Test - Rambo : The Video Game

«On va tout faire péter, surtout le jeu» , - 1 réaction(s)

Il est des films qui marquent. Autant l’avouer, lorsque j’ai su qu’un nouveau jeu tiré de l’univers de Rambo allait voir le jour, j’étais plutôt séduit par l’idée. Du coup, quand j’ai ouvert ma boite à lettres et que j’y ai trouvé l’enveloppe contenant Rambo : The Video Game, j’ai souri. Sérieux, Rambo quoi ! On s’attend à avoir du lourd, de la castagne, de la chair et du sang partout sur son écran, le tout recouvert par les cris de terreurs des pauvres ennemis qui vont devoir affronter l’Homme, le vrai, l’ultime, j’ai nommé John Rambo. Sur ce, enfilez vos treillis, nous allons voir ce qu’ont fait les développeurs de chez Teyon d’une licence qui aurait pu être le nerf de la guerre des jeux de combats.

Ce que vous appelez l’enfer, il appelle ça chez lui !

Capitaine ! C’est où la sortie ?

Nous allons incarner John Rambo tout au long de 3 chapitres, composés de 16 missions au total, qui suivent la chronologique des trois premiers opus et reprennent certaines phases des films. Le dernier excellent épisode de la saga n’est pas pris en compte, enfin vu le résultat du jeu, c’est pas un mal. Qui plus est, le chapitre le plus court est celui qui correspond à Rambo 1. C’est bien dommage, sur la trilogie c’est le meilleur film, on aurait apprécié qu’il soit plus approfondi. On aura le choix entre 3 niveaux de difficulté. Le 1er accordant des respawns illimités pour chaque mission, 5 pour le second et 3 pour le dernier. Elles sont toutes rejouables, enfin faut être sacrément motivé, une fois qu’elles sont finies en mode histoire.

Le jeu est en VOST, et ce sont les vraies voix pour Silvester Stalone et Richard Crenna (le colonel Trautman). Oui, mais surprise, elles ont été directement prises de certaines scènes des films, sans aucun travail sur la bande son. Ce qui provoque un décalage entre les moments de narration du jeu et ceux des dialogues issus des découpages des films, assez déconcertant dirons-nous (“pourri” serait plus juste).

La guerre, c’est lui. L’enfer, c’est ce jeu.

Chouette, un QTE...

Vous l’aurez compris, le jeu est mauvais, et je pèse mes mots. On est ici dans un rail shooter pur et dur. Tout ce qu’il nous est autorisé, c’est de pouvoir tirer et se mettre à couvert, lorsque c’est prévu. Oui, parce que ça ne l’est pas tout le temps. Il nous arrivera de nous retrouver devant les ennemis qui nous plombent tranquillement, pendant qu’on essaie de recharger, sans pouvoir rien faire d’autre. Pour ne rien aider, la visée est mauvaise, même si on se met en automatique. Rambo a trop pris de baffes, ça doit aussi être pour ça que son personnage ressemble à une marionnette des Guignols, et du coup il a un mal de chien à cibler correctement les ennemis. Notre viseur n’en fait qu’à sa tête et se place là où ça lui chante lorsque l’on change de plan. Autre aberration, des scènes de QTE totalement inutiles viennent couper le peu de rythme du jeu, quand ce n’est pas la seule action disponible dans toute une mission.

Rajoutez à ça de somptueux plantages de framerate, et on commencera à joyeusement insulter le tout. D’ailleurs, ces latences ne sont sûrement pas dues au travail graphique apporté aux ennemis, qui sont quasiment tous des clones vietnamiens ou russes, ni aux décors qui sont presque tout le temps moches. Sauf en d’extrêmes rares occasions où on a l’impression d’être en très Haute Définition. Sûrement un excès de zèle d’un stagiaire qui passait par là.

Pour ce qui est des bruitages, même punition. A certains moments on entend que ça pète de partout, sans que les sons soient réellement agréables à l’oreille, à d’autres on a l’impression que le bouton mute a été pressé. Par ailleurs, il se peut aussi, par exemple, que John ne fasse pas de bruit en courant dans l’eau d’une rivière, parce qu’en fait il est comme Jesus, il marche dessus. Même la musique, qui aurait dû donner un côté magistral, ne ressort pas assez.

C’est quand que ça s’arrête ?

Nous sommes en 2014, mais pas les graphismes

A la fin de chaque mission, un écran de stats apparaît. On y voit les XP que nous avons gagnée et si nous avons obtenu un rang supérieur. On découvre aussi les points de compétence gagnés, qui vont nous permettre d’améliorer entre autres la santé, la puissance des armes, ou encore la rage de Rambo, moment où tuer des ennemis lui remonte sa barre de vie. On débloquera aussi des atouts, tels que la santé augmentée de 50% ou encore l’impossibilité de mourir en cas de ratage d’un QTE. Nous ne pourrons en choisir que 3 parmi ceux proposés.

Si on souhaite obtenir des armes plus puissantes, il faudra passer par les défis Trautman, quand on aura fini l’histoire. Il s’agit là uniquement de recommencer les missions, youpi, avec des objectifs précis, du style réussir 20 tirs en pleine tête. En même temps, cela permet d’améliorer ses scores, pour monter son rang et tenter de rentrer dans le Panthéon. C’est là que l’on trouve les stats des 50 premier joueurs mondiaux et leur score total. A vous de tenter de faire mieux, ou pas.

Cerise sur le gâteau, il y a aussi un coop en local. Non, pas en ligne, de toute manière qui joue en ligne de nos jours ? Franchement. On peut donc refaire toutes les missions avec notre ennemi. Bah oui, à son ami on ne lui propose pas un jeu comme ça, même s’il y a un coop. Vaut mieux encore faire un Mikado. On aura ainsi la joie d’avoir encore plus de latence et l’apparition d’un nouveau viseur avec un calibrage toujours aussi naze. Chouette !

Bilan

On a aimé :
  • La réplique de Trautman à Zaysen tirée de Rambo 3
  • Pouvoir jeter le jeu par la fenêtre
On n’a pas aimé :
  • Le jeu
  • Les graphismes pour une 360 à son apogée
  • La visée médiocre
  • Que ce soit sorti à la vente
”John, comment tu te sens ?” “Bien cuit !”

Que Rambo : The Video Game voit le jour au tout début des 1ères consoles HD, pourquoi pas. Mais là, c’est pas possible. Pas à la fin du règne de la 360, avec toutes les possibilités de développement qu’on lui connaît. C’est un jeu qui aurait dû sortir dans le programme Game with Gold, mais pas à la vente, même à moins de 40 €. Il est moche, pas agréable à jouer tant la visée est complètement imprécise, on a des QTE qui rendent le jeu encore plus pénible, bref un vrai cauchemar. En conclusion et pour rester dans le thème du cinéma, je ne vous dirais qu’une seule chose “Fuyez pauvres fous !”.

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Rambo : The Video Game

PEGI 18 Violence

Genre : Action

Editeur : Reef Entertainment

Développeur : Teyon

Date de sortie : 20/02/2014

Prévu sur :

PC Windows

1 reactions

samnite

03 mar 2014 @ 17:55

La première image *_*