Test - F1 2019 : l’opus le plus abouti de la série ?

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S’il y a une licence de sport mécanique qui fait généralement l’unanimité, c’est bien le F1 de Codemasters. C’est en 2010 que le studio britannique a retroussé ses manches en réintroduisant dans le milieu vidéoludique la discipline reine du sport auto. Au fil du temps, les règles et voitures ont beaucoup changé et les jeux n’ont fait que s’adapter avec brio. Cette année encore, il a fallu se plier aux nouvelles réglementations de la FIA mais également tenter d’apporter un peu de nouveauté, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois encore, on ressort conquis !

“F1 2019 Race Driver”

Le développement de la voiture est primordial en carrière

Si d’année en année le studio britannique a fait des pieds et des mains pour étoffer son jeu et proposer l’expérience la plus authentique possible, il manquait encore ça et là quelques points clés essentiels à l’immersion dans le monde très fermé des pilotes de F1. À une époque où les modes “histoire” font fureur dans les jeux de sport, Codemasters comptait bien surfer sur la vague en proposant pour la première fois depuis bien longtemps une dimension scénaristique à sa carrière. Cette année, c’est donc en Formule 2 qu’on débute notre périple, mais pas au sein d’un championnat classique, non. Ici, on commence par choisir quelle filiale on souhaite intégrer, puis nous sont présentés Lukas Weber et Devon Butler, deux pilotes fictifs évoluant également dans la catégorie et pressentis comme étant les futurs cracks de la F1. Si l’un d’eux se place comme étant un coéquipier respectueux et empathique, l’autre est clairement le stéréotype du mec arrogant et prêt à tout sur la piste comme en-dehors. Ainsi, on prend part à deux épreuves marquantes de la saison 2018 (le plateau 2019 de F2 sera ajouté ultérieurement dans une mise à jour gratuite) après que des événements bien particuliers aient eu lieu pour mettre en scène la rivalité naissante entre les trois hommes. Vient ensuite la dernière course de la saison qui nous emmène sur le circuit d’Abu Dhabi où se jouent le titre de champion du monde et la place en F1.

les courses sont quant à elles une nouvelle fois disputées grâce à une IA de premier ordre

C’est comme ça qu’on arrive, accompagné des deux larrons, dans la catégorie reine, chacun prenant la place dans une écurie d’un des deux pilotes officiels. La suite se déroule de façon plus classique, comprenez par là qu’il y a moins de cut-scenes et forcément de scénarisation des courses. Il faut toujours prendre soin de sa voiture et se montrer assidu lors des différentes séances du week-end afin de participer aux exercices de développement de la monoplace. Une nouvelle fois, un arbre de compétence on ne peut plus complet est à développer que ce soit dans l’aérodynamisme, le moteur, la R&D et cætera. Forcément la nouvelle réglementation en vigueur de la saison 2019 est de la partie, et il faut toujours prendre soin du quota de pièces imposé à chaque écurie pour la saison.

Chaque pilote est soigneusement modélisé

L’autre grosse nouveauté de cet opus est la possibilité de voir des transferts de pilotes d’une année sur l’autre et même en cours de saison. Ainsi, on voit au fil du temps et selon les performances de chacun, des recrutements se faire dans des écuries dont les performances évoluent également. Si l’implémentation n’est pas encore parfaite (on note par exemple que les pilotes gardent leurs casques officiels avec des sponsors et des marques de motoristes qui n’ont plus rien à voir, ou que certains se retrouvent propulsés dans des teams de tête de grille un peu aléatoirement), elle permet néanmoins une belle évolution pour ceux qui souhaitent se la jouer réaliste en démarrant en bas de l’échelle et en développant au maximum la voiture et l’écurie sur plusieurs années. Les interviews qui avaient fait leur grand retour dans F1 2018 ont également légèrement évolué avec cette fois-ci des répercussions sur les équipes à même de nous recruter. Les courses sont quant à elles une nouvelle fois disputées grâce à une IA de premier ordre, compétitive, agressive lorsqu’il faut l’être, et rythmées par des événements en tous genres tels que des pannes, crashs, safety-car, changements météorologiques et autres joyeusetés.

Au poil : 2019 Edition

Comme d’habitude, on peut paramétrer son expérience de pilotage

4K, HDR, 60fps, si d’ordinaire on est heureux lorsqu’un titre arbore fièrement l’un de ces termes sur sa jaquette, ici, c’est carrément les 3 en même temps qui viennent sublimer l’expérience de jeu. F1 2019 flatte la rétine sur Xbox One X et tourne parfaitement. Une fois encore les équipes de codemasters proposent une expérience de haut vol pour leur jeu de course. Déjà très flatteur l’an dernier, ce nouvel opus peut se targuer une nouvelle fois d’avoir des monoplaces magnifiquement représentées, des visages de pilotes et patrons d’équipes réussis et des lumières à tomber par terre. Pour ce dernier point, c’est particulièrement le cas lors des courses de nuit sur les circuits de Bahreïn ou Singapour. Mises en valeur par un HDR sur son trente et un, ces lumières couplées aux divers effets de particules et conditions météos confèrent une véritable authenticité à l’expérience des courses pour une immersion sur les plus belles pistes de la planète sans commune mesure.

La partie sonore n’est pas en reste avec une nouvelle fois un paramétrage complet de la spatialisation sonore et la possibilité de brancher son micro-casque pour recevoir et donner ses ordres à la voix. Le son des monoplaces sont superbement retranscrits avec en plus toutes les subtilités liées aux divers dégâts, réglages... Si depuis quelques années il faut se contenter de moteurs hybrides, il y à également une tripotée de monoplaces historiques prêtes à ronronner dans nos oreilles. Chacune avec leur pilotage propre, bien entendu.

Le pilotage sous la pluie requiert toujours une attention particulière

De ce côté, on note peu de changement. Faute de mieux, nous avons réalisé ce test entièrement à la manette et c’est une nouvelle fois très enthousiaste qu’on ressort de nos différentes parties. Si on ne doute pas que le volant doit offrir des sensations incomparables, il faut aussi saluer le soin qu’apporte Codemasters aux sensations retranscrites dans la manette, bien aidées par des vibrations toujours très justes. Ainsi, on ressent le moindre décrochage et la moindre petite bosse sur la piste. Le feeling quant aux différents niveaux d’usure des pneus est également parfait et les feedbacks aux freinages et blocages de roues sont parfaitement retranscrits dans les gâchettes vibrantes. Il en va de même pour la traction qui demande un doigté particulier lorsqu’on coupe le TCS.

“Tim m’a dit que vous étiez coureur sur monoplace ?"

En multijoueur, c’est chacun son style !

Si la carrière a toujours une place bien à elle au sein du jeu, depuis quelques années maintenant, le multijoueur et particulièrement l’eSport gagnent peu à peu du terrain. Cette fois encore, F1 2019 propose un multi des plus complet avec notamment un système de ligue, des grands prix hebdomadaires et des affrontements classés en plus du simple matchmaking. On y retrouve le pilote créé pour la carrière mais dorénavant avec une voiture exclusive imaginée par Ross Brawn et Pat Symonds. Cette dernière, utilisable uniquement en multijoueur, est personnalisable grâce à l’achat de livrée avec de la monnaie ingame. On évolue toujours selon l’expérience gagnée et le « niveau de sécurité » qui définit si on est un pilote plus ou moins propre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce niveau est assez anecdotique tant les courses en multijoueur peuvent rapidement devenir un calvaire. Avec des voitures forcément très perturbées dès qu’il manque un morceau d’aileron et surtout des pénalités pas toujours très justes, il va sans dire que l’expérience en ligne dépend avant tout des rencontres. Voir Johnny Piston ne pas freiner au premier virage alors qu’il est en queue de peloton et Jean Magnussen fermer la porte n’importe comment est souvent assez rageant. Surtout lorsque ça oblige à passer aux stands pour réparer une voiture devenue inconduisible. Rassurez-vous tout de même, les belles passes d’armes sont possibles grâce à un netcode globalement très bon et heureusement des gens fair-play, mais il vaut mieux partir en connaissance de cause. Les ligues sont un bon moyen de jouer avec des personnes de confiance et heureusement les plus hauts niveaux se chargent de faire le tri.

L’intégration au jeu de l’eSport est totale !

La Formule 1 eSport Series (championnat eSport officiel du jeu créé en 2017) s’est quant à elle bien développée dans ce nouvel opus et se retrouve totalement intégrée au jeu avec un onglet dédié. La volonté du studio est de rendre la compétition ouverte à tous et de permettre plus tard dans l’année de s’inscrire aux différentes phases de qualifications du championnat. Actuellement “limitée” à la diffusion en direct des courses, et autres actualités liées, il sera vraiment intéressant de pouvoir directement se mesurer au meilleur niveau mondial. Cette ouverture grand public à l’eSport n’est pas nouvelle et se généralise dans les jeux de sports mécaniques, mais Codemasters semble décidé à faciliter au maximum son intégration. Il faudra cependant retrousser ses manches pour espérer se qualifier, car le niveau est, comme qui dirait… monstrueux !

Bilan

On a aimé :
  • Les pilotes, voitures, règles et pistes de 2019
  • La F2
  • Une carrière qui s’étoffe avec les transferts sur 10 ans
  • Techniquement au poil sur One X
  • Le multijoueur on ne peut plus complet
  • L’eSport pour « tous »
On n’a pas aimé :
  • Les pénalités et le système de note pas toujours juste en ligne
What else ?

Si F1 2018 nous avait conquis, F1 2019 vient capitaliser sur le succès de la série en réussissant à faire encore mieux ! Toujours aussi solide visuellement et manette en main, Codemasters a cette année poussé sur le contenu avec l’intégration de la F2 et 18 monoplaces historiques. Le multijoueur est également mis en avant et surtout, l’intégration du championnat eSport et son ouverture aux joueurs fait plaisir à voir. Il reste quelques couacs à régler, notamment le système de pénalités en multijoueur, mais une fois encore, on a affaire à un jeu très solide !

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F1 2019

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : Koch Media

Développeur : Codemasters

Date de sortie : 28/062019

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

MichFantastic

28 jui 2019 @ 18:48

ça tente bien ce F1 2019

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Kool Shen 59

29 jui 2019 @ 09:39

La meilleure simulation de sport après Madden... Tout est parfaitement retranscrit, une immersion totale !

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MIKA04

30 jui 2019 @ 01:16

Salut à tous, est-ce que quelqu’un l’a testé avec un G920 , j’ai un volant logitech et je me tate à me le prendre. (Bien sur il reste youtube mais votre avis m’intéresse ? )

Merci ;)