Beijing 2008

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Les Jeux Olympiques d’été modernes sont plus anciens que les JO d’hiver, puisqu’ils datent de 1896, et proposent tous les 4 ans des épreuves telles que diverses courses, du saut, du lancer, de la natation ou de la gymnastique pour ne citer qu’elles. Le jeu d’ Eurocom se propose de vous mesurer aux plus grands dans des épreuves choisies au nombre conséquent, à la sueur de votre front.

A vos marques, prêts, partez !

Décomposé en 3 modes de jeu, entrainement, compétition (local ou live) et jeux olympiques, le jeu d’ Eurocom offre une quarantaine d’épreuves pour moins d’une dizaine de sports représentés sur les 28 présents cet été : athlétisme, canoë-kayak, cyclisme, gymnastique, judo, natation/plongeon, tennis de table, tir et tir à l’arc. Malgré le nombre important d’exercices, on est donc vite assez déçu quand on sait que des épreuves comme l’escrime ou les sports équestres sont passées à la trappe. Passé ce manque que presque personne ne remarquera sans avoir lu un article sur le sujet, il reste tout de même 38 façons pour transpirer devant sa télé, ce qui n’est pas rien.

Passons sur le mode entraînement qui vous permettra de vous entrainer (incroyable !), pour mieux nous concentrer sur les deux « vrais » modes de jeux qui nous sont proposés : le mode compétition et le mode jeux olympiques. Le premier vous permettra de sélectionner les exercices de votre choix afin de concourir dessus, seul ou avec un ami en local pour des parties de franche rigolade à partager la sueur et les douches, mais cela ne nouuuus regarde pas. La liste des épreuves, comme vous pouvez le voir ci-dessous, est suffisamment longue pour y trouver son compte. Le mode « jeux olympiques » quant à lui, représente le mode carrière de ce jeu : choisir sa nation, traverser les qualifications et les journées d’épreuves avec succès, le tout en récoltant des points que vous pourrez par la suite répartir dans différentes catégories pour améliorer les performances de votre équipe. Vous pourrez ainsi dépenser vos points pour diminuer la fatigue, augmenter l’endurance, la précision, la puissance ou encore augmenter la charge d’une étrange possibilité de ralentir le temps pendant les épreuves. Assez maigre, ce mode vous offrira, paradoxalement et à la différence du mode compétition, de la vraie compétition avec des classements minimums à atteindre pour espérer pouvoir continuer la partie, en enchaînant les épreuves par séries. Au final, ce qui représente le mode carrière du jeu ne sera qu’une suite de journées d’épreuves variées parmi celles proposées par le jeu. Un mode peu consistant et vite lassant.

PISTE  : 100m, 200m, 400m, 800m, 1500m, 110m haies, 100m haies
TERRAIN  : Saut en hauteur, Saut à la perche, Saut en longueur, Triple saut, Lancer du poids, Lancer du disque, Lancer du marteau, Lancer du javelot
NATATION  : 50m nage libre, 100m dos, 100m papillon, 100m brasse, Tremplin 3m, Haut-vol 10m
GYMNASTIQUE  : Barres parallèles, Saut, Anneaux, Exercices au sol, Poutre, Barres asymétriques
TIR  : Fusil : skeet, 10m pistolet à Air Comprimé, 25m pistolet à vitesse
AUTRE  : Tir à l’arc individuel, Haltérophilie +105kg, Cyclisme poursuite par équipe, Canoë kayak K-1, Judo de 81 à 90kg, Tennis de Table simple
ÉPREUVES COMBINÉES  : Décathlon - 10 épreuves (100m, saut en longueur, saut en hauteur, saut à la perche, lancer poids, lancer du disque, lancer du javelot, 110m haies, 400m,1500m), Heptathlon – 7 épreuves (100m haies, saut en longueur, saut en hauteur, 200m, lancer du poids, lancer du javelot, 800m), 5/10/20 épreuves au hasard, Toutes les épreuves Hommes/Femmes, Toutes les épreuves.

Rien à débloquer, le choix proposé est tel quel dès le début du jeu et c’est plutôt agréable, on n’a pas à transpirer pour pouvoir faire des choses intéressantes et variées. La contrepartie, c’est le rapide manque d’intérêt une fois toutes les épreuves parcourues.

Citius, altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort)

Et des douches, vous allez en prendre, car vous allez en suer. A la manière d’un Mario Party, chaque exercice demandera de mouiller le maillot avec plus ou moins de concentration. En clair, Beijing 2008 est le genre de jeux dont les manettes ne se remettent jamais.

Tout d’abord avec les épreuves « subtiles » que sont les courses de piste ou la natation durant lesquelles il faudra marteler en alternance A et B ou remuer un des sticks le plus vite possible. Selon le type de course (sprint ou endurance), il faudra aussi maîtriser un départ à la gâchette relativement bien pensé et un éventuel saut de haie/virage (pour la natation) en appuyant au bon moment sur la gâchette. Les courses d’endurance ont, elles, été simplifiées à l’extrême, et c’est regrettable tant la gestion de l’effort est mal retranscrite (il suffira de courir derrière le 1er tout au long de la course et de le dépasser dans le dernier virage). On n’est clairement pas dans un jeu de finesse, et seuls les frénétiques en herbe sortiront du lot, crampes et courbatures à la clé. L’exception des épreuves de plongeon apportera un peu de finesse dans ces catégories de brutes, bien que moyennement enthousiasmantes de par leur répétitivité. On continuera ensuite les festivités avec la catégorie terrain qui offre, à mon sens, les challenges les plus appréciables avec des épreuves plutôt réussies en termes d’immersion, car c’est là un défi de taille dans un tel jeu. Cette fois, les mouvements à exécuter ont été plutôt bien pensés : il faudra généralement courir ou accumuler de la puissance en alternant A et B/tournant un stick puis définir son angle de saut ou de jet via la gâchette. Mois basique et douloureux que la course en bref.

Il en est de même pour la gymnastique dont les exercices ont été dans l’ensemble plutôt bien rendus dans le jeu, et qui font plus appel à la coordination des mouvements qu’à la puissance brute. C’est un peu comme en vrai quoi, un truc de gonzesses. Ici, c’est principalement sous forme de QTE qu’il faudra cette fois effectuer des mouvements dans le bon timing, ça reste limité au niveau des possibilités mais c’est plutôt distrayant.

Bilan

On a aimé...
  • Le nombre d’épreuves
  • Le mode multi
On n’a pas aimé...
  • La répétitivité
  • La redondance des épreuves
  • La durée de vie
  • Les lags sur le Live
« Eregi monumentum aere perennius » ?

Quand on aime un sport on peut rarement être totalement déçu par une adaptation vidéoludique, à moins d’avoir la daube de l’année. Loin d’être fan des JO, Beijing a eu le mérite de contredire ce sentiment d’injustice que j’avais en moi quand on m’a désigné pour faire ce test ! Même si la pilule passe plutôt bien, que ce soit grâce à la réalisation ou le nombre d’épreuves élevé, impossible d’accrocher totalement : un mode solo qui trouve vite ses limites, des exercices assez vite répétitifs à la longue, l’impossibilité de tenter quoi que ce soit en ligne à cause du lag, ce sont les amis avec qui j’ai pu jouer en local qui m’ont permis de prendre toute la mesure du jeu, larmes aux yeux aidant.

La force d’un jeu passe indéniablement par l’impression de changement qu’il procure régulièrement au joueur et sur ce point, Beijing 2008 ne sera malheureusement qu’un parmi tant d’autres.

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Beijing 2008

Genre : Sport

Éditeur : Sega

Développeur : Eurocom

Date de sortie : 27/06/2008