Football Manager 2008

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Bonjour, permettez-moi de me présenter, je m’appelle Jarèl Mourinho, de mon vrai nom Jarèl Mário dos Santos Mourinho Félix, je suis le meilleur entraîneur du monde après José Mourinho lui-même bien sûr. Et je suis son plus grand fan. Comme José j’ai gagné une Ligue des champions avec Porto, j’ai été entraîneur de Chelsea, équipe avec laquelle j’ai gagné deux championnats d’Angleterre, une coupe nationale et deux coupes de la ligue, je suis adulé par mes joueurs, j’aime envoyer des piques gratuites à mes collègues (ex : Stéphan est un voyeur, il n’arrête pas de lire mes tests, de les copier et d’en parler. Moi j’attends toujours son test de Perfect Dark Zero qui n’a que 3 ans de retard.) Vous vous demandez certainement pourquoi, avec ce palmarès, vous n’avez jamais entendu parler de moi ? L’explication peut tenir en ces quelques mots : Football Manager 2008.

2008 : tout commençait bien

Et cette année 2008 s’annonçait sous les meilleurs auspices. Les propositions de clubs s’entassaient sur mon bureau, certaines nations se pressaient pour s’accorder mes services en vue de la prochaine Coupe du Monde. Mais j’étais las de cette année passée dans la banlieue de Londres. J’avais besoin de retrouver de la stabilité, être près de ma famille, échapper à la presse locale. J’ai donc choisi de prendre les commandes d’un club français. Même si le challenge de prendre un petit club de division 3 pour le remonter en ligue 1 puis gagner la ligue des champions aurait été amusant, sympathique, facile mais cela m’aurait fait gérer les changements de capacité du stade, la billetterie et j’en passe. Je préférais me concentrer uniquement sur l’entraînement. J’ai donc choisi de prendre les rênes d’un des plus grands clubs français aux ambitions européennes assumées : le Paris Saint-Germain. J’avoue que le montant du salaire avait fortement influencé mon choix. Les objectifs étaient simples mais exaltants : champion de ligue 1 ou, au minimum, les trois premières places qualificatives pour la ligue des champions, avec en sus un bon parcours en coupe. Vu l’effectif cela avait l’air d’être facile. A ce moment là j’étais loin de m’imaginer dans quelle galère je m’étais fourré.

2008 : un début de saison laborieux

Pour commencer sa saison en tant qu’entraîneur de club, on peut toujours s’appuyer sur l’équipe technique existante. Ces techniciens sont là pour vous aider, vous dire quel joueur leur semble être le meilleur à tel poste, quel joueur possède un réel potentiel, quel joueur a le niveau ou pas pour la ligue 1, quel joueur est en forme et j’en passe. Il s’agit là d’une aide précise, complète, voire même trop complète. Pour tout vous dire, je m’y suis perdu, sans compter le léger temps de chargement pour voir s’afficher la moindre page d’analyse de ces techniciens. Ce laps de temps est minime mais s’avère très désagréable pour voir s’afficher ces pages de texte. La lecture essentielle pour voir où l’on peut aller, vers quelle équipe se diriger est tout aussi fastidieuse. Ils avaient beau avoir rédigé un rapport complet sur tous les joueurs, j’avais beau posséder une grosse télé plasma supra plate et super belle, mes yeux ont littéralement explosé après quelques minutes de lecture. Je n’ose même pas imaginer la taille du texte sur un écran SD. Mais bon, Jarèl Mourinho en a vu d’autres et ne se laisse pas décourager par des textes tout petits, même s’ils ne sont accompagnés d’aucune musique. J’ai donc épluché tous les documents en ma possession, vu les points forts et les points faibles de mon équipe, élaboré dans ma tête les schémas techniques que je pouvais essayer lors des matchs amicaux de pré-saison à venir. Malgré des rapports détaillés décrivant tous mes joueurs, je n’ai jamais pu voir le moindre de leur visage. Sur leur dossier l’encart réservé à leur photo affichait toujours la même silhouette noire. Mais bon c’était de même pour toutes les équipes dans lesquelles je pouvais postuler, même Manchester United et sa pléiade de stars. Je n’étais pas là pour tenir un album panini de la saison 2008 mais cela aurait été plus sympathique, cela aurait égayé ces lignes de texte terriblement austères.

2008 : un bordel sans nom

Le premier match amical se profilait à l’horizon. J’avais toutes les données en main pour composer mon équipe, et deux dixièmes en moins à chaque œil. Et c’est à ce moment précis que je me suis perdu dans les méandres de l’organisation Paris Saint-Germaine –mais je crois qu’il eût été de même dans n’importe quel club-. J’ai eu beau me battre avec les boutons de la manette il m’a été impossible de faire quoi que ce soit de manière instinctive, j’ai trimé comme il n’est pas permis dans un jeu pour trouver ne serait-ce que comment changer la formation tactique de l’équipe, choisir sa composition, placer les joueurs sur le terrain. Je ne doute pas qu’avec de la pratique on peut arriver à se débrouiller, mais l’organisation de l’ensemble n’est à l’évidence absolument pas adaptée à une console. Mon amour propre d’entraîneur professionnel en a pris un coup. Si en plus on additionne le léger temps de latence qui accompagne l’apparition de la moindre page, l’austérité visuelle (mais bon là on ne pouvait pas s’attendre à un feu d’artifice d’effets visuels), l’accompagnement sonore inexistant -sauf durant les matchs-, la petitesse des textes à cette ergonomie catastrophique, le jeu se transforme en un parcours du combattant pour effectuer la moindre action. Et des actions à faire avant un match il y en a une multitude, on passe plus de temps à préparer ces matchs, gérer les à côtés que s’intéresser à la partie d’échec que représente le terrain. Le premier match amical a été catastrophique, j’étais perdu dans les menus, essayant en vain de réorganiser mon côté droit, motiver mon milieu, j’ai eu beau adapter mes commentaires à la mi-temps afin de re-motiver les joueurs, rien n’y a fait. Ce fut une déroute. Les petits ronds représentant mes joueurs sur le terrain se sont fait « bouffer » par les autres petits ronds de couleur différente. Le résultat fut sans appel : 4-0 contre une équipe moldave au nom imprononçable et je vous épargne le détail des statistiques très complètes fournies après le match. De plus, Rothen sorti sur blessure, la saison s’annonçait déjà comme une galère sans nom. Comme d’habitude au Paris St Germain me direz-vous.

2008 : sauvé de justesse de la relégation

Fin de saison. Le Paris St-Germain, après avoir été reléguable, a légèrement réagi mais ne se retrouve qu’à 1 point de la zone rouge. C’était la dernière journée et un match décisif quant à l’avenir du club. J’ai alors pris la décision qui s’imposait à moi et ce dès le début de la saison : j’ai arrêté ma console, j’ai allumé mon PC et j’ai lancé Football Manager 2008. L’interface n’avait pas évolué, mais l’ergonomie y était plus simple, disponible en 1 clic, la navigation y était plus rapide. Le Paris Saint Germain gagna ce dernier match décisif évitant la relégation de justesse. Mon bilan de cette saison fut sans appel. Une année catastrophique, à oublier au plus vite. J’avais mal aux yeux, je voyais des petits ronds courir partout même après avoir éteint ma console et avait noté sur un cahier non pas mes schémas tactiques mais le cheminement à suivre pour arriver à accéder aux nombreux sous menus essentiels du jeu. La saison de Football Manager 2008 avait tout pour être réussie, complète, exigeante, riche, exaltante -si on excepte son côté rigide et sans fioriture du point de vu esthétique- mais cette saison n’avait vraiment pas sa place sur une console de salon. Tout simplement.

Bilan :

On a aimé…

  • C’est très complet
  • Génial pour ceux qui aiment les tableaux et les statistiques

On n’a pas aimé…

  • Ça rame
  • C’est écrit tout petit
  • L’ergonomie est horrible
  • C’est très austère

Finalement je préfère être sur le terrain

Football Manager 2008 est un jeu de simulation d’entraîneur très complet, très riche capable de satisfaire les entraîneurs en herbe de toute sorte s’ils arrivent à faire abstraction de son austérité, inhérente au genre. Par contre je ne peux absolument pas conseiller à quiconque d’y jouer sur Xbox 360 tant l’ergonomie du titre est avant tout pensée pour la souris et absolument pas pour une manette. De plus, la lecture répétée des statistiques et des textes, même sur une télé HD est, à long terme, épuisante pour les yeux. Ne vous fiez pas à la note, Football Manager est très bon pour ce qu’il propose mais n’a juste pas du tout sa place, en l’état, sur une console de salon.

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Genre : Gestion