Pas évident de tester Bakugan : Battle Brawlers quand on a plus de 12 ans. Après m’être documenté (recherches sur internet, discussion avec de grands spécialistes –mes enfants-), je suis malgré tout en mesure de vous en parler. Bakugan est donc un jeu dans la lignée des Pokemon, Yu-Gi-Oh et autres Digimon. Les joueurs collectionnent des boules et s’affrontent en les lançant par terre, sur un terrain de jeu recouvert de cartes spéciales. Quand la boule va sur une carte, hop, elle s’ouvre et une petite bête apparaît. Les caractéristiques de la bestiole s’additionnent à ce qui est décrit sur la carte, et celui dont la créature a le plus de points gagne la carte. Il y a quelques subtilités supplémentaires qui complexifient un peu le jeu, mais en gros c’est ça. Ca a l’air plutôt amusant en vrai, qu’en est-il de la version jeu vidéo ?
Plus vrai que le vrai
C’est exactement le même principe pour le jeu, mais avec des variations supplémentaires qui tirent profit du support vidéoludique. A chaque tour on lance sa boule sur des terrains de jeu divers et colorés parfois piégeux du fait de leur relief, mais cette fois on peut contrôler sa boule et la faire rouler pour prendre au passage divers bonus avant de s’arrêter sur une carte portail qui va faire apparaître notre gentil monstre. Pendant ce temps, l’adversaire peut nous tirer dessus pour nous faire dévier de notre trajectoire, voire pour nous sortir du terrain de jeu. C’est ensuite à lui, et quand les Bakugans se font face, le combat s’engage. Nouvelle variante : on ne se contente pas d’additionner les valeurs du Bakugan, de la carte portail et des différents bonus, mais en plus un mini-jeu commence, épreuve supplémentaire qui permettra de bonifier ses statistiques. Un mini-jeu parmi les trois disponibles à chaque bataille (un jeu de rythme, un autre de précision, et un dernier consistant à martyriser les sticks le plus vite possible) : si au début c’est plutôt amusant, cela devient très vite lassant. Systématiques, ils n’ont d’intérêt que quand la valeur des Bakugans qui s’affrontent est proche, ce qui est loin d’être toujours le cas. Souvent les forces en présence ont une puissance tellement différente que le mini-jeu ne peut en aucun cas changer l’issue de la bataille. Il y a plusieurs types d’affrontements : 1 contre 1, 2 contre 2, ou 4 joueurs et chacun pour sa peau. Au final, le résultat est un mix de stratégie light et d’habilité à diriger correctement ses boules, le tout soupoudré d’une dose de chance non-négligeable, tant les adversaires alternent les coups de génie et les loupés incompréhensibles.
Plus vrai qu’à la télé
Le jeu ne propose pas de mode online, et c’est donc en solo que va se dérouler l’essentiel de vos parties. Vous pourrez alors créer un personnage, et vous rencontrerez toutes les célébrités de la série télé, en évoluant au cœur d’un scénario complexe et plein de rebondissements qui vous propose de contrer l’arrivée de deux super Bakugan contrôlés par un gros méchant. Non, je plaisante, vous papoterez quelques instants avec ceux que vous croisez, puis vous participerez à de multiples tournois.
Les graphismes du jeu rendent justice au dessin animé et retranscrivent avec fidélité la médiocrité du cara-design de la série. Heureusement, les monstres, bien que trop peu nombreux, sont déjà un peu plus agréables à regarder. Même chose pour l’environnement sonore : c’est tout aussi fidèle, et donc aussi insupportable que dans la série télé. Des voix criardes, ça piaille de partout : autant dire qu’il est impératif de baisser le son. En parlant de réalisation, malheureusement sans surprise le niveau est faible. Le jeu semble tout droit sorti de la génération précédente, et se paie le luxe de même proposer des problèmes de caméras dans les phases de jeu où on dirige sa boule, ou quand on essaie de tirer sur la boule adverse, la lisibilité n’étant pas extraordinaire. Jouer à plusieurs sur une même console peut être une alternative valable, mais seulement si on est plus de deux. En 1 contre 1, les parties proposent trop peu de suspense et de retournements de situations.