Raiden est une figure emblématique de ces licences de shoot’em ups old school qui ont survécu à l’assaut des manic shooters et des shmups à concepts (dans le style de Sine Mora). Classique et efficace, le gameplay de ce cinquième épisode ravira-t-il les amateurs de sensations ludiques issues des années 80 et 90 ?
Le plus frappant lorsqu’on lance le jeu, est la richesse du background : l’intro est assez spectaculaire et offre une mise en scène plus qu’honnête. En story mode, l’écran est envahi de blabla textuel saupoudré de dialogues audio en anglais quasi interminables, détaillant la guerre du cristal, élément principal de la trame scénaristique, sur laquelle nous ne nous étendrons pas. Radiant Silvergun était beaucoup moins bavard, par exemple…Ainsi, un background riche peut mettre un univers de shmup en avant, mais trop de blabla tue le blabla...
Piège de crystal
Un bon shmup ne peut se résumer bien sûr qu’à son background. Côté réalisation, on est déçu au premier abord, tant la 3D dépeignant les décors défilant sous le scrolling vertical sont pauvres. A ce niveau, le design des trois vaisseaux proposés sauve la direction artistique. Ce n’est qu’en déambulant un peu plus à travers les niveaux du jeu que l’on découvre des environnements variés (déserts, espace intersidéral, océan et forêts, par exemple) et des décors relativement bien réussis, sans exceller. La grosse déception vient du manque de lisibilité nuisant au gameplay.
On a affaire à un shoot’em up vraiment old school, proposant de rares passages typés manic shooter, dont les effets de lumière ainsi que la superposition des couleurs nuisent à la lisibilité (tirs jaunes sur fond de désert de sable, par exemple). Et ce, malgré les divers patchs ayant tenté de régler le problème depuis la sortie du jeu au pays du Soleil Levant. Gageons que de futures mises à jour viendront solutionner ceci. L’originalité du titre vient principalement du mode « Cheer » permettant, via le cloud de la Xbox One, de congratuler les performances d’autres joueurs, et réciproquement. Une jauge se remplit alors, en fonction du nombre de performances que l’on félicite, jauge qui chronomètre les attaques spéciales dévastatrices que l’on peut lancer.
Crystal Chronicles
La prise en main des vaisseaux est plus qu’agréable, même si les caractéristiques de « Moulin Rouge », de l’Armée de l’Air française en font un véhicule beaucoup trop rapide et délicat à contrôler. Trois capacités définissent un vaisseau : puissance, boucliers et vitesse. Car ce n’est pas un gameplay en 1-up mais bien un système de jeu usant de boucliers se détériorant à chaque tir reçu. Plaisant à jouer, Raiden V rattrape donc une réalisation criticable par un gameplay très sympa.
On apprécie également les environnements sonores du titre, quand bien même les musiques en sont réellement inégales. Raiden est de plus doté d’une bonne replay value, puisque le cheminement sur huit stages (parmi une bonne quinzaine au total) se fait en fonction d’embranchements dépendant du score obtenu au niveau précédent. Le système de scoring implique de récupérer des éléments laissés par les adversaires détruits, éléments qui permettent de faire augmenter une jauge en niveaux, offrant un bonus au multiplicateur de score. Enfin, l’armement proposé par le titre est tout simplement exemplaire…
…puisque trois types d’armes sont au programme : le tir classique, le laser et le plasma, chers à la licence. Il est possible de changer d’armement en fonction de la couleur des cristaux bonus se déplaçant sur le champ de bataille, chaque cristal récupéré faisant augmenter le niveau de l’arme. Le « bend plasma » aura réellement captivé notre attention lors des diverses parties puisqu’il se dirige directement vers les adversaires en balayant l’écran dans toutes les directions. Un autre bémol du jeu concerne les boss, pas extraordinaires non plus, c’est-à-dire qu’ils sont techniquement intéressants à vaincre, mais n’ont pas de patterns très originaux et ne sont pas hyper impressionnants.