Chaque année voit débarquer les traditionnelles éditions de jeux de sport, EA et 2K en tête. Chaque année, c’est la même chose, les sempiternelles mêmes questions concernant l’achat. Et chaque année, au final, y’a rien qui change vraiment. Que ce soit dans la qualité du jeu en lui-même, ou bien dans la faiblesse du consommateur qui finira quand même par l’acheter pour rester dans le coup. Ce coup-ci, c’est le fameux NBA 2K qui va passer à la moulinette pour être examiné dans son édition 14...
Voyage temporel
Remettons les choses dans leur contexte : cela doit bien faire dix ans que je n’avais pas touché à un jeu de basket, le seul sport que j’apprécie en dehors des sports de combat. Le dernier étant NBA Live 98 sur Saturn, dont je me rappelle encore les matchs désopilants et surréalistes avec mon cousin (d’ailleurs, je te dédie ce test !), grâce à un créateur de personnages hors normes où l’on faisait s’affronter une équipe entièrement composée de « Joey Starr » (le nom qu’on lui donnait), un grand dadais de plus de 2 mètres 20 aussi épais qu’une feuille, avec une équipe entièrement composée de “Didier Morville” (le vrai nom de Joey Starr), des nains obèses qui arrivaient à peine à décoller les pieds du sol. Qu’est-ce qu’on se marrait à faire des matchs de ce type ! Mais il nous arrivait également de faire de vrais matchs sur ce jeu qui avait le cul entre la chaise simulation et la chaise arcade. Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver plus de dix ans après sur un jeu de basket misant clairement sur le réalisme. Dans son contenu, NBA 2K14 possède tout ce qui a fait le succès de la licence en termes de stats, de retranscription du basket ball, d’IA, de modes de jeu et de gameplay. D’ailleurs, ce dernier a subi quelques affinements pour pouvoir offrir un jeu varié et intégrer quelques mouvements supplémentaires grâce au stick droit. Le camp d’entraînement aidera le joueur habitué aux précédentes moutures à se familiariser avec ces nouveautés. Les défauts de lag semblent avoir été rectifiés pour une fluidité idéale en ligne, en tout cas durant ce test. Par contre, quelques mini freezes à l’écran viendront vous surprendre, à l’instar de l’opus précédent, mais rien de méchant. Visuellement, ça en jette pas mal, les visages sont toujours aussi soignés, et on n’a pas l’impression d’avoir les vrais joueurs dans son salon. Le moteur de création est encore cette année aussi puissant, et permet de créer dans les moindres détails son propre joueur pour qu’il suive une carrière au sein de la prestigieuse NBA dont les qualités et le contenu ont déjà été expliqués en détails par Jarel lors du test de NBA 2K13 effectué l’année dernière et que vous pourrez lire, si ce n’est déjà fait, sur Xboxygen. Malheureusement, autant ses points forts se sont renforcés, autant les petits défauts sont restés, comme la synchronisation avec les serveurs 2K qui viendra trop souvent vous titiller pour enregistrer vos données, généralement suivie par une sauvegarde sur votre console. L’IA adverse jouera toujours un jeu basé sur une stratégie similaire d’un match à l’autre (avec quelques différences sensibles d’une équipe à l’autre), en attendant la fin du temps réglementaire dans le camp adverse pour ne tenter le tir que lors des 3 dernières secondes avant la fin du temps réglementaire de possession de balle. Un peu plus de d’initiative et d’imprévisibilité auraient tout de même été appréciées. En dehors de cela, le jeu est construit de manière intelligente, même si on sent une belle différence avec vos alliés gérés par l’IA qui auront beaucoup plus de difficulté à s’imposer sans que vous ayez à y mettre votre grain de sel. Dans le même genre, vos coéquipiers vous noteront durant le match en carrière, et le résultat laisse un peu dubitatif, les joueurs alliés vous blâmant souvent pour des choses alors qu’ils peuvent être de véritables passoires eux-mêmes et réaliseront bien plus de fautes graves que vous.