WRC 5, armé de sa licence officielle, continue son petit bonhomme de chemin, avec cette fois aux commandes un tout nouveau studio : Kylotonn. Enfin, pas vraiment nouveau dans le milieu puisqu’ils ont déjà sorti environ 25 jeux, bien que ce ne soient pas forcément des hits. Celui-ci est l’occasion de passer à la vitesse supérieure avant d’enquiller sur un nouveau Flatout très attendu par au moins moi-même et quelques camarades bourrins de la route. Milestone, le précédent studio, donnait l’impression de ne pas réussir à faire évoluer cette série. Kylotonn y arrivera-t-il ?
Ça pique un peu…
Après Forza 6, le premier contact avec WRC 5 fait un peu mal aux yeux. On ne joue clairement pas dans la même cour. Si les voitures sont tout à fait correctement modélisées, pour le reste, ce n’est pas glorieux. Disons que de nombreuses textures bien laides attirent l’attention suffisamment pour qu’on oublie l’aliasing. Bon, tant que j’y suis, je vais balancer d’un coup tout ce qui ne va pas ou qui ne présente pas grand intérêt dans ce jeu : autant faire synthétique ! C’est parti ! Un bug invraisemblable fait qu’il n’y a pas de vibrations sur la manette, la vue cockpit fait vraiment pas finie, le bruit des moteurs est mal calibré, les pétarades des freinages étant trop fortes par rapport au reste, la vue extérieure est molle, avec une sensation de vitesse mal retranscrite et une absence de sensations par rapport aux surfaces et obstacles au sol, la carrière n’est pas inintéressante, mais d’un classicisme total, le copilote s’emmêle parfois un peu les pinceaux, les parcours sont plus ou moins les mêmes que dans les précédents épisodes (pas totalement illogique en même temps…), et ne sont pas les véritables tracés de la saison, et enfin le jeu est peu fréquenté en ligne, même si la chasse au chrono reste un stimulant efficace quoi qu’il en soit.
Voilà qui fait beaucoup pour un seul jeu, n’est-ce pas ? Si je suis passé si vite sur tous ces défauts, c’est avant tout pour vous pousser à poursuivre votre lecture, car étrangement le jeu se révèle pourtant plutôt accrocheur et agréable à jouer !
Mais on s’amuse bien !
En effet, le gameplay se prête parfaitement à des parties endiablées. S’il lorgne largement du côté de l’arcade, il demeure toutefois exigeant. La marge de progression est donc importante, et il est très satisfaisant de constater qu’essai après essai, le chrono descend peu à peu à coups de secondes glanées sur les spéciales. Ce côté arcade est de toute façon clairement assumé. Ainsi, les réglages sur les voitures ont le mérite d’exister et d’avoir des effets, mais en étant simplifiés à l’extrême. Enfin, si la vue arrière n’est pas extraordinaire, les vues au ras du sol ou au niveau du pare-chocs sont formidables, donnant des sensations de vitesse grisantes, d’autant plus que la voiture bringuebale au gré des reliefs sous ses roues.
Le meilleur du jeu est peut-être une option toute simple : on peut jouer jusqu’à 8 en local, en se passant la manette chacun son tour. Toutes les spéciales et voitures sont accessibles. Si un ami passe par là, il n’en faut pas plus pour enquiller les parties, pour se défier, pour essayer les parcours, bref, pour vraiment s’amuser, comme à l’époque d’un bon vieux Sega Rally.