Command & Conquer 3 : Les guerres du Tiberium

«Bataille de fanatiques» , - 0 réaction(s)

Venons-en maintenant au point que tout le monde attend : la maniabilité du jeu. En gros, c’est la même que dans Bataille pour la Terre du milieu. La manette est truffée de raccourcis pour sélectionner ses unités, par type ou par groupe préalablement formé, il y a une touche pour confirmer (déplacement/action), une autre pour annuler. Toutes les actions particulières (aptitudes des unités, attitudes de combat, constructions…) se font en maintenant la gâchette appuyée, puis en navigant parmi les différentes possibilités. Si le système ne fonctionne pas trop mal, il est bien évident qu’on est loin de l’efficacité du combo clavier-souris. Là où une touche suffit sur un clavier, il faut plusieurs manipulations sur la manette. Ce n’est pas que la maniabilité soit mauvaise sur la manette : il faut un temps d’adaptation mais c’est plutôt bien conçu ; c’est juste que chaque opération prend un peu plus de temps à chaque fois. Et il reste le problème de la difficulté pour se rendre rapidement en deux points éloignés de la carte. Ce qui nous amène au problème véritable du jeu ! Dans Bataille pour les terres du milieu, on pouvait souvent prendre son temps…Pas dans Command & Conquer ! Là, tout va plus vite…trop vite. Les troupes cavalent et se tirent dessus à distance, les véhicules foncent, et la console, sans pitié, construit ses bases et produit des unités à une vitesse stupéfiante, faisant peu d’erreurs ! Si tout cela participe à l’ambiance du jeu, les quelques secondes perdues à chaque manipulation font que l’on souffre d’un handicap marqué, et la difficulté s’en retrouve décuplée ! A partir de la troisième mission de chaque faction, il sera nécessaire de faire au minimum deux fois chaque mission. Une première pour voir comment ça se passe, d’où viennent les premières attaques, et une deuxième pour pouvoir y riposter en se concentrant sur les zones en question. Quand on avance dans le jeu, ce n’est plus deux fois qu’il vous faudra recommencer la mission, mais sans doute plus ! Par contre, armé de cette connaissance, à chaque tentative vous serez plus fort et vous progresserez jusqu’à la victoire. J’avoue avoir un peu de mal à savoir si cela est un défaut : d’un côté il est pratiquement impossible de s’en sortir sans cette reconnaissance, mais d’un autre, cela corse un peu le jeu et rend le challenge plus délicat. La vitesse de jeu aurait pu être réduite, certes, cela aurait laissé plus de temps pour réagir, à la fois pour se préparer et pour garder la tête froide en plein cœur des combats, mais d’un autre côté, l’action fait partie intégrante de l’identité de Command & Conquer ! A noter enfin que les missions se décomposent en objectifs principaux, suffisants pour réussir les missions, mais aussi d’objectifs secondaires parfois difficiles à remplir (d’autant plus qu’ils s’actualisent en cours de mission). Avant de tout réussir, vous allez sans doute devoir refaire encore une fois les missions !

La guerre, des fois, c’est beau

Alors que le tutorial est tout terne et ne donne pas forcément envie, dès les premières missions, le niveau monte d’un cran, puis ensuite de deux ! Il semblerait que les critiques formulées à l’encontre de La Bataille pour les terres du milieu aient été entendues, et l’équipe chargée du développement de Command & Conquer, à priori la même, s’est cette fois appliquée pour nous fournir un jeu qui exploite vraiment la console. Ce ne sont pas les décors qui sont impressionnants, bien qu’ils soient de bonne facture, mais plutôt ce qui se passe à l’écran. Pas de doutes, Command & Conquer en impose : explosions, fumée, effets spéciaux, un graphisme très fin et lisible, le tout allié à un design travaillé…voilà qui donne un résultat détonnant et une ambiance qui devient vite survoltée alors que la bataille fait rage. Cerise sur le gâteau, l’animation des unités a largement été revue à la hausse par rapport à la grande majorité des titres de ce genre, et ces dernières semblent être animées une à une, ne se contentant pas de reproduire en masse la même séquence d’animation, et semblant indépendantes. Le résultat à l’écran est une impression de vie rare qui renforce l’intensité des combats. Quand une base est attaquée, ou bien quand deux groupes importants se battent, le résultat est impressionnant, furieux et dévastateur, et il y a fort à faire pour rester concentré et garder le contrôle ! Pour l’animation sonore, c’est du bon travail sans plus, avec des bruitages adaptés qui renforcent les effets, et le célèbre thème musical de la série. Les déclarations des unités quand on les sélectionne, comme d’habitude, finissent au bout d’un moment à être un peu énervantes.

Sur un pied d’égalité

Dans Command & Conquer, le live fait plus que prolonger le plaisir du jeu : il permet enfin de se mesurer à quelqu’un qui aura les mêmes contraintes de maniabilité ! Les quelques secondes que l’on perd, il les perdra aussi. De 2 à 4 joueurs vont pouvoir s’affronter dans différents modes de jeu bien étudiés qui ont pour intérêt d’offrir des stratégies de combat variées et amusantes. A côté du classique versus, il y a ainsi un mode « capture de drapeau » où tous les joueurs doivent se concentrer sur un même objectif, un mode Roi de la colline, où il faut tenir le plus longtemps possible une position, et surtout mon petit préféré, le mode Siège. Dans ce mode de jeu, un mur sépare les belligérants pendant un temps limité permettant à chacun de construire au mieux sa base, de concevoir sa force de frappe, et d’élaborer ses stratégies. Quand le temps est écoulé, les murs s’abaissent, et c’est parti pour une bataille forcément spectaculaire ! Si pendant le jeu en ligne, certains effets spéciaux ont disparu (ce qui ne change pas grand-chose, il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte !), aucun lag n’est à déplorer, et ce même pendant les assauts furieux de fin de partie où tout explose avec une quantité impressionnante d’unités à l’écran : de l’excellent travail ! A noter également que la vision cam est exploitée, mais n’étant pas équipé de ce périphérique, je n’ai pu vérifier ce que cela donnait à l’écran par moi-même.

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