Après un opus exclusivement sur PS3, From Software se décide de donner une suite au médiatiquement connu Demon’s Soul. Nommé sobrement Dark Souls, le concept ne change pas pour un titre plus grand public...
Oh oui ! Fais-moi mal !
Grand public parce qu’il sort sur PS3 ET Xbox 360. Pour le reste, on se trouve avec un jeu très fermé. Et oui ça commence fort pour un jeu avec de beaux atouts, mais qui les exploite très mal à commencer par le scénario. Pour un jeu avec des attributs de jeu de rôle, avoir une histoire à la fois anecdotique, et une narration inexistante n’aide pas vraiment à s’immerger dans l’aventure. Pourtant l’intro annonçait quelque chose d’intéressant. Ajoutons à cela, une quête principale très vague et des quêtes annexes quasi inexistantes. Il suffit juste que vous gardiez en mémoire que vous êtes une sorte de mort vivant qui possède encore toute sa tête. Cet état s’explique par une malédiction sur de nombreux humains. Cela explique également le fait que quand vous mourrez, et bien, vous ne mourrez pas vraiment. Vous pourrez cependant en utilisant les objets adéquats, redevenir humain. Jusqu’à ce que vous mourriez de nouveau, bien sûr... Il est bon de remarquer que pour une fois, le fait de respawner soit plutôt cohérent comparé à beaucoup d’autres jeux, où on revit, on ne sait pas pourquoi ni comment, mais on ne meurt pas. Votre but sera de tenter de lever cette malédiction.
Pas de grosses différences à noter entre l’aspect mort vivant et l’aspect humain, en dehors que pour l’un vous êtes quand même un peu décomposé. Seul l’attitude et le phraser de quelques PNJ sera vraiment remarqué. Quelques légères résistances ou faiblesses à des éléments seront également de la partie en fonction de votre aspect. Le reste de l’aspect RPG est plutôt respecté avec des points de compétence qu’on débloque au fil des niveaux qu’on atteint grâce à des âmes qui servent d’expérience dans le jeu. Et c’est là où le bât blesse pour la progression du joueur : les âmes servent également de monnaie dans le jeu. Il faudra donc choisir entre monter son personnage ou l’équiper. Et attention, on ne peut pas vendre son équipement, sinon se serait trop facile de monter en niveau hein ! Bah parlons-en du facile. Le premier titre était réputé comme difficile, et le second se vante de suivre les pas de son grand frère. Soyons directs, le jeu n’est pas si difficile que cela, c’est juste qu’il est totalement mal foutu, forçant le joueur à errer dans le même endroit pendant des heures à tenter de faire du leveling acharné, sans quoi on ne peut pas avancer dans le jeu. On aime ou pas, mais rien à voir à de la vraie difficulté, puisqu’il s’agira plus de suivre un circuit bien précis pour progresser efficacement. Il aurait fallu que les développeurs proposent des zones plus progressives, surtout pour débuter, cela aurait rendu le titre beaucoup plus abordable pour les non initiés au genre.
Ici, on se retrouve à devoir rester au même endroit pendant plusieurs heures pour gagner des âmes sans trop craindre le risque de les perdre (il y a bien sûr les quelques petits déboires techniques qui peuvent s’en mêler). Ah oui, je vous avais pas dis ? Quand vous mourrez, vous perdez toutes vos âmes, en bref vous venez de passer vos éternels combats pour souvent pas grand chose. Ne vous rassurez pas parce que vous pourrez récupérer ces âmes perdues à l’endroit où vous êtes mort, mais bien évidemment, tous les ennemis reviennent à la vie puisque en mourant, vous vous retrouvez près d’un feu, resetant toute votre avancée contre les adversaires (à l’exception des boss, des demi boss vaincus et des raccourcis débloqués, encore heureux !), rendant aussi difficile la progression vers l’endroit pour récupérer vos biens perdus (rappelez-vous, si vous êtes mort à ce niveau, c’est que vous en avez probablement chié jusque là, donc de fortes chances de ne jamais récupérer votre dur labeur). Et attendez, ce n’est pas fini...