vous aurez droit à un mode story, bien que proposant des bifurcations scénaristiques (entraînant de le refaire plusieurs fois avec des choix différents pour tout voir), totalement plat et sans intérêt. Le scénario est aussi haché que bateau, la mise en scène est inexistante, et les écrans presque fixes qui servent de visuel à l’histoire sont accompagnés de lignes de texte qui mettent trois plombes à défiler. Même pas de voix pour accompagner tout ça (en dehors de la musique de fond) ! Je me rappelle qu’on nous vantait à l’époque que le jeu sur CD permettait enfin cela ! Nous sommes actuellement sur DVD avec des capacités boostées, et ici non pas le brin d’une voix. Encore heureux qu’elles sont de qualité pas trop mal durant les phases de jeux.