L’art de passer le temps
- Avant de consommer, il va falloir balancer des taquets aux éventuels gardes, maris et autres gêneurs, et sans éveiller les soupçons.
Et puis quitte à changer d’yeux, je vous en conseille des bons avec zoom x50 intégré afin de pouvoir lire la carte en plein jeu, habilement sur-imprimée sur le milieu de l’écran, rendant à la fois l’action mais aussi la carte illisibles. N’oublions pas non plus sa version miniature dans le coin haut gauche de votre écran, pour lequel la surimpression de ce modèle réduit n’était vraiment pas nécessaire pour être illisible. C’était vraiment un point nécessaire, vu la complexité de l’architecture des lieux, mais il est tellement mal intégré que finalement on préfèrera se planter. Alors oui, j’imagine déjà l’idée que vous vous faites de ce titre : un peu de pas mal, et beaucoup de naze. Mais c’était sans compter ce charme propre à cette série. Vous êtes entièrement libre de vos actes et devrez en subir les conséquences. L’ambiance globale du titre, soulignée par une bande son relativement paisible et fidèle, est tout bonnement exceptionnelle. On a l’impression d’être présent dans ce Japon faisant face à un des plus grands tournants de son histoire, vivant dans ce petit port, agissant, et influant (ou pas, si vous vous sentez d’humeur glandeur) sur la destinée de cet écosystème durant les quelques jours que couvre l’histoire. La question qui va se poser à nous est donc : est-ce que le jeu vaut le coup parce qu’il transmet des sensations de jeu ? La réponse pourrait tendre vers la négative à cause des points énoncés plus haut.
- L’icône noire en bas à droite indique qu’on peut parler au personnage, même pendant les combats ! De quoi le stopper avec des mots, s’excuser, ou encore gagner un peu de temps pour une fourberie.
Mais à côté de cela, nous avons une ambiance, une liberté, et une rejouabilité importantes. Le personnage n’est pas que dirigé, mais également incarné. Mieux encore : à chacune de vos incarnations, vous pourrez peut être avoir l’occasion de croiser la route d’une des anciens samouraïs que vous incarnez au fil de vos parties (vous gardez votre équipement d’une incarnation à l’autre). Le jeu s’en trouve très riche, et même s’il ne permet pas de le partager avec des compagnons en ligne ou sur la même console, vous pourrez croiser la route, de manière indirecte, d’autres personnages joueurs qui seront téléchargés sur votre console, et contre lesquels, vous pourrez affronter en duel. A côté de cela, le jeu propose des mini-jeux, comme le jeu de drague et de séduction (pour pas dire autre chose).. La première phase se tient à des dialogues, dans lesquels, vous tenterez de flatter la femme choisie. Si elle mord à l’appât, vous aurez l’occasion, une fois la nuit tombée, de vous retrouver dans un endroit de son choix. Se déroulera alors une phase de gameplay, aussi lourdingue qu’un combat, qui si réussie, vous mènera dans son futon, pour qu’elle remorde littéralement à votre hameçon. Et ce, tout comme les poissons, puisque la pêche sera une autre activité de glandouille, tout comme la sieste ou encore faire un petit tour au casino.