Qui n’a jamais entendu parler de Road Rash ? Ce fameux jeu d’Electronic Arts, sorti en 1991, dans lequel on faisait la course à moto tout en mettant des peignées à ses adversaires, à coups de pied-de-biche ou de barre-à-mine, afin d’arriver premier. Et bien l’équipe de développeurs de Saber Interactive, accompagnée de Ed Games et Pixel Dash Studio, nous a sorti, pour la fin d’année 2018, un Road Redemption dont le concepte semble être le digne successeur de Road Rash. Comme il ne m’en fallait pas plus pour me donner envie d’essayer un tel jeu, voyons ensemble, entre deux coups de chaîne de moto, si on va enfin se marrer de nouveau à péter des chicots au guidon d’un deux roues !!
La tête dans le guidon
Dans un monde post apocalyptique, et à la suite de l’assassinat du plus grand chef de cartel, des gangs s’affrontent sur les routes, en quête de pouvoir. À moto, on va devoir traverser diverses contrées, pleines d’ennemis et parfois d’alliés, équipés d’armes en tout genre, à la recherche de l’assassin du boss pour récupérer la récompense mise sur sa tête. Voilà le pitch du jeu, qui nous annonce des courses à motos plutôt fun et bien tendues.
Le principe est simple. On choisit sa moto, sur les trois disponibles au début, son personnage avec ses armes et compétences, parmi ceux que l’on va débloquer au fur et à mesure, et on commence la course au premier niveau. Pourquoi “au premier niveau” ? Tout simplement parce que lorsqu’on meurt (que notre barre de vie arrive à bout) on recommence depuis le début ! Nan mais partez pas ! Y a moyen de démarrer sa partie à d’autres endroits.
Effectivement, si au début, on n’a pas d’autre choix que de commencer au niveau 1, plus on gagnera de l’XP, plus on pourra acheter des aides dans l’arbre des talents qui est loin d’être petit. Parmi ces dernières, on en trouve trois à débloquer qui permettent de commencer le jeu au niveau 3, 6 ou 9, sur les 18 à faire. Ouf ! Cependant, il va en falloir des parties, parce que pour ne rien simplifier, l’XP gagnée ne peut être utilisée qu’une fois que l’on est mort, et qui plus est, l’XP non utilisée est perdue ! Oui, c’est des vicieux chez Saber Interactive. À tel point qu’ils ont même décidé que lorsqu’on finit une course mais que l’on n’a pas rempli l’objectif, on perd 25% sur sa barre de santé… Si ça c’est pas tordu !
John Wick à moto
Sur les trois territoires que l’on va devoir traverser, chacun contient 6 courses. Les épreuves (finir dans les trois premiers, tuer un certain nombre d’ennemis,...), les raccourcis et les pistes sont aléatoires. Ce qui fait que l’on n’a pas cette sensation désagréable de refaire toujours la même course et ça c’est chouette. À la fin de chacune d’elles, on accède à un tableau où, grâce à l’argent gagné durant l’épreuve, on va pouvoir acheter des améliorations pour la course suivante. Ce point de passage peut s’avérer extrêmement utile, car pouvoir racheter du boost ou de la vie, alors qu’on a pris sévère la course précédente, peut nous permettre de finir la suivante et de ce fait de remporter un peu plus d’XP pour notre fameux arbre des talents.
Les courses sont très fun et la conduite arcade colle très bien au jeu. Pour remplir l’objectif demandé on a tout un arsenal varié : sabre, masse, clé anglaise, fusil mitrailleur, bombe artisanale et bien d’autres encore. C’est équipé de tout cela, selon les épreuves, que l’on va prendre plaisir à décalquer nos ennemis. Quelle joie de mettre un coup de latte à un biker l’envoyant s’encastrer dans un bloc en béton, ou de sabrer la tête de celui qui essaie de nous tuer avec sa masse cloutée. Même les motards de la police sont là pour nous arrêter, enfin s’ils survivent à nos coups…
Le tableau aurait été parfait, malgré des graphismes qui ne sont pas à tomber à la renverse, si le jeu ne souffrait pas d’un framerate de temps à autre aux fraises, qui nous donne droit à des téléportations bien souvent dans le décor. Quand on rajoute quelques bugs de collision qui peuvent nous faire perdre tout espoir de gagner la course, on peut effectivement se dire qu’on va râler à certains moment et qu’une manette en mousse ne serait pas une mauvaise idée.
Heureusement, le jeu est loin d’être avare en contenu. On a la possibilité de jouer en coop jusqu’à quatre sur sa télé, que ce soit pour la campagne ou même dans le mode “partie rapide classique” avec ses 16 courses, et ça c’est vraiment très cool. Il existe aussi un multi dans lequel il sera possible d’affronter les joueurs de la planète entière… quand on arrive à en trouver. Il y a même l’option “Campagne supplémentaire” qui se débloque uniquement lorsqu’on finit le jeu une première fois et qui permet de le recommencer, mais cette fois avec les épreuves, donc avec une difficulté totalement aléatoire et 40% de vie en moins si on ne remplit pas l’objectif de la course. Tout cela pour 20 euros, franchement ce serait dommage de s’en priver.