Avec plus de 100 millions de parties jouées sur le site du développeur Miniclip, Fragger débarque enfin sur Windows Phone. Disponible en 6 langues, ce qui n’est pas négligeable, Fragger ne révolutionne en rien le jeu sur smartphone mais qu’a-t-il réellement dans le ventre ?
Casse-tête ?
Remettons en place le contexte de l’histoire de ce titre. Et bien il n’y en a aucun, si ce n’est de faire exploser toutes sortes d’ennemis tels que des terroristes, extraterrestres ou autres zombies à l’aide de vos grenades sur 340 niveaux répartis dans une dizaine de mondes. Dans un premier temps, on nous propose un léger didacticiel dont on se demande l’utilité, tellement la prise en main est enfantine. En effet, à la base du jeu, tel un Angry Birds-like, il suffit de viser et de jauger le lancer de votre grenade avec votre pouce ou autre extrémité de votre corps pour ainsi détruire votre ennemi.
Les premiers niveaux s’enchaînent à une vitesse fulgurante et le but premier est de dégoter 3 médailles, synonymes d’un niveau parfaitement réalisé. Mais l’affaire se corse au bout d’une vingtaine de minutes de jeu passées sur le premier monde.
Fragger devient alors un jeu de réflexion avec très peu de solutions pour se dépatouiller d’un niveau qui en fera suer plus d’un à cause du nombre limité de grenades disponibles. Et si la logique n’est pas votre tasse de thé, vous pourrez alors regarder la solution ou passer votre tour, via le menu pause, et ceci seulement trois fois par type de joker dans la totalité de votre progression. Malgré cette difficulté croissante, le jeu ne propose aucune évolution au niveau de l’armement de votre personnage ; on aurait pu imaginer plusieurs types de grenades avec d’innombrables effets sur nos ennemis, mais il n’en est rien. Au niveau de l’enchaînement des actions, comme le jet ou l’explosion de grenade, tout se déroule d’une façon fluide tel un couteau dans du beurre (ramolli).
Graphisme à la hauteur ?
Disposant d’une difficulté bien pensée, Fragger a-t-il un esprit sain dans un corps sain ? Visuellement, Fragger n’est pas laid, mais nous pouvons noter une faiblesse dans les décors. Dans un même monde, l’arrière-plan reste inchangé, ce qui provoque une monotonie assez gênante, malgré 12 mondes qui assurent une dizaine d’heures de jeu. On peut ajouter à cela des couleurs soit trop agressives soit trop sombres. La bande son restera anecdotique, avec des bruitages assez pauvres ainsi que des musiques de fond en rapport avec les différents décors mais sans grand intérêt. Cependant, un point positif au niveau technique : le titre ne souffre d’aucun ralentissement.
Le jeu propose, via son menu, plusieurs extras. Le premier, une liste de 20 succès à débloquer pour 200G proposant une rejouabilité intéressante. Le deuxième, une boutique de 5 objets à utiliser dans le jeu (déclencheur d’explosion, solutions pour niveau, …) moyennant des points Microsoft, ce qui est assez blasant. Et le dernier, un classement peu utile car il n’enregistre que le score des parties en local.