Test - Divinity II the Dragon Knight Saga

«Le rpg en version plus mieux» , - 7 réaction(s)

La sortie de Divinity II the Dragon Kinght Saga sera à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du jeu vidéo. En effet, dans une période où l’on voit fleurir sur nos consoles, soit en version dématérialisée, soit en version boite des ressorties HD de vieux jeux, Laran Studio nous propose rien de moins qu’une version améliorée de leur jeu de rôle sorti l’année dernière seulement. On savait que le marché du jeu vidéo n’hésitait pas à sortir des jeux non finis, mais c’est la première fois qu’un développeur force le destin pour tenter de ressortir leur jeu finalisé loin de l’échéance couperet des éditeurs. Pari gagnant ?

L’ombre du Dragon

Rivellon panse ses plaies. De nombreuses guerres ont ravagé ce royaume jadis prospère ; un royaume de magie, de guerriers et de dragons. L’un de ses plus terribles ennemis a été vaincu par l’élu divin aidé par les chevaliers dragons. Las alors que la guerre allait prendre fin, un chevalier dragon tua l’élu divin. Ce fut l’acte qui condamna l’ordre des chevaliers dragon, chassés désormais par les puissants Draconis, leur race est en train de s’éteindre. Vous êtes un Draconis qui arrive à la fin de sa formation, mais pour cela il lui faut tuer un chevalier Dragon, le dernier encore en vie. Mais ce génocide cache une menace bien plus importante, une menace qui risque de faire retomber Rivellon dans le chaos.

Voilà pour les bases de cette histoire, qui autant vous le dire tout de suite, est menée de main de maître par Laran Studio. Le monde de Rivellon a eu le temps de mûrir durant les deux épisodes précédents sortis sur PC. Arrivé à maturité il propose des environnements immenses, une architecture typée pour un cachet d’ensemble très réussi. Le background de cet univers est solide et arpenter ces contrées permet de découvrir une histoire tout aussi passionnante que riche. Et pour un jeu de rôle c’est une très bonne assise.

Il est bien mon Draconis, il est bien !

Divinity II peut être classé dans la catégorie des jeux de rôle dits « Hack and Slash » mais il arrive à distiller tout un tas de quêtes annexes, très intéressantes, souvent drôles et débordantes de clins d’oeil et à remplir son environnement de secrets récompensant les aventuriers les plus téméraires. Mais avant d’entrer dans les détails de l’action laissez-moi vous présenter les Draconis.

Les Draconis sont des guerriers hors norme, dotés d’une force hors du commun ; ils arrivent entre autres à faire des bonds impressionnants, à voir les spectres et autres fantômes mais aussi à lire les pensées. C’est cette dernière capacité qui retiendra tout particulièrement notre attention vu qu’elle influe fortement sur le gameplay et plus précisément sur les dialogues. Vous aurez à chaque dialogue la possibilité de lire dans les pensées de votre interlocuteur moyennant une somme plus ou moins importante de points d’expérience. La plupart du temps les informations peuvent paraître anodines, mais peuvent vous révéler des secrets, vous donner des bonus sur vos caractéristiques, faire baisser les prix des vendeurs, voir connaître des mots de passe ou les emplacements d’objets cachés. Est ce que la révélation vaudra la dépense de vos précieux points d’expérience ? Tout restera à votre appréciation.

Durant l’aventure vous allez débloquer la capacité de vous transformer en dragon (je ne vais rien préciser sur ce point pour vous laisser le plaisir de la découverte). Dès lors vous allez pouvoir prendre cette forme à n’importe quel moment et très facilement, sauf dans les espaces clos évidemment et dans certaines zones protégées de barrière anti-dragon. Le jeu se transforme alors en une sorte de shoot-them-up aérien assez grisant sans être réellement transcendant. Mais cette possibilité donne une autre dimension au jeu et permet d’atteindre des endroits jusqu’alors inaccessibles ; un véritable bonheur pour tous les adeptes de l’exploration à tout va.

Dragons et Draconis ne partagent toutefois pas la même grille de compétence. Chaque niveau gagné vous accorde des points à répartir dans différentes catégories : Guerrier, Nécromancien, Magicien, Ranger et Draconis. Vous aurez une grande liberté de choix tant les compétences dans chaque catégorie sont nombreuses et peuvent faire des ravages si elles sont bien associées. Pour les compétences du dragon il vous faudra récupérer soit dans les quêtes, soit dans l’exploration des objets pour augmenter votre puissance. Ne vous inquiétez pas, la route est longue, parsemée d’embûches et le jeu vous réserve pas moins d’une centaine d’heures de jeu avec son extension. Rien que ça.

Où est passée mon épée +5 contre les gobelins ?!

L’aspect Hack and Slash du jeu se retrouve dans les combats et la récupération d’objets. Les adversaires sont nombreux mais ne réapparaissent pas, les objets qu’ils laissent derrière eux sont aléatoires de même que ceux trouvés dans les différents coffres ou les récompenses de quêtes. Si vous souhaitez pouvoir vous parer d’un set complet d’armure unique il vous faudra de la chance, de la persévérance et souvent une recherche méticuleuse de tous les endroits visités.

Les combats s’avèrent assez dynamiques et donc brouillons dans l’ensemble ce qui n’est pas une surprise pour le genre. La possibilité de se concentrer sur un adversaire en particulier via la pression de la gâchette gauche est souvent utile et vous sauvera la mise plus d’une fois. Néanmoins, il est préférable de sauvegarder régulièrement votre jeu vu qu’il n’existe pas à proprement parler de sauvegarde automatique. Celle-ci n’intervient que lors des moments clés.

La gestion de l’inventaire est elle aussi très riche. Vous pouvez habiller votre personnage de pied en cap, l’armure est composée de 5 éléments, casque, plastron, ceinture, gants et chausse. Vous aurez aussi la possibilité de lui assigner des boucles d’oreilles, deux anneaux, un bracelet et un collier. Ceux qui en avaient marre de la simplification à l’extrême des jeu de rôle sur console vont se trouver aux anges. Certains éléments pourront même être enchantés ! Et pour cela Divinity II vous offrira une véritable forteresse !

En effet, vers la moitié du jeu vous allez devenir propriétaire d’une véritable forteresse et vous allez pouvoir recruter toute une équipe pour gérer vos biens. Outre le traditionnel marchand, vous allez pouvoir embaucher un alchimiste pour fabriquer vos potions, un enchanteur, un entraîneur et un nécromancien pour élaborer votre propre Golem ! Si il y a bien un élément sur lequel on ne peut pas prendre Divinity II à défaut c’est bien sur sa richesse !

Un jeu de rôle parfait ?

Évidemment que non ! Aussi riche soit-il Divinity II souffre néanmoins de son développement un peu chaotique qui a vu une version bêta arriver sur le marché il y a un an de cela. Le jeu arrive donc sous sa forme finie avec un an de retard au bas mot. N’attendez pas des graphismes à la hauteur de ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Même s’ils s’avèrent propres, ils n’en demeurent pas moins grossiers. L’ensemble est toutefois sauvé par une architecture d’ensemble réussie qui lui donne un réel cachet.

Le gros point noir se situera au niveau des combats qui privilégieront le bourrinage pour certains à grands renforts de potions de soins, voire la technique de la guerre éclair, à savoir une attaque sournoise à distance puis un retrait stratégique rapide. L’ensemble est sans réelle saveur, sans génie, même si le jeu vous donne la possibilité de créer un personnage hybride pouvant parer à toute les situations. On est souvent englouti sous une vague d’ennemis et il n’est pas rare de mourir. Ce qui vous donne une très bonne raison pour sauvegarder très régulièrement sous peine de voir des heures de jeu partir en fumée après une malheureuse rencontre non prévue.

Divinity II subit aussi un doublage français un peu à la traîne. Même si on est loin d’un ratage total, le faible nombre de doubleurs ne permet pas une grande immersion dans les dialogues. Mais bon, on y est habitué maintenant. Malheureusement.

Une version 1.5

The Dragon Knight Saga n’est pas à proprement parler une suite ou un remix de Ego Draconis -le Divinity II sorti l’année dernière- mais bel et bien une version améliorée du jeu livrée avec son extension Flames of Vengeance.

Pour ceux qui, comme moi, avaient succombé au chant des dragons l’année dernière, les différences font chaud au cœur.

Je commence par ce qui fâche toutefois : il vous sera impossible de charger votre ancienne sauvegarde pour commencer avec votre personnage fétiche l’extension. J’en vois déjà qui s’étranglent. Néanmoins, vous pouvez directement commencer celle-ci avec un avatar prédéterminé niveau 35 ou le créer vous-même en redistribuant les points de compétences à votre gré. Il est donc conseillé d’avoir gardé le vieux Divinity II si l’on souhaite être le plus proche de son ancien Draconis.

Pour le reste, on se retrouve avec une version du jeu nettement améliorée. Techniquement tout d’abord, la caméra suit bien mieux votre personnage sans trop de saccades. Le jeu fait beaucoup moins mal à la tête (même s’il reste un peu haché par moments). C’est toutefois nettement mieux. Côté graphismes, certaines textures ont subi un léger lifting, mais le travail le plus remarquable sera au niveau des personnages/monstres. Ils sont mieux modélisés, légèrement plus beaux. C’est pas plus mal.

L’interface a été entièrement revue, l’inventaire a subi un gros dépoussiérage et devient plus agréable, plus lisible. On dispose aussi maintenant d’un réticule de visée à l’écran, ce qui permet maintenant de pouvoir fouiller et ouvrir les coffres et autres objets sans devenir fou. L’animation a elle aussi pris une seconde jeunesse. Tout ces éléments font que le jeu passe du statut de techniquement à la ramasse et peu jouable à totalement acceptable ; et c’est énorme.

L’extension Flames of Vengeance clôt enfin l’histoire -ceux qui ont fini le premier Divinity II peuvent comprendre l’état de frustration immense dans lequel laisse le jeu- et reprend toutes les qualités de l’aventure principale à savoir des quêtes annexes à foison, originales, bien écrites et énormément d’exploration et de secrets. Pour couronner le tout, les phases en dragon ont été optimisées et sont maintenant beaucoup plus agréables à jouer.

Bilan

On a aimé :
  • Un jeu de rôle d’une très grande richesse
  • Les musiques
  • L’ambiance générale
  • L’histoire et les quêtes annexes
On n’a pas aimé :
  • Des combats brouillons
  • Techniquement un peu juste
  • Impossibilité de récupérer son personnage de Ego Draconis !
Le jeu de rôle hardcore par excellence

Divinity II The Dragon Knight Saga pourrait presque passer inaperçu sur PC mais pas sur Xbox 360. Doté d’une richesse incroyable, il se place aux côtés de Risen comme une perle pour tous les maniaques du jeu de rôle à l’ancienne, un jeu de rôle sans concession dans lequel il faudra s’investir à 100% pour pleinement l’apprécier. Il sera loin de faire l’unanimité de par sa prise de position radicale qui pourra être détestée par beaucoup de joueurs mais ceux qui ne placent pas la technique comme élément principal à l’achat d’un jeu et ceux qui recherchent un jeu de rôle généreux et intransigeant se perdront sans déplaisir dans les contrées de Rivellon pendant longtemps. Très longtemps.

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Divinity 2 : Ego Draconis

Genre : Action RPG

Editeur : DTP

Développeur : Larian Studios

Date de sortie : 15/10/2009

Prévu sur :

PC Windows

7 reactions

Larangys

08 nov 2010 @ 18:48

Très bon test, je vais me le prendre je pense. Juste un détail : ce n’est pas la première fois qu’un développeur agis en ce sens. C’est d’ailleurs grâce à ça que “The witcher : enhanced edition” s’est hissé au panthéon du jeu de rôle (malheureusement uniquement sur PC :-/ )

Jarel

08 nov 2010 @ 18:50

Ah oui merdum. Je l’avais oublié celui là. La seule différence est que The Witcher s’était déjà bien vendu à l’époque. Bon en tout cas le Divinity II il vaut le coup d’oeil si vous n’êtes pas obnubilés par la technique.

Bron

09 nov 2010 @ 09:41

The Dragon Knight Saga n’est pas à proprement parler une suite ou un remix de Ego Draconis -le Divinity II sorti l’année dernière- mais bel et bien une version améliorée du jeu livrée avec son extension Flames of Vengeance.

Si je comprends bien c’est un Stand Alone ? Si oui, je le prendrai sans doute.

Jarel

09 nov 2010 @ 10:11

Oui un jeu complet d’une bonne 100 aine d’heure.

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m3325xb

09 nov 2010 @ 17:22

Ah ouai il a l’air terrible ! Juste une question étant un fan des objets a gogo tous plus beau les uns que les autres (diablo II,borderlands...) est-ce qu’il y en a beaucoup mais surtout sont t’il vraiment diffèrent les uns des autres ? En tout cas merci pour ce très bon test qui donne envie :)

Jarel

09 nov 2010 @ 17:32

Beaucoup d’armes très différentes et à foison (syndrome hack and slash) et pas mal d’armures et d’armes uniques à trouver. Les joueurs atteinds de collectionnite aiguë devraient trouver leur compte.

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Ichigo

15 nov 2010 @ 11:08

Un bon RPG. Rien d’incroyable, mais agréable à jouer. C’est assez action, disons a mi-chemin entre un oblivion et un sacred, avec un style graphique à la dragon age. Par contre, je ne pense pas qu’il offre 100h de contenu par partie. Je penche plutot pour une soixantaine d’heures pour le jeu et son extension, ce qui est déjà plus que correct (enfin je verrai quand j’aurai terminé l’extension).