Comme ils n’ont pas nécessairement besoin de proposer un aspect technique poussé, les puzzles sont un genre omniprésent sur la scène indépendante. Dans ce genre de titre, l’ingéniosité des casse-tête prime sur le reste, ce qui implique un travail de fond pour son créateur. Cubot fait donc partie de ces jeux, à la fois simples d’apparence mais assez retords pour faire bosser votre cortex. Explication.
Des cubes, des cucubes
Le principe de base est enfantin : il faut déplacer des cubes jusqu’à une destination précise dans des niveaux très minimalistes. Le jeu se découpe en dix chapitres avec pour chacun huit niveaux, ce qui nous donne un total de… (roulement de tambour) 80 levels. Chaque chapitre nous propose une règle supplémentaire. Par exemple au début, vous n’avez qu’à manipuler un ou plusieurs cube(s) bleu(s), mais au deuxième chapitre, des cubes rouges feront leur apparition et avec une propriété différente (le bleu se déplace d’une seule case tandis que le rouge se déplace de deux à la fois). Le point intéressant est donc que les blocs se déplacent conjointement et non indépendemment, ce qui rend certains (rares) puzzles assez fourbes. De ce fait, la courbe de difficulté est en dents de scie car chaque début de chapitre n’est qu’une introduction à chaque nouvelle mécanique. Il faut aussi ajouter quelques subtilités aux niveaux avec parfois la présence de boutons à actionner ou bien de téléporteurs.
C’est comme aux échecs
La simple résolution des puzzles n’est pas vraiment une fin en soi, puisqu’un système de scoring a été implanté, sous la forme du nombre de coups. Chaque niveau pourra donc être rejoué en essayant d’enclencher le moins de manipulations possibles, ce qui donne au jeu un autre intérêt puisque les casse-tête sont pour la plupart assez simples. En revanche, ne comptez pas sur un classement en ligne car chaque score à battre est prédéfini. Ce qui manque aussi à Cubot, c’est un peu de personnalité car les aspects graphique et sonore font vraiment dans le strict minimum. La musique d’ambiance aura vite fait de vous endormir et l’affichage à 80% de blanc (et 20% de couleurs vives) éclatant semble tout droit sortir d’une vieille publicité pour une lessive. Deux défauts heureusement presque insignifiants pour ce genre de jeu, mais un peu de fantaisie et d’originalité n’auraient pas fait de mal. Le fait que le titre soit intégralement en anglais ne posera en outre aucun problème, puisque tout est expliqué par le biais de petits dessins très simples.