A la croisée des mondes : la boussole d’or

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Je ne sais pas si vous avez vu le film sorti il y a peu. A la croisée des deux mondes : la boussole d’or, est la première adaptation (d’autres films devraient suivre) de la trilogie de Philip Pullman « His dark materials ». Livres reconnus et connus, des histoires pour enfants et grands en même temps, dans un univers riche et original. Le jeu est donc l’adaptation de l’adaptation. N’ayant pas vu le film, ni lu les livres, je serais absolument incapable de vous dire si le jeu est fidèle ou non au matériau de base. Je vais donc avoir bien du mal à critiquer ce point…pas grave, des critiques, j’en ai déjà plein d’autres à faire !

Une grande aventure

Le monde décrit est très riche, l’aventure se déroulant dans un univers parallèle au nôtre, où tous les hommes sont accompagnés d’un animal qui les représente. L’action se passe à une époque indéterminée, dans un monde où la magie et une technologie limitée font bon ménage. C’est dans un univers Victorien que vous évoluerez, dans une sorte d’environnement Steam-Punk pour enfants. Vous y incarnez Lyra, héroïne de l’histoire accompagnée de sa fouine Pan, dont le destin va être extraordinaire…(le destin de Lyra, pas celui de la fouine, suivez, bon sang !) Le jeu s’ouvre sur une séquence de beat’m all à dos d’ours au pôle Nord, dont on ne comprend pas grand-chose, pour revenir en arrière et vous faire vivre les événements qui vous ont mené jusqu’aux étendues glacées. Ce n’est rien d’autre qu’un artifice pour donner un peu d’action avant une très longue séquence de jeu plus axée sur de la plateforme, de l’exploration et des mini-jeux (7 ou 8 heures, quand même !). Immédiatement on se rend compte d’une première chose : le jeu est définitivement fait pour ceux qui connaissent déjà le film ! Les ellipses dans l’histoire sont tellement abruptes que si on ne connaît pas le matériau d’origine, on ne comprend pas grand-chose à cette histoire… La deuxième chose dont on prend également très vite conscience, c’est que ce jeu s’adresse à un public très jeune. Le challenge est très faible, la progression guidée jusqu’à l’extrême, seules les énigmes consistant à déchiffrer les messages donnés par l’Aléthiomètre (le petit nom de la fameuse boussole d’or) semblent totalement inadaptées aux plus jeunes, ce qui obligera le papa ou la maman à rester à côté du bambin pendant qu’il jouera.

Tout en un !

La boussole d’or souffre du syndrome classique des adaptations de films, et cherche à proposer l’intégralité de l’histoire. Cela implique donc qu’il n’y a pas vraiment d’angle d’attaque privilégié, et que le jeu propose une multitude de gameplays différents pour qu’on puisse vivre l’expérience totale du film. La gamine est espiègle ? Il y a des mini-jeux de dialogues. Elle est curieuse ? Jeu d’infiltration et de recherche. Elle n’a peur de rien ? Jeu d’esquive dans des simili-combats. Il y a une grosse scène d’action à la fin ? Beat’m all à dos d’ours. La conséquence directe est naturellement que tout est ramené à sa plus simple expression. Les mini-jeux pendant les dialogues sont une petite compil de jeux flash bas de gamme (et de difficulté très inégale), les jeux d’esquive consistent juste à appuyer sur une touche au bon moment, l’exploration consiste à aller d’un point brillant à un autre, l’infiltration consiste à se cacher derrière une chaise…Pour le gros morceau du jeu, la partie plateforme est très simple, mais correctement faite si on excepte quelques problèmes de caméras plutôt rares, alternant sauts plus ou moins hauts ou lointains, courses et épreuves d’équilibre sur des corniches. Les séquences de baston ont été les plus soignées, avec un gameplay légèrement plus élaboré (possibilité de faire quelques combinaisons), mais qui reste très accessible malgré une inertie exagérée de l’ours qui glisse sur la neige dès qu’il fait deux pas. En appuyant un peu n’importe comment sur les touches au hasard, on peut parfaitement progresser dans le jeu. Petit bémol pour la partie beat’m all, la progression de la difficulté est mal étudiée, la promenade de santé alternant avec quelques passages étrangement difficiles. Pour étoffer le jeu, les concepteurs ont cherché à utiliser la fameuse boussole d’or, censée détenir toutes les réponses pour qui pose la bonne question et est capable de comprendre les symboles du gadget. Il faudra donc collecter un maximum de symboles afin de répondre à toutes les questions. Le principe n’est pas inintéressant, mais on peut parfaitement terminer le jeu sans trop s’en soucier, seules quelques questions étant indispensables pour progresser dans l’histoire. Seuls les plus motivés chercheront à compléter cette partie du jeu, qui se présente presque comme une annexe à la quête principale.

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A la croisée des mondes : la boussole d’or

PEGI 0

Genre : Action

Editeur : SEGA

Développeur : Shiny Entertainment

Date de sortie : 30/11/07