A la base, Alien Breed fut un titre phare de la période des ordinateurs familiaux et une vitrine pour son développeur d’alors, Team17. C’était un jeu de tir vu de haut, adaptation non officielle de la célèbre série horrifique spatiale Alien. Aujourd’hui, on connaît plus la Team17 pour sa franchise Worms mais lorsque les anciens ont eu vent du retour d’Alien Breed sur nos consoles, il y eut presque un petit séisme. Un tout petit séisme qui s’est bien tari suite à la sortie du premier épisode de cette trilogie qui sent le sapin. Descent est la conclusion de ce petit retour.
Et ça continue encore et encore
Bon, autant avertir déjà tout ceux qui souhaitent connaître le jeu en commençant direct par le troisième opus : oubliez cette idée. Non pas que l’histoire vaut d’être vécue du début à la fin -elle est terriblement médiocre-, non pas que ce troisième opus lâche le joueur en lui imposant d’avoir joué aux précédents -on perd toutes ses armes durement acquises dans les épisodes précédents-, en fait le jeu est tellement resté dans ses pantoufles qu’il vaut mieux commencer par le début. Tout simplement.
Si vous persistez vous aurez toujours la possibilité de découvrir le fin mot de l’histoire avec un petit récapitulatif hyper mal foutu en préambule du jeu. Un préambule qui comme toutes les séquences narratives est construit comme une bande dessinée. Correctement dessinée quand même.
Vous allez aussi pouvoir découvrir un jeu doté d’une ambiance solide et de jolis graphismes -unreal engine aidant- mais plombé par des mécanismes lourdingues qui vous obligeront à enchaîner les allers-retours pour actionner d’obscurs mécanismes. On s’ennuie ferme et on ne compte pas le nombre de portes à ouvrir à l’aide d’un mécanisme situé dans une autre salle pas vraiment proche.
Pas grand chose à signaler
Descent proposera toutefois un rythme beaucoup plus soutenu que ses deux prédécesseurs, les Aliens seront plus nombreux, et quelques passages glauques dotés d’une bonne ambiance. Par contre, on restera bloqué dans les couloirs de la station orbitale et de ses salles, claustrophobes s’abstenir. Mais derrière tous ces reproches, on ne pourra pas enlever au jeu sa réalisation très propre et sa très bonne ambiance. Ces deux éléments avaient réussi à convaincre les acheteurs du premier opus et restent à ce jour les deux principaux arguments du jeu. Ce qui n’est pas rien.
Pour égayer le tout, le jeu s’enrichit (?) de quelques phases de tir vue de dos, qui auraient mieux fait de rester dans la boite à idée.
On retrouve toujours le mode coop mal implémenté, seules 3 cartes hors campagne sont jouables -ne me demandez pas pourquoi- et le mode survival qui ne bloquera qu’une poignée de passionnés. Le reste du jeu est ancrée dans une routine qui aura du mal à contenter les non-avertis surtout au regard de la concurrence sur le XLA. Même à 800 Pts les quelques heures de jeu ne méritent pas vraiment le détour.
